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Ballate della violenza [Ballata della piccola e della grande violenza]

Ivan Della Mea
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OriginaleVersion française – LA GRANDE ET LA PETITE VIOLENCE – Marco Vald...
BALLATE DELLA VIOLENZA [BALLATA DELLA PICCOLA E DELLA GRANDE VIOLENZA]LA GRANDE ET LA PETITE VIOLENCE
Ieri mio padre è mortoMON PÈRE EST MORT HIER
Ieri mio padre è morto,
solo e senza niente.
Io l’ho rivisto
nella stanza ardente.
Mon père est mort hier,
Seul et sans rien.
Je l'ai revu
Dans la chapelle ardente.
I baffi erano tecchi,
parevano bestemmie
contro quel lezzo forte
che sapeva di morte.
Ses moustaches faisaient taches
Elles semblaient des injures
Contre ce relent fort
De la mort.
"Una carcassa vuota"
ma anche così acconciato
uno potea capire
quello che era stato.
« Une carcasse vide »
Mais aussi à son apparence
On pouvait comprendre
Ce qu'il avait été.
Picchiarono per terra
lacrime grosse, dure:
mio fratello piangeva,
mia sorella pure.
De grosses larmes, dures
Frappèrent le sol
Mon frère pleurait
Ma sœur aussi.
E là nel cimitero,
calato sottoterra, pensai:
‘‘Povero babbo,
hai perso la tua guerra".
Et là, au cimetière
descendu sous terre, je pensai:
« Pauvre papa
Tu l'as perdue ta guerre ».
Da tempo è finita la prima grande guerraLA PREMIÈRE GRANDE GUERRE EST FINIE DEPUIS LONGTEMPS
Da tempo è finita la prima grande guerra,
la Santa... obliati son già i morti sottoterra.
Con l’ali dipinte color di Vittoria
sorride vetusta l’Italia alla Gloria.
La première grande guerre est finie depuis longtemps
La Sainte... Les morts sont déjà oubliés sous terre
Avec ses ailes peintes aux couleurs de Victoire
L'Italie vétuste sourit à sa Gloire.
Ritornano l’insegne del Romano Impero;
Il fascio s’avanza col suo Duce altero:
e dietro i manipoli, le coorti, i condottieri,
nell’aere un inno di arditi guerrieri:
Les enseignes de l'Empire Romain reparaissent
Le fascio s'avance avec son Duce fier
Et derrière les manipules, les cohortes, les condottières
Dans l'air un hymne de guerriers bravaches
"Chi se ne frega
della galera
Camicia Nera
trionferà..."
« Qu'est-ce qu'on en a à foutre
de la prison
Chemise noire
Triomphera... »
Italia del Genio, Italia sì grande,
t’han tolto vestito, sottana e mutande.
Dal tuo fiacco seno invaso da mignatte
il nato fascismo vuol suggere latte...
e dopo aver bevuto fin l’ultimo gotto,
ti lascia il livore d’un grosso succhiotto.
Italie du Génie, Italie si grande
Ils t'ont enlevé la robe, la jupon et la culotte
De ton sein flasque envahi de sangsues
Le fascisme naissant veut tirer du lait...
Et après avoir bu jusqu'à l'ultime goutte
Il te laisse la marque d'un gros suçon.
Del gran fascismoDU GRAND FASCISME
Del gran Fascismo
mio padre fu vero credente,
ché sotto le sue nere ali
lui si sentìa potente!...
Du grand Fascisme
Mon père fut un vrai croyant
Qui sous ses ailes noires
Se sentait puissant !
La gente si schiaccia, si stringe contro i muri,
sul baio cavallo, altero, impotente
mio padre sorride, sorride un po’ sfottente
al vulgo che schiva gli zoccoli duri.
Les gens s'écrasent, se pressent contre les murs
Sur son cheval bai, altier, impuissant
Mon père sourit, sourit avec un certain mépris
Au peuple qui esquive les sabots durs
Dopo aver fatto
il giro del paese intero,
per farsi rimirare dalle donne,
verso i campi ora cavalca altero.
Après voir fait
le tour de tout le pays,
Pour se faire admirer par les femmes,
Il cavale à présent vers les champs.
