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Os senhores da guerra

Grupo Outubro
Lingua: Portoghese


Lista delle versioni e commenti


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Os Senhores da Guerra
(Madredeus)


‎[1977]‎
Parole e musica del compositore portoghese ‎‎Pedro Osório (1939-2012), ‎uno dei fondatori del Grupo Outubro.‎
Album “Cantigas de ao pé da porta”‎

Os senhores da guerra
São os reis da competência
Matam dez mil homens
Sem problemas de consciência

Se não fosse a economia ‎
De mercado concorrente
Decerto os senhores da guerra
Não matavam tanta gente

A guerra é um bom negócio
Que não se pode perder
As armas só dão lucro
Se houver a quem as vender
E todos nós tarde ou cedo
Temos de morrer

Os senhores da guerra
Fazem contas cuidadosas
Deixam dois por cento
Para obras caridosas

Calcula-se o rendimento
Em função do investido
O lucro é de 3000 dólares
Por cada corpo abatido

Biafra ou Palestina
Bangla Desh ou Polinésia
O Chile ou a Argentina
A Coreia ou a Indonésia
Fornecem carne p'ra canhão
Em primeira mão

Os senhores da guerra
São pessoas respeitáveis
Vão passar as férias
Em montanhas saudáveis

Mergulham as carnes tenras
Em piscinas de água quente
Enquanto os seus mercenários
Matam muita muita gente

E cada nova guerra ‎
Que conseguem fabricar
Será mais um mercado
P'ra morrer e p'ra pagar
Até que o dia chegará
Em que a bomba rebentará‎
Nas suas mãos
E a guerra terminará.‎

inviata da Bartleby - 24/2/2012 - 14:36



Lingua: Francese

Version française - LES SEIGNEURS DE LA GUERRE – Marco Valdo .M.I. – 2012
Chanson portugaise – Os senhores da guerra – Grupo Outubro – 1977
Paroles et musique du compositeur portugais ‎‎Pedro Osório (1939-2012), ‎un des fondateurs du Grupo Outubro.‎

Mais enfin, Marco Valdo M.I. mon ami, es-tu devenu amnésique ou atteint de je ne sais quelle maladie du cerveau ? Tu viens de m'en présenter une de chanson portugaise dont le titre est très exactement le même...

Exact. Je viens d'en traduire une autre, également portugaise et au titre tout-à-fait semblable : « Os senhores da guerra » et fort logiquement le même en français : « LES SEIGNEURS DE LA GUERRE ». Semblables et pourtant, ce sont des chansons différentes et qui ont été créées à des moments différents et par des artistes différents. La première que j'ai traduite, et comme tu le verras la plus récente – elle date de 1994, est celle des Madredeus  ; la seconde est celle-ci, elle date de 1977 et est l'oeuvre du Grupo Outubro. Est-ce volontaire ? Est-ce que celle de 1994 est une réminiscence de celle de 1977, ou une référence volontaire... Je ne sais. Ce que je sais par contre, c'est que ce sont des chansons qui parlent directement de la Guerre de Cent Mille Ans et qui l'une en explicite le mécanisme fondamental qui institue la domination : la peur et l'autre, fait le lien entre les riches, la richesse et la guerre, comme instrument d'enrichissement. Par parenthèse, je te rappelle que les Zétazunis – pays le plus riche du monde, terre promise des riches et leur sanctuaire, n'a jamais cessé de faire la guerre depuis sa création, avant 1800. Bien entendu, ils tiennent un sempiternel discours sur la nécessité de la paix et sur le fait que s'ils font la guerre (prenons pour exemples : Cuba, Philippines, Mexique, Nicaragua, Liberia, l'Europe entière, l'Afrique du Nord, le Japon, la Corée, le Liban, la Somalie, l'Irak, l'Iran, l'Afghanistan...), s'ils ont le plus grand budget militaire de tous les pays et de tous les temps... ces éminents pacifistes prétendent le faire pour maintenir la paix... Si on peut parler de « seigneurs de la guerre », c'est là qu'il faut aller les chercher. À côté d'eux, tous les autres sont de délicats amateurs.


En somme, dit Lucien l'âne en dressant ses oreilles en signe d'approbation et pour attirer l'attention sur son propos, la chanson a raison qui dit :

« La guerre est un bon commerce
Où on ne peut pas perdre
Les armes donnent du bénéfice
Seulement s'il y a à qui les vendre » et dès lors, autant les vendre chez soi... pour autant en effet qu'on justifie la nécessité d'une armée... et quoi d'autre mieux qu'une guerre, même loitaine - c'est même mieux, on ne voit pas les morts devant sa porte, pour justifier d'une armée.


