13. By the Waters of Babylon
Cantate pour la PaixFRANCESE [2] | |
Estans assis aux rives aquatiques De Babylon, plorions melancholiques, Nous souvenant du païs de Syon: Et au milieu de l'habitation, Où de regret tant de pleurs espandismes, Aux saules vers nos harpes nous pendismes Lors, ceulx qui là captifs nous emmenerent, de les sonner fort nous importunerent, Et de Syon les chansons reciter: Las, dismes nous, qui pourroit inciter Nos tristes cueurs à chanter la louange, De nostre Dieu, en une Terre estrange? Or toutefoys, puisse oublier ma dextre L'art de harper, avant qu'on te voye estre Ierusalem, hors de mon souvenir: Ma langue puisse à mon palais tenir St je t'oublie, et si jamais ay joye, Tant que premier ta delivrance j'oye. | Psaume 137 1Sur les bords des fleuves de Babylone, Nous étions assis et nous pleurions, en nous souvenant de Sion. 2Aux saules de la contrée Nous avions suspendu nos harpes. 3Là, nos vainqueurs nous demandaient des chants, Et nos oppresseurs de la joie: Chantez-vous quelques-uns des cantiques de Sion! 4Comment chanterions-nous les cantiques de l'Éternel Sur une terre étrangère? 5Si je t'oublie, Jérusalem, Que ma droite m'oublie! 6Que ma langue s'attache à mon palais, Si je ne me souviens de toi, Si je ne fais de Jérusalem Le principal sujet de ma joie! 7Éternel, souviens-toi des enfants d'Édom, Qui, dans la journée de Jérusalem, Disaient: Rasez, rasez Jusqu'à ses fondements! 8Fille de Babylone, la dévastée, Heureux qui te rend la pareille, Le mal que tu nous as fait! 9Heureux qui saisit tes enfants, Et les écrase sur le roc! |