Da tempo è finita la mietitura,
nella cascina si fa una gran festa.
Il grano è per terra, la spiga è bionda e dura...
ma ecco, col baio, mio padre lo calpesta.
La moisson est finie depuis longtemps
Dans la ferme, il y a une grande fête
Le grain est à terre, l'épi est blond et dur...
Mais voilà qu'avec son bai, mon père le piétine.
I contadini
stan lì come allocchi,
senza reagire
a quest’eroico atto di violenza.
Les paysans
Sont là comme pantois
Sans réagir
à cet acte d'héroïque violence.
Scusate signori, ancora non vi ho detto
che prima del Fascio papà era carabiniere,
ma con la camicia nera divenne brigadiere
e quindi persona di tutto rispetto...
Excusez-moi, Mesdames, Messieurs, Je ne vous ai aps encore dit
Qu'avant le Fascio Papa était carabinier
Mais avec sa chemise noire, papa devint brigadier
Et donc une personne très respectable.
È mezzanotte...
si leva un canto dalla strada nera,
il ritornello di "Faccetta nera"
è il babbo mio sbronzo di tre cotte,
Il est minuit
Un chant s'élève dans la rue
La ritournelle de « Faccetta Nera »
C'est mon père bourré à mort.
Ora direte voi: "Che padre sciagurato",
ma io l’amavo tanto, io ne ero fiero...
Che importa se è sbronzo, se ha vomitato:
per me era sempre il babbo sul baio destriero.
Maintenant vous direz : «  Quel mauvais père
Mais je l'aimais tant, j'en étais fier...
Qu'importe s'il était soûl, s'il avait vomi;
Pour moi, c'était toujours mon papa sur son destrier bai.
Adua è liberataADUA EST LIBÉRÉE
«Adua è liberata,
è ritornata a noi,
Adua è conquistata:
risorgono gli Eroi
...va’, Vittoria va’,
tutto il mondo sa:
rossi nel maschio viso
con un sorriso vogliono cantar!
rossi nel maschio viso
con un sorriso vogliono cantar!»
« Adua est libérée
Elle nous est revenue.
Adua est reconquise;
Les Héros ressurgissent
...va, Victoire, va,
Tout le monde sait :
Rouges dans leur visage mâle
avec un sourire, ils veulent chanter ! »
Mio padre e l’Italia, in un mondo che varia,
sono grandi pilastri di Savoia legalitaria,
a cui il Padreterno, con il Concordato,
ha dato il divino, supremo benestato.
Mon père et l'Italie, dans un monde, qui change
Sont de grands piliers de la loi de Savoie
À qui le Père éternel, avec le Concordat
A donné son divin, son suprême consentement.
Italia del Genio, Italia dell’Arte,
al maschio conflitto il Fascio apre le porte:
a nulla può servire il senno di poi,
diventeremo Eroi in Patria di Eroi.
Italie du Génie, Italie de l'Art,
Au mâle conflit, le Fascio ouvre la porte;
Cela ne sert à rien par la suite,
Nous deviendrons des Héros dans une Patrie de Héros.
Italia del Genio Italia sì grande,
hai un nuovo vestito, con sottana e mutande;
e ora sembri proprio una grande regina:
il seno t’han gonfiato con la paraffina,
e sulla corona c’è un’aurea stella:
o Italia, Italia mia, ma quanto sei bella!
Italie du Génie, Italie si grande
Tu as une nouvelle robe, avec jupon et culotte,
Et maintenant tu semble vraiment une grande reine;
Ils t'ont gonflé les seins à la paraffine
Et sur ta couronne, il y a une étoile dorée
Oh ! Italie, mon Italie, comme tu es belle !
Venticinque aprileVINGT-CINQ AVRIL
Venticinque aprile:
è finita la guerra:
vent’anni e più di nera gloria
in pasto ai vermi, là, sotto terra...
Vingt-cinq avril
La guerre est finie
Vingt ans et plus de noire gloire
Un repas pour les vers, là, sous terre.
Riprende la vita in una nuova luce,
si perde pian piano il ricordo del Duce,
ma per mio padre nulla è cambiato,
di Fascio e di vino è ormai intossicato...
