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Sein 1940

Tri Yann
Langue: français


Tri Yann

Liste des versions



[2003]
Paroles de Jean-Louis Jossic et Jean Chocun
Testo di Jean-Louis Jossic e Jean Chocun
Musica: Tradizionale gallese
Musique: Traditionnelle galloise

tymarines


L'isola di Sein. L'île de sein. Enez Sun.
L'isola di Sein. L'île de sein. Enez Sun.

Una canzone tratta album dei Tri Yann, "Marines", del 2003. Racconta un episodio purtroppo semisconosciuto della storia francese della seconda guerra mondiale.

Dal 19 giugno 1940 alla fine del mese, rispondendo all' "Appello di Londra" del 18 giugno, tutti gli uomini validi della piccola isola di Sein, in Bretagna (il braccio di mare che la separa dal continente, il "raz de Sein", è noto per essere uno dei più tempestosi e pericolosi dell'oceano Atlantico), la lasciarono sui loro battelli ("Roanez ar Mor", "Ar Zenith", "Roanez ar Peoc'h", cioè: "Regina del mare", "Zenith", "Regina della pace"...) per il "Bro Saoz", il "paese dei Sassoni" (ovvero l'Inghilterra). Alla fine, furono quasi 150 isolani di Sein che raggiunsero De Gaulle nella resistenza.

Il Generale, passando in rassegna i suoi primi 600 volontari e chiedendo a ciascuno di essi la loro origine, si sarebbe meravigliato di sentirsi rispondere a ripetizione: "...dall'isola di Sein!", ed avrebbe allora esclamato: "Sein è dunque un quarto della Francia?"

Un racconto (l'ultima nata delle leggende bretoni, secondo Per-Jakez Helