La vie s'écoule, la vie s'enfuit
Raoul VaneigemOriginale | Traduzione polacca |
LA VIE S'ÉCOULE, LA VIE S'ENFUIT La vie s'écoule, la vie s'enfuit Les jours défilent au pas de l'ennui. Parti des rouges, parti des gris Nos révolutions sont trahies. Le travail tue, le travail paie, Le temps s'achète au supermarché. Le temps payé ne revient plus La jeunesse meurt de temps perdu. Les yeux faits pour l'amour d'aimer Sont le reflet d'un monde d'objet. Sans le rêve et sans realité Aux images nous sommes condamnés. Les fusillés, les affamés Viennent vers nous du fond du passé. Rien n'a changé mais tout commence Et va mûrir dans la violence. Brûlez* repères de curés Nids de marchands, de policiers, Au vent qui sème la tempête Se récoltent les jours de fête. Les fusils vers nous dirigés Contre les chefs vont se retourner. Plus de dirigeants, plus d'état Pour profiter de nos combats. [La vie s'écoule, la vie s'enfuit Les jours défilent au pas de l'ennui. Parti des rouges, parti des gris Nos révolutions sont trahies.]** | ŻYCIE UCIEKA, ŻYCIE MKNIE Życie ucieka, życie mknie Dni defilada nudzi cię Partie, wybory – pusty gest Rewolucja zdradzona jest Praca zabija, daje hajs W supermarkecie kupisz czas Kupiona chwila jest na raz Młodzież umiera – zabija czas Choć do miłości jest twój wzrok Odbija martwych rzeczy krąg Bez realności i bez snów Skazani na świat obrazów Padli od pracy, głodu, kul Dołączcie do nas teraz tu W drogi początku trwamy wciąż I dojrzewamy by wziąć broń Zapłońcie nory klechów, glin, Geszefty kupców, biznes-świń Siejący burzę wzbiera wiatr I nam do tańca niesie takt Broń która mierzy w naszą pierś Przeciwko szefom zwróci się Dość kierowników, koniec państw Co ciągną zyski z naszych walk |
** Le premier couplet n'est répété à la fin que dans la version de Gilles Servat.