Complainte du partisan
Anna MarlyOriginale | Versione corso-francese di Antoine Ciosi |
COMPLAINTE DU PARTISAN Les Allemands étaient chez moi On m'a dit résigne toi Mais je n'ai pas pu Et j'ai repris mon arme. Personne ne m'a demandé D'où je viens et où je vais Vous qui le savez Effacez mon passage. J'ai changé cent fois de nom J'ai perdu femme et enfants Mais j'ai tant d'amis Et j'ai la France entière. Un vieil homme dans un grenier Pour la nuit nous a cachés Les Allemands l'ont pris Il est mort sans surprise. Hier encore nous étions trois Il ne reste plus que moi Et je tourne en rond Dans la prison des frontières. Le vent souffle sur les tombes La liberté reviendra On nous oubliera Nous rentrerons dans l'ombre. | LE CHANT DES PARTISANS Amicu un' senti i curbacci in la piegghja arrabiati Amicu un' senti lagna i paesi incadenati Aio, patriotti di campagna o di citta chj ghje l'ora Sta sera un' dubita chi u nemicu l'avemu da lampa fora Ogn'unu he cusciente oramai di l'improntu di a mossa Amicu s'e tu caschi venera un'altr'omu a la riscossa Dumane sicchera u to sangue sott' a le so botte Cantate o'fratelli chi ci sente a liberta sta notte C'est nous qui scions les barreaux des prisons pour nos frères La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la misère Il y a des pays où les gens au creux des lits font des rêves Ici, nous, vois-tu, nous on marche et nous on tue, nous on crève Ami entends-tu la rage des corbeaux dans nos plaines Ami entends-tu la plainte des villages enchainés Allons patriotes de la campagne et des villes il est temps Ce soir soyez surs, nous mettrons l'ennemi à la mer Chacun est désormais conscient de l'imminence de l'assaut Ami si tu tombes un autre homme prendra ta place Demain le sang sèchera sous ses bottes Chantez mes frères car la liberté nous entend cette nuit. C'est nous qui scions les barreaux des prisons pour nos frères La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la misère Il y a des pays où les gens au creux des lits font des rêves Ici, nous, vois-tu, nous on marche et nous on tue, nous on crève |