זאָג ניט קײנמאָל
Hirsh Glik / הירש גליקLa versione francese di Irene Kanfer | |
NOUS SOMMES LÀ Chant du ghetto de Varsovie | NE DIS JAMAIS |
Ne dis jamais que tu vas de ton dernier pas, Quand les jours bleus sont écrasés sous un ciel bas, L’heure viendra, que nous avons tant espérée, Frappant le sol, nos pas diront: Nous sommes là! L’heure viendra, que nous avons tant espérée, Frappant le sol, nos pas diront: Nous sommes là! | Ne dis jamais : C'est mon dernier chemin, Le ciel grisâtre enferme de bleus demains - Viendra enfin notre heure tant attendue, Durement notre pas sonnera: nous voici. |
Des palmiers verts jusqu’aus lointains pays neigeux, Nous sommes là! Le coeur en peine et douloureux, Où notre sang, goutte après goutte, fut semé, Notre courage et notre force vont germer. Où notre sang, goutte après goutte, fut semé, Notre courage et notre force vont germer. | Des contrées vertes aux pays blancs de neige Nous apportons notre peine, notre douleur Chaque goutte de notre sang au sol versé Refleurira d'audace de nos armées. |
Soleil futur tu embellis le jour présent, Hier est l’ombre où disparaîtront nos tyrans, Si le soleil se perd avant le jour levant, Tel un appel d’âge en âge soit notre chant. Si le soleil se perd avant le jour levant, Tel un appel d’âge en âge soit notre chant. | Dès l'aube le soleil dorera notre aujourd'hui Le hier disparaîtra avec notre ennemi Et même si l'astre se noie dans le marais En porte-parole ces vers seront chantés ! |
Il fut écrit, ce chant, par le sang, par le feu, Ce n’est pas le chant d’un oiseau dans le ciel bleu, Quand tout brûlait, parmi les murs qui s’écroulaient, Fusil en main mon peuple a chanté ces couplets. Quand tout brûlait, parmi les murs qui s’écroulaient, Fusil en main mon peuple a chanté ces couplets. | Non pas d'une plume, mais jailli de nos fibres, Ce chant n'est pas celui d'un oiseau libre Car c'est le chant d'un peuple tout entier L'arme à la main entre les murs écroulés. |
Ne dis jamais que tu vas de ton dernier pas, Quand les jours bleus sont écrasés sous un ciel bas, L’heure viendra que nous avons tant espérée, Frappant le sol nos pas diront: Nous sommes là! L’heure viendra que nous avons tant espérée, Frappant le sol nos pas diront: Nous sommes là! | Donc, ne dis plus: C'est mon dernier chemin, Même si le ciel rend gris les bleus demains, Sûrement viendra notre heure tant attendue, Notre pas dur chantera: nous voici ! |