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La quercia

Massimo Dellanilla
Langue: italien


Massimo Dellanilla

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2017
Acqua
Acqua
Una gazza in frac, lisciandosi le penne
Di un nero così nero, più nero della notte
Chiese al gufo saggio che stava sopra a un faggio:
"Che fine ha fatto la vecchia quercia?"
"La quercia, cara mia, è stata abbattuta"
Disse il gufo saggio, mettendosi seduto
Per terra, dove un tempo sorgeva il grande fusto
Sui rami del quale ci stava con gran gusto

E la passera mattugia che vi aveva fatto il nido
Era lì proprio quando la pianta fu tagliata
E racconta che nel fragore dello schianto
Le parve di sentire un pianto o un lamento
L'allodola Brigitte, di chiare origini francesi
Osservava, lì d'appresso, lo scempio perpetrato
E un poco sconfortata diceva: "Dagli uomini
Sarà ben presto dimenticato
Ci passerà una strada che attraverseranno
Nelle loro scatolette di metallo
Respirando aria condizionata
Dalle ferite inferte alla natura"

Un merlo si trovava per caso lì a passare
E fischiettò il suo canto con una nota di dolore
"Che peccato che una pianta bella come dite
Io non la potrò vedere mai"
Una passera mattugia, un gufo e una gazza
Un'allodola e un merlo si unirono quel giorno
In un girotondo, tenendosi per le ali
Per commemorare quei giganti ospitali
Che vengono abbattuti ogni giorno
Nel nome del progresso finto o presunto
E donarono a quel punto il loro canto

envoyé par Alberto Scotti - 2/4/2021 - 03:23



Langue: français

Version française – LE CHÊNE – Marco Valdo M.I. – 2021
Chanson italienne – La quercia – Massimo Dellanilla – 2017

Dialogue Maïeutique

LE CHÊNE SOUS LA NEIGE  <br />
Caspar Friedrich 1827
LE CHÊNE SOUS LA NEIGE
Caspar Friedrich 1827


Te souviens-tu, Lucien l’âne mon ami, du grand chêne que chantait Tonton Georges ?

Le grand chêne, dit Lucien l’âne, sûr que je m’en souviens et je suis fort marri de la fin qu’on lui fit.

« Comme du bois de caisse, amère destinée !
Il périt dans la cheminée. »

J’espère que cette fois, il n’est pas encore question d’un arbricide, d’un chênicide, d’assassinat. J’ai horreur de ça.

Hélas, hélas, hélas, cent fois hélas, Lucien l’âne mon ami, il s’agit pourtant de ça : d’un phuteuicide, d’un futéicide, d’un arboricide.

Don Quichotte, L'Homme de la Mancha, avait raison, dit Lucien l’âne, quand il proclamait :

« Écoute-moi
Pauvre monde, insupportable monde
C’en est trop, tu es tombé trop bas
Tu es trop gris, tu es trop laid
Abominable monde
Écoute-moi »


mais, à présent, dis-moi toi, ta chanson.

Ma chanson, certes, Lucien l’âne mon ami, mais il convient de préciser que c’est une version française d’une chanson italienne de Massimo Dellanilla, intitulée La quercia - « LE CHÊNE ». Remarque qu’elle est bien plus récente que celle e Brassens que j’évoquais en commençant ; ce qui prouve que le sort des chênes et au-delà, celui des arbres et de toutes les espèces vivantes est malmené par les humains.

Oh, dit Lucien l’âne, nous les ânes, on est bien au fait de la brutalité des humains et d’un certain côté, on pense qu’il y aura une justice le jour où à force de détruire les autres, l’espèce humaine elle-même s’anéantira. Et peut-être, qui sait, d’autres espèces trouveront le moyen de s’en tirer et de refaire autrement le monde. En attendant on en est aux massacres sournois, aux lents génocides qui sont une des dimensions de La Guerre de Cent mille ans que les riches et les puissants humains et leurs affidés font aux pauvres et à tous les êtres vivants pour satisfaire leurs ambitions incommensurables, leurs envies infinies, leurs caprices multiples, leurs grossiers appétits, leurs goûts les plus exotiques ou leurs penchants pervers ; bref, leur futilité.

C’est, comme tu le pressens fort bien, Lucien l’âne mon ami, le sens profond de la chanson, avec le chêne, ami des oiseaux, abattu, détruit pour faire place à une route et le chœur – oui, oui, comme dans la tragédie antique – des oiseaux qui se lamente.

Eh bien, voyons ça, dit Lucien l’âne, et tissons le linceul de ce vieux monde autodestructeur, autophage, mité, mythé et cacochyme.

Heureusement !

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
LE CHÊNE

Une pie en queue de pie, lisse ses plumes
D’un noir si noir, plus noir que le noir de minuit,
Et dit au hibou hululant là-dessus dans la brume :
« Qu’est-il arrivé au vieux chêne, notre ami ? »
« Le grand chêne, ma chère, a été abattu »
Répond le hibou sage assis, de marbre,
Avec une grande componction, le cul
Sur le sol, où trônait le grand arbre.
Le friquet discret qui avait son lit là
Était là, vrai témoin, quand l’arbre, on coupa
Et quand enfin, le chêne s’effondra,
Il poussa un grand cri, il cria un grand ha.
L’alouette Brigitte, amoureuse du titan,
Désespérée par la mort du géant,
Accablée, atterrée, ajouta : « Les hommes
Vont encore faire une route à la gomme,
À la place du chêne tombé, terrassé,
Et puis, tout l’été, venir dans leurs voitures,
Enfermés, répandre leurs effluves pollués.
Sans égard aux blessures infligées à la nature. »
Un instant plus tard, un merle passe par là
Et sifflant sa chanson en un haut la
Triste, il soupire : « Je ne verrai jamais
Un arbre aussi beau, un arbre aussi grand. »
Alors, la pie, le hibou, le friquet,
L’alouette et le merle se tenant
Par les ailes font une belle ronde
Pour honorer ces géants hospitaliers
Que massacre l’abominable, l’insupportable monde
Au nom d’un gros gras gris progrès auto-proclamé.
Et d’un coup, les cœurs des oiseaux ont lâché la bonde,
Et alors, en pleurs, en chœur, ils ont chanté.

envoyé par Marco Valdo M.I. - 9/4/2021 - 19:57




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