1940

Francesco De Gregori

Originale	Version française de Riccardo Venturi, 13 mai 2008
1940	1940
Mia madre aspetta l'autobus,	Ma mère attend l'autobus
nell'estate cominciata da poco	dans l'été qui vient d'arriver
e il mattino la veste di bianco.	et le matin l'habille en blanc
E la gente che legge i giornali	Et les gens qui lisent les journaux
sta parlando dell'uomo coi baffi,	parlent de l'homme aux moustaches,
l'altro ieri è arrivato a Parigi.	il est arrivé à Paris avant-hier
E la gente cammina eccitata,	Les gens marchent excitées,
sta ridendo e pensando a domani,	on rit et on parle du lendemain,
partiranno con gioia anche loro.	ils vont partir avec joie, eux aussi.
I soldati bevono birra	Les soldats boivent de la bière
e corteggiano donne francesi	et font la cour à des femmes françaises,
non è vero che siano diverse.	il n'est pas vrai qu'elles sont différentes.
Cosa importa se sono lontani	Qu'importe s'ils sont si loin
dai cortili che li hanno cresciuti,	des basses-cours qui les ont vus grandir,
oramai questa terra è loro.	cette terre, elle est à eux maintenant.
E cantando, attraversano il ponte	Et, en chantant, ils traversent le pont
che fra un poco faranno saltare	qu'ils vont faire sauter sitôt,
ed il fiume li guarda passare.	et la rivière les regarde passer.