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La Planète

Marco Valdo M.I.
Lingua: Francese



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Mon cher Lucien l'âne mon ami, tu es là depuis tant de temps à courir sur tes sabots noirs et si luisants qu'on dirait qu'ils portent le soleil lui-même et que tu emportes également le souvenir du temps où il n'y avait pas toutes ces autos, tout ce béton, tout ce goudron sur le sol, toutes ces armées et leurs armes folles... Du temps où les humains s'entretuaient à la main, artisanalement, en quelque sorte. Le progrès et l'industrie et l'immense avidité qui s'en est emparée étaient encore dans les limbes. Tu as donc connu la planète avant le capitalisme et son développement aussi sauvage que stupide. En gros, tu as connu notre planète sans pollution, sans trou dans sa couche d'ozone, sans avions dans le ciel, sans cette rumeur, sans ces guerres d'envergure abyssale, sans ces génocides, sans ces escroqueries imbéciles, sans ce risque de disparition pure et simple qui plane au-dessus de nous comme un vautour au-dessus d'un guerrier afghan couché, blessé à mort, sur une contrescarpe.

En effet, je l'ai connue, notre planète... Je dis notre, car c'est véritablement la nôtre aussi à nous les autres espèces. Je l'ai connue, dit Lucien l'âne d'un ton mélancolique, sereine, joyeuse, aérée, lumineuse et heureuse, cette planète. On y circulait tranquillement. Personne n'était pressé par le temps, le travail n'y était pas obligatoire, les usines, les bureaux et les lagers n'existaient tout simplement pas, même en imagination. Et ne me dis pas que c'est un mythe... Je l'ai parcourue la planète bleue, en long, en large et en travers, de mon petit pas d'âne, dans tous les sens, par tous les temps... Ô, il y avait des hivers, il y avait des pluies.. Les saisons succédaient aux saisons et au retour du printemps, comme Charles d'Orléans (1394/1465), nous pensions :

Le temps a laissé son manteau
De vent, de froidure et de pluie,
Et s'est vêtu de broderie,
De soleil luisant, clair et beau.

Il nous fallait aussi faire de grands efforts pour assurer notre vie, mais au fond des choses, on était heureux, même dans le malheur. Mais au fait, Marco Valdo M.I. Mon ami, pourquoi me demandes-tu çà ?

Tout simplement, Lucien l'âne mon ami, car cette planète, la nôtre en effet, est bien malade. Elle étouffe, elle souffre, elle pourrait bien perdre toute trace de vie organique... au train (je dirais même aux trains) où vont les choses. Et je pense bien que tu as raison, l'humanité va entraîner toute la vie dans sa perte, toutes les espèces vivantes – qui n'ont rien demandé, y compris les ânes.

Mais, dit Lucien l'âne, tu sais bien que j'aurais beaucoup de peine, Marco Valdo M.I. mon ami, si tu disparaissais – et pourtant, la chose est inévitable. Sans doute, je trouverai d'autres héros à accompagner au travers du monde. Cependant, je suis assez libertaire pour admettre que si l'humanité s'entête à vouloir se suicider, je lui laisserai le choix de son destin. Ce qui ne va pas , c'est qu'elle m'impose de subir ses dérèglements, les conséquences absurdes des stupidités de quelques escrocs, de gangsters, de mafieux, d'accumulateurs frénétiques, d'infantiles idiots... C'est un épisode de la Guerre de Cent Mille Ans que les riches (humains) font aux pauvres (humains) et à tout le reste des vivants – dans le but absurde, carrément crétin et d'un égoïsme forcené d'étendre leurs propriétés, d'accroître leurs richesses et leur pouvoir, de multiplier leurs possessions . Car, regarde Marco Valdo M.I. mon ami, cette Guerre de Cent Mille Ans est une guerre totale qui menace la vie elle-même et si l'on n'y prend garde, c'en sera même l'épisode ultime. Certes, si le règne vivant organique disparaît, la planète s'en remettra – au moins pour les deux milliards d'années qui lui restent à vivre. Certes, mais nous, vous, nos enfants, vos enfants sont en danger... Tout çà parce que des débiles profonds veulent du pouvoir, de l'argent... encore plus de pouvoir, encore plus d'argent. Cela, vois-tu, je ne peux pas l'accepter.

Je te comprends, Lucien l'âne mon ami, et je t'approuve. Cette Guerre de Cent Mille Ans pue le cadavre, elle a des relents de pourriture universelle... On ne peut laisser ces gens-là continuer leur jeu de massacres. C'est ce que je dis dans cette chanson adressée aux enfants des hommes... e leur suggère hautement de se rebeller. Pour cela, j'ai choisi la parodie d'une comptine fort célèbre, intitulée « Il était un petit homme » ou « Pirouette », dont voici le texte.


Il était un petit homme
Pirouette cacahouète
Il était un petit homme
Qui avait une drôle de maison
Qui avait une drôle de maison

Sa maison est en carton
Pirouette cacahouète
Sa maison est en carton
Les escaliers sont en papier
Les escaliers sont en papier

Si vous voulez y monter,
Pirouette cacahuète,
Si vous voulez y monter,
Vous vous casserez le bout du nez

Vous vous casserez le bout du nez

Le facteur y est monté
Pirouette cacahouète
Le facteur y est monté,
Il s'est cassé le bout du nez

Il s'est cassé le bout du nez

On lui a raccommodé
Pirouette cacahouète
On lui a raccommodé
Avec du joli fil doré
Avec du joli fil doré

Le beau fil s'est cassé,
Pirouette cacahuète,
Le beau fil s'est cassé,
Le bout du nez s'est envolé

Le bout du nez s'est envolé

Un avion à réaction
Pirouette cacahouète
Un avion à réaction
A rattrapé le bout du nez

A rattrapé le bout du nez

Mon histoire est terminée,
Pirouette cacahuète,
Mon histoire est terminée,
Je m'en vais la recommencer

Je m'en vais la recommencer


Bonne idée, cette parodie, dit Lucien l'âne, elle a des chances de faire entendre un peu de raison aux enfants et, il faut l'espérer pas seulement à eux. Une manière comme une autre de tisser le linceul de ce vieux monde idiot, mortifère et cacochyme.

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.
Écoutez bien les enfants
Pirouette cacahouète
Écoutez bien les enfants
Cette chanson désespérée
Cette chanson désespérée

Il faudra la méditer
Pirouette cacahouète
Il faudra la méditer
Si vous aimez l'humanité
Si vous aimez l'humanité

Il était de petits hommes
Pirouette cacahouète
Il était de petits hommes
Qui vivaient sur une belle planète
Qui vivaient sur une belle planète

Par une sotte avidité,
Pirouette cacahouète
Par une sotte avidité
Ils se sont mis à développer
Ils se sont mis à développer

Des avions à réaction
Pirouette cacahouète
Des avions à réaction
Des autos et des canons
Des autos et des canons

Ils l'ont tellement exploitée
La planète, la planète
Ils l'ont tellement exploitée
Que l'espèce humaine est condamnée
Que l'espèce humaine est condamnée

La planète va s'en tirer
La planète, la planète
La planète va s'en tirer
Mais notre histoire va s'achever
On ne pourra pas la recommencer

Si vous voulez vous sauver
Pirouette cacahouète
Si vous voulez vous sauver
Il est temps de vous rebeller
Il est temps de vous rebeller

inviata da Marco Valdo M.I. - 1/9/2010 - 13:51




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