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L'Internationale

Eugène Pottier
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OriginaleTEDESCO / GERMAN 4
L'INTERNATIONALE

Au citoyen Gustave LEFRANÇAIS, membre de la commune.

Debout, les damnés de la terre
Debout, les forçats de la faim!
La raison tonne en son cratère
C'est l'éruption de la fin.
Du passé faisons table rase
Foules, esclaves, debout, debout
Le monde va changer de base
Nous ne sommes rien, soyons tout!

C'est la lutte finale
Groupons-nous, et demain
L'Internationale
Sera le genre humain
C'est la lutte finale
Groupons-nous, et demain
L'Internationale
Sera le genre humain

Il n'est pas de sauveurs suprêmes
Ni Dieu, ni César, ni tribun,
Producteurs, sauvons-nous nous-mêmes
Décrétons le salut commun
Pour que le voleur rende gorge
Pour tirer l'esprit du cachot
Soufflons nous-mêmes notre forge
Battons le fer quand il est chaud.

C'est la lutte finale
Groupons-nous, et demain
L'Internationale
Sera le genre humain
C'est la lutte finale
Groupons-nous, et demain
L'Internationale
Sera le genre humain

L'état comprime et la loi triche
L'impôt saigne le malheureux
Nul devoir ne s'impose au riche
Le droit du pauvre est un mot creux
C'est assez, languir en tutelle
L'égalité veut d'autres lois
Pas de droits sans devoirs dit-elle
Egaux, pas de devoirs sans droits.

C'est la lutte finale
Groupons-nous, et demain
L'Internationale
Sera le genre humain
C'est la lutte finale
Groupons-nous, et demain
L'Internationale
Sera le genre humain

Hideux dans leur apothéose
Les rois de la mine et du rail
Ont-ils jamais fait autre chose
Que dévaliser le travail
Dans les coffres-forts de la bande
Ce qu'il a crée s'est fondu
En décrétant qu'on le lui rende
Le peuple ne veut que son dû.

C'est la lutte finale
Groupons-nous, et demain
L'Internationale
Sera le genre humain
C'est la lutte finale
Groupons-nous, et demain
L'Internationale
Sera le genre humain

Les rois nous saoulaient de fumées
Paix entre nous, guerre aux tyrans
Appliquons la grève aux armées
Crosse en l'air, et rompons les rangs
S'ils s'obstinent, ces cannibales
A faire de nous des héros
Ils sauront bientôt que nos balles
Sont pour nos propres généraux.


C'est la lutte finale
Groupons-nous, et demain
L'Internationale
Sera le genre humain
C'est la lutte finale
Groupons-nous, et demain
L'Internationale
Sera le genre humain

Ouvriers, paysans, nous sommes
Le grand parti des travailleurs
La terre n'appartient qu'aux hommes
L'oisif ira loger ailleurs
Combien, de nos chairs se repaissent
Mais si les corbeaux, les vautours
Un de ces matins disparaissent
Le soleil brillera toujours.

C'est la lutte finale
Groupons-nous, et demain
L'Internationale
Sera le genre humain
C'est la lutte finale
Groupons-nous, et demain
L'Internationale
Sera le genre humain
Die Internationale

Von Eugen Pottier.
Frei übersetzt von Rudolf Lavant. Lied der französischen Sozialisten. Komponirt von Degeyter.

Empor, ihr Enterbten der Erde!
Ihr Sklaven des Hungers, empor!
Und der Ausbruch des Kraters, er werde
Vernichtend wie niemals zuvor!
Das Alte ist faul und verrottet —
Reißt das morsche Gerümpel denn ein!
Und wir, die man tritt und verspottet,
Wir werden die Herrschenden sein!
Auf zum letzten Kampfe
Schließet Eure Reih’n,
Die Internationale
Wird dann die Losung sein.

Keine Gottheit zerbricht uns’re Ketten,
Kein Cäsar wird je, kein Tribun
Aus entnervendem Elend uns retten.
Wir müssen es selber thun!
Nur dann ist uns Wohlfahrt beschieden,
Nur dann lacht der Diebe der Fleiß,
Wenn wir selber das Eisen zu schmieden
Verstehen, so lange es heiß.
Auf zum letzten Kampfe
Schließet Eure Reih’n,
Die Internationale
Wird dann die Losung sein.

Der Staat, die Gesetze erbarmen
Der duldenden Massen sich nicht.
Wo giebt es ein Recht für den Armen?
Wo bindet den Reichen die Pflicht?
Man verdammt uns zum Loose der Knechte,
Doch die Gleichheit, die zürnende, spricht:
Hinfort keine Pflicht ohne Rechte,
Hinfort auch kein Recht ohne Pflicht!
Auf zum letzten Kampfe
Schließet Eure Reih’n,
Die Internationale
Wird dann die Losung sein.

Die Herren der Gruben und Schienen,
Sie werden von Schmeichlern geehrt —
Doch wo ist die Arbeit erschienen
Daneben nach Würde und Werth?
Sie füllte die Kisten und Kasten
Der Bande, die nie wir gerührt.
Wenn wir sie des Mammons entlasten,
So wird uns nur, was uns gebührt.
Auf zum letzten Kampfe
Schließet Eure Reih’n,
Die Internationale
Wird dann die Losung sein.

Die Erde gehört nur dem Schweiße,
Der von brennenden Sternen fiel.
Und wer da zu stolz ist zum Fleiße,
Der suche ein andres Asyl.
Wenn die Raben und Geier verschwinden,
Die vom Fleisch sich der Armuth genährt —
Die Fluren der Erde, wir finden
Sie sicher dann sonnig verklärt!
Auf zum letzten Kampfe
Schließet Eure Reih’n,
Die Internationale
Wird dann die Losung sein.



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