La vie retrouve une lumière nouvelle,
Se perd peu à peu le souvenir du Duce,
Mais pour mon père, rien n'a changé,
De Fascio et de vin, il est à jamais intoxiqué...
Cari signori, vi prego ascoltateMESDAMES, MESSIEURS, JE VOUS PRIE D'ÉCOUTER
Cari signori, vi prego ascoltate
questa storia che canterò.
Vi parlerò delle legnate
che mia madre sempre buscò.
Mesdames, Messieurs, je vous prie d'écouter
Cette histoire que je vais chanter.
Je vais vous parler des coups
Que ma mère a toujours reçus.
In una stanza senza stagioni,
dove regnava la miseria,
la vita era cosa assai seria
con un padre re dei beoni,
Dans une pièce sans âge,
Où régnait la misère,
La vie était chose assez grave
Avec un père, roi des buveurs.
il quale sbronzo, quasi ogni sera,
vagava nudo in quella stanza;
canticchiava "Faccetta nera"
e non smetteva finché la mamma:
Lequel saoul, presque chaque soir,
Divaguait nu dans cette pièce,
Chantonnait « Faccetta Nera »
Et n'arrêtait que quand maman
"Bello il mi’ omo, bello il mi’ omo!
guarda in che stato ti sei ridotto;
ti sei bevuto anche il cappotto
e per tu’ figli ‘un c’è da mangiar".
« Mon bel ami, mon bel ami !
Regarde dans quel état tu es;
Tu as bu même ton manteau,
Et pour tes enfants, il ne reste rien à manger ».
"Bella mi’ donna, bella mi’ donna!,
quante volte t’ho da ridire
che questa solfa ha da finire
perché sennò si mette male!"
« Ma belle amie, ma belle amie !,
Combien de fois devrai-je te le redire
Que cette rengaine doit cesser
Car sinon ça va aller mal ! »
"Senti, il signore: senti s’è offeso.
Per chi m’hai preso, per la tu’ schiava:
quella che cuce, che stira e lava,
che obbedisce senza fiatar?".
« Écoutez-moi çà, Monsieur se fâche
Pour qui me prends-tu , pour ton esclave:
Celle qui coud, qui repasse et qui lave,
Qui obéit sans piper mot ? »
Mio padre allora, da vero uomo,
non vuole stare più ad ascoltare:
di botto prende a bestemmiare
con quanto fiato in gola ci ha.
Mon père alors, en vrai homme,
Ne voulut plus continuer à écouter
D'un coup, il se met à jurer
De tout le souffle qu'il a dans la gorge.
Poi non contento, sempre più offeso,
con un ceffone a piena mano
alza la mamma proprio di peso
e con un calcio la mette in piano.
Puis, pas content, toujours plus vexé,
Avec une gifle à pleine main
Soulève maman à bout de bras
Et d'un coup de pied l'étale.
In quella stanza senza stagioni
questa la scena di troppe sere:
babbo e Fascio, vino e bicchiere,
la mamma stanca ed i ceffoni.
Dans cette pièce sans âge,
Voilà la scène de trop de soirs :
Papa et Fascio, vin et verres
Maman fatiguée et les claques.
Un giorno nella viaUN JOUR DANS LA RUE
Un giorno nella via riconobbi in un barbone
l’ombra del babbo mio ormai alcolizzato:
un povero uomo, un povero disgraziato
con sessant’anni neri gravanti sul groppone,
con sessant’anni neri gravanti sul groppone.
Un jour dans la rue, je reconnus un clochard
L'ombre de mon père à jamais alcoolisé
Un pauvre homme, un pauvre malheureux
Avec soixante années noires pesant sur son dos
Avec soixante années noires pesant sur son dos
Mi misi al suo fianco, non mi riconosceva;
gli dissi chi ero, mi biascicò in faccia:
puzzava di grappa, di rancida vinaccia;
aveva il viso giallo peggio di un limone
aveva il viso giallo peggio dì un limone.
