Van Loon
Francesco GucciniEnglish Translation by Riccardo Venturi | |
VAN LOON | VAN LOON |
Van Loon, un homme destiné, je dirais, depuis toujours À un travail plus fort Que ses épaules ou son intelligence Ne pouvaient supporter Sembla presque porté par une belle chance Tant qu'il dut aller. Il semble pourtant qu'il ne soit pas entré dans l'histoire, Mais ce sont des choses qu'on sait seulement après; D'autre part, personne n'a jamais demandé de choisir, Ni même à l'aigle ou au rat; Puis un certain jour marque tout un avenir Ou une guerre éclate comme un jet de pierres, Mais j'ai vu des fois aussi un rat rugir Et même un aigle tomber. | Van Loon, a man destined (since he was born, I think) For harder jobs his arms And his intelligence couldn't stand Was seemingly kissed by good luck When he had to leave. I'm told he never got into history, But you always know this later, Well, you can't ask anybody to choose what to be, Not even an eagle or a mouse. Then, one day marks all your time to come, Or a war blows you down as hit by a stone, But I've seen even a mouse can roar And even an eagle can fall down. |
Combien d'années, jour après jour, Devons nous vivre avec quelqu'un pour comprendre ce qui lui passe par la tête Ou ce qu'il veut ou ce qu'il est. Touristes du vide, explorateur de personne Qui ne soit ni je ni moi. Van Loon vivait et je le croyais mort Oh - pire - inutile, seulement par la distance Entre ses mythes divers et ma jeunesse et ma superbe d'alors, Mon ignorance; Qu'en savais-je combien il avait navigué Avec le courage d'un Cabot dans les écumes, De chacun de ses jours, et qu'un requin est devenu, Jour après jour, un poisson d'eau douce. Van Loon, Van Loon,Maintenant Van Loon se prépare tranquillement À son dernier voyage; Ses bagages sont déjà prêts depuis longtemps. Comme tout homme prudent Ou mieux, son bagage, L'habituel d'un simple ou d'un sage, C'est peu ou presque rien. Et sûr qu'il ira dans un de ses lieux ou une de ses histoires, Avec tous ses libres que la vie lui a interdits, Avec de vieux amis dont il a perdu la mémoire, Avec l'infini, Où même sur nos montagnes, il y a toujours l'été, Mais si quelqu'un le veut, cet hiver sans soucis Où le gel crissait sous les clous Des chaussures d'un autre temps, de ses dix-huit ans, De ses dix-huit ans. | How many years, day after day, We've to live together with somebody To understand what he's got in his mind, What he wants, what he is... Sightseers in the nothing, exploring no other thing Than one's little self. Van Loon was still alive, and I thought he was dead Or, still worse, useless because I felt too distant From his myths in my young age arrogance, In my ignorance. How could I know he'd sailed on the seven seas As brave as Cabot through the foam on, Every day of his life like a shark Turned into a sweetwater fish. Van Loon, Van Loon,Now Van Loon's getting slowly ready For his last journey, But his luggage was ready since long time, The luggage of a careful man, Or rather, the luggage of a simple and wise man, That is, few things, or nothing. He's really leaving for his lifestory place With all the books life's forbidden him to read, With his old friends he can't remember now, With Infinity. A place where it's always summer even on our highlands, But where he can at his will turn to that light-hearted winter When he was walking in the chill, with his squeaking Hobnail boots, when he was eighteen, When he was eighteen. |