Certes, Lucien l'âne mon ami, mais il n'y a pas que les armes, il y a le matériel : des autos, des motos, des camions, des ordinateurs, des tables, des chaises, des bureaux, des lampes, des pelles, des pics, des tracteurs, des grues... que sais-je, il y a le ciment, le sable, le bois, le carburant... Il y a la nourriture et tout ce qui tourne autour... Combien de bouteilles de soda ? Combien de canettes de bière ? Combien de boîtes de corned beef ? De corn flakes ? Combien de paquets de cigarettes, combien de chewing-gum ? En plus, il y a tout ce qui va avec une armée : des vêtements, des sous-vêtements, des chaussettes (important les chaussettes), des chaussures, des lunettes, du papier, des conserves alimentaires, des boissons, des médicaments, des hôpitaux... des crayons, des stylos, du papier de toilette, des préservatifs (important les préservatifs dans une armée...), du savon, du dentifrice, du déodorant, des peignes, des rasoirs... et mille autres choses encore et même des loisirs, des films, des spectacles... Il faut distraire la troupe... Souviens-toi de Mae West, de Jane Mansfield... Sans compter tous les passe-droits, toutes les entorses à la morale humaine... Bizenesse est bizenesse... Ça grouille, ça grouille... Et tout cela depuis plus de deux cents ans... Il y a des fortunes qui se font en moins de temps que ça...

Moi, dit Lucien l'âne en hochant vigoureusement sa belle tête, je trouve fort bien la conclusion de la chanson du Grupo Outubro...

Je t'interromps un instant, mon ami Lucien l'âne, pour faire remarquer qu'il a existé un Groupe Octobre en France dans l'entre-deux guerres. Il faisait à sa manière un fameux boulot... Ah ! L'Agit-prop et Prévert. Le Groupe Octobre, et un petit poème de Prévert sur Citroën... Un poème... C'est un poème dit, dirait-on - c'est ce que m'indique mon oreille, par Pierre Brasseur... Avec cette phrase : « Un ouvrier, c'est comme un pneu... S'il crève, on le jette et on en prend un autre ... »... « Pour que les bénéfices ne diminuent pas, il suffit d’augmenter les cadences et de baisser les salaires »... C'est d'ailleurs ce que fait l'Europe actuelle ; on n'arrête pas le progrès. C'est pas nécessaire d'ailleurs... On recule. Mais continue...

Donc, je disais, Marco Valdo M.I. mon ami, que je trouve fort bien la conclusion de la chanson du Grupo Outubro... :
« Faudra mourir, faudra payer
Jusqu'à quand le jour viendra
Où la bombe se cassera
Entre leurs doigts
Et la guerre finira.»
En somme, il annonce la fin de la Guerre de Cent Mille Ans et nous, nous avons notre tâche dans cette longue longue confrontation où l'homme doucement sort de sa chrysalide, où l'homme abandonne toute idée de richesse et entre dans sa peau d'humain, d’humain à part entière, d'être complet. Il nous faut, vois-tu Marco Valdo M.I. mon ami, il nous faut tisser encore et toujours, chaque heure, chaque jour, le linceul de ce vieux monde si pétri d'avidité, d'avarice, d'arrogance, d'aliénation, d'ambition, d'absolu, d'abandon, d'aberration et véritablement, cacochyme.
(Heureusement !)



Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
LES SEIGNEURS DE LA GUERRE

Les seigneurs de la guerre
Sont les rois de la compétence
Ils tuent dix mille hommes
Sans problèmes de conscience

S'il n'y avait pas d'économie
De marché, ni de concurrents
Certains seigneurs de la guerre
Ne tueraient pas tant de gens

La guerre est un bon commerce
Où on ne peut pas perdre
Les armes donnent du bénéfice
Seulement s'il y a à qui les vendre
Et tous tôt ou tard, voilà le pire
Nous devrons en mourir

Les seigneurs de la guerre
Tiennent soigneusement leurs comptes
Ils laissent deux pour cent
Pour des œuvres bienfaisantes

On calcule le rendement
En fonction de l'investissement
Trois mille dollars de revenus
Pour chaque corps abattu.
Biafra ou Palestine
Bangla Desh ou Polynésie
Chili ou Argentine
Corée ou Indonésie
Fournissent un matériau humain
De première main

Les seigneurs de la guerre
Sont des personnes de conscience
Ils passent leurs vacances
À la montagne ou à la mer.

Ils plongent leurs tendres chairs
Dans des piscines d'eau claire
Tandis que leurs mercenaires
Tuent les pauvres, leurs enfants et leurs mères.

Et chaque nouvelle guerre
Qu'ils réussissent à fabriquer
Est un marché supplémentaire
Faudra mourir, faudra payer
Jusqu'à quand le jour viendra
Où la bombe se cassera
Entre leurs doigts
Et la guerre finira.

inviata da Marco Valdo M.I. - 16/12/2012 - 22:12




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