Je me mis à son côté, il ne me reconnaissait pas
Je lui dis qui j'étais, il m'éructa en face
Il puait la grappa, le ranci de vinasse;
Il avait un visage jaune pire qu'un citron
Il avait un visage jaune pire qu'un citron
Con lo sguardo vuoto, il volto esaltato,
parlò lungamente, ma in sostanza disse
che in tutta la sua vita, in fede, egli visse
per un ideale che era destinato
a diventare il credo di tutto il creato.
Avec son visage vide, son visage exalté,
Il parla longuement, mais en substance il dit
Que toute sa vie, ma foi, il vécut
Pour un idéal qui était destiné
À devenir le credo de toute la création.
«Se avessi cento uomini, ognun come me ardito,
in quattro e quattr’otto saremmo al potere.
Io tornerei al paese, a fare il brigadiere,
andrei a cavallo guardato e riverito
andrei a cavallo guardato e riverito».
« Si j'avais cent hommes, chacun hardi comme moi,
En moins de deux, nous serions au pouvoir.
Je retournerais au pays, faire le brigadier,
J'irais à cheval admiré et révéré,
J'irais à cheval admiré et révéré ».
Oramai la sua memoria smarriva nel vento
alla ricerca vana di una passata gloria:
sul labbro tornò quell’alito di boria:
rividi il padre mio quand’era temuto
rividi il padre mio quand’era temuto.
Désormais sa mémoire s'égarait dans le vent
À la recherche vaine d'une gloire passée
Sur sa lèvre revînt le souffle de suffisance
Je revis mon père quand il était craint
Je revis mon père quand il était craint
Ma poi la realtà, d’un tratto lo riprese,
mi disse: «Figliolo, non hai cento lire,
ormai non mi resta altro che bere,
annego il passato e posso sognare:
li vedo i cento arditi e continuo a sperar».
Mais ensuite d'un coup la réalité le reprit,
Il me dit : « Gamin, tu n'as pas cent lires
À présent, il ne me reste plus qu'à boire,
Je noie mon passé et je peux rêver.
Je vois mes cent braves et je continue à espérer ».
S’avvia ciondolando e sembra un barbone;
lo sguardo fisso a terra e non vede niente.
Con le mie cento lire si perde tra la gente:
con cento lire un litro di illusione
con cento lire un litro di illusione.
Il s'éloigne en titubant et semble un clochard;
Son regard fixé à terre, il ne voit rien.
Avec mes cent lires, il se perd parmi les gens;
Avec cent lires, un litre d'illusion.
Avec cent lires, un litre d'illusion.
Ieri mio padre è mortoMON PÈRE EST MORT HIER
Ieri mio padre è morto
solo e senza niente.
Io l’ho rivisto
nella stanza ardente.
Mon père est mort hier,
Seul et sans rien.
Je l'ai revu
Dans la chapelle ardente.
I baffi erano tecchi,
parevano bestemmie
contro quel lezzo forte
che sapeva di morte.
Ses moustaches faisaient taches
Elles semblaient des injures
Contre ce relent fort
De la mort.
«Una carcassa vuota»,
ma anche così acconciato
uno potea capire
quello che era stato.
« Une carcasse vide »
Mais aussi à son apparence
On pouvait comprendre
Ce qu'il avait été.
Picchiarono per terra
lacrime grosse, dure:
mio fratello piangeva,
mia sorella pure.
De grosses larmes, dures
Frappèrent le sol
Mon frère pleurait
Ma sœur aussi.
E là nel cimitero,
calato sottoterra,
pensai "Povero babbo
hai perso la tua guerra".
Et là, au cimetière
descendu sous terre, je pensai:
« Pauvre papa
Tu l'as perdue ta guerre ».
EpilogoÉPILOGUE
Italia di Eroi, Italia di Gloria,
per te s’è iniziata la nuova istoria.
Non hai più quell’aria da grande puttana
perché sei la signora Italia repubblicana...
Però hai un cappello di foggia un po’ strana:
nero come nera è la lunga sottana.
Amen.
Italie des héros, Italie de Gloire,
Pour toi a commencé l' histoire nouvelle
Tu n'as plus cet air de grande putain
Car tu es la Dame Italie républicaine...
Cependant, tu as un chapeau de feutre un peu étrange
Noir comme est noire la longue soutane.
Amen.


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