Lubiam
Gualtiero BertelliOriginal | Versione francese di Vanni Della Giustina - canti all'arrabbiata Juin... |
LUBIAM State a sentire, o voi tutti quanti, canto la storia di uno di noi di chi si guadagna appena la vita vendendo l'unica cosa che ha. Queste due braccia più dure del ferro ed una voglia di essere uomo un desiderio di libertà che tanti anni non han cancellato. Se poche lire non valgono una vita tutti i padroni neanche un operaio non siamo bestie mandate al macello ma voi tacete e questo è il guaio. Compagno Lubiam, a cinquant'anni con una moglie e due figli a casa ed una storia che parla da sola parla di morte assurda e amara. Per poche lire, ora su ora, bruci le ossa davanti ai forni. Chi scrive piani di produzione alla Montecatini non li conosce. Se poche lire non valgono una vita tutti i padroni neanche un operaio non siamo bestie mandate al macello ma voi tacete e questo è il guaio. Ditelo anche voi che vi brucia il viso che respirate un fumo acre, che non potete tirare avanti che qualche volta temete la morte. E quella morte ha preso Lubiam bruciato vivo come carbone. Se questa è vita, meglio la morte ma quella morte ingrassa il padrone. Se poche lire non valgono una vita tutti i padroni neanche un operaio non siamo bestie mandate al macello ma voi tacete e questo è il guaio. Un incidente, è casuale, ci hanno detto i nostri signori, ma dopo poco davanti ai forni ci hanno messo la protezione. Due metri cubi di legno da poco hanno rubato una vita, che vale! Quello che conta è sempre sfruttare distruggere un uomo, non farlo pensare. Se poche lire non valgono una vita tutti i padroni neanche un operaio non siamo bestie mandate al macello ma voi tacete e questo è il guaio. Compagni, voi che mi state ascoltando che non gridate la nostra forza questa è una morte che ci condanna che chiama in causa la nostra coscienza. Lubiam ci grida: "No al padrone!" ed è un grido che vuole la guerra. Voi non potete ancora tacere la nostra forza ci chiama alla lotta. Se poche lire non valgono una vita il tuo lavoro non è del padrone, ricorda Lubiam, torna a lottare che questa storia deve finire, Ricorda Lubiam, torna a lottare il suo sistema deve morire il suo sistema deve morire. | LUBIAM Ecoutez bien, vous tous, je chante l’histoire de l’un de nous, de qui gagne à peine sa vie en vendant la seule chose qu’il a : ces deux bras plus durs que le fer et une envie d’être un homme un désir de liberté que tant d’années n’ont pas effacés. Si quelque argent ne donne pas la valeur d’une vie, [nous sommes] tous patrons, pas un ouvrier ; nous ne sommes pas des bêtes pour l’abattoir ; mais vous vous taisez et c’est là l’ennui. Camarade Lubiam a cinquante ans, avec lui, une femme et deux enfants et une histoire qui parle d’elle-même qui parle de mort absurde et amère. Pour peu d’argent, heure après heure, tu te brûles les os devant les fours. Ceux qui écrivent des plans de production à la Montecatini ne le savent pas. Si quelque argent ne donne pas la valeur d’une vie, [nous sommes] tous patrons, pas un ouvrier ; nous ne sommes pas des bêtes pour l’abattoir ; mais vous vous taisez et c’est là l’ennui. Dites-le vous aussi que vous brûle le visage, que vous respirez une fumée âcre, que vous n’y arrivez plus, que quelquefois vous craignez la mort. Et cette mort a pris Lubiam, brûlé vif comme du charbon. si telle est la vie, mieux vaut la mort mais cette mort engraisse le patron. Si quelque argent ne donne pas la valeur d’une vie, [nous sommes] tous patrons, pas un ouvrier ; nous ne sommes pas des bêtes pour l’abattoir ; mais vous vous taisez et c’est là l’ennui. Un accident est fortuit, nous ont dit nos messieurs. Mais peu après, devant les fours on nous a mis une protection. Deux mètres cubes de bois sans valeur ont volé une vie qui en avait ! Ce qui compte c’est de toujours exploiter, détruire un homme, ne pas le laisser penser. Si quelque argent ne donne pas la valeur d’une vie, [nous sommes] tous patrons, pas un ouvrier ; nous ne sommes pas des bêtes pour l’abattoir ; mais vous vous taisez et c’est là l’ennui. Camarades, vous qui m’écoutez, qui ne criez pas notre force, c’est là une mort qui nous condamne qui met en cause notre conscience. Lubiam nous crie : « Non au patron » et c’est un cri qui veut la guerre. Vous ne pouvez encore vous taire notre force nous appelle à la lutte. Si quelque argent ne donne pas la valeur d’une vie, ton travail n’appartient pas au patron, souviens-toi de Lubiam, reprends la lutte car cette histoire doit finir, Souviens-toi de Lubiam, reprends la lutte ce système doit périr ce système doit périr |