| Versione francese di Marco Valdo M.I.
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1940 | 1940 |
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Ma mère attend l'autobus | Ma mère attend l'autobus |
dans l'été qui vient d'arriver | dans l'été à peine commencé |
et le matin l'habille en blanc | et le matin l'habille de blanc. |
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Et les gens qui lisent les journaux | Les gens qui lisent leur journaux |
parlent de l'homme aux moustaches, | parlent de l'homme à la moustache, |
il est arrivé à Paris avant-hier | arrivé l'autre jour à Paris. |
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Les gens marchent excitées, | Les gens passent excités, |
on rit et on parle du lendemain, | ils rient, ils pensent à demain, |
ils vont partir avec joie, eux aussi. | ils partiront avec joie eux aussi. |
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Les soldats boivent de la bière | Leurs soldats boivent de la bière |
et font la cour à des femmes françaises, | et courtisent des femmes françaises. |
il n'est pas vrai qu'elles sont différentes. | Il n'est pas vrai qu'elles soient différentes. |
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Qu'importe s'ils sont si loin | Qu'importe, s'ils sont loin |
des basses-cours qui les ont vus grandir, | des jardins qui les ont vus grandir, |
cette terre, elle est à eux maintenant. | cette terre est désormais la leur. |
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Et, en chantant, ils traversent le pont | En chantant, ils traversent le pont |
qu'ils vont faire sauter sitôt, | que sous peu, ils feront sauter |
et la rivière les regarde passer. | et le fleuve les regarde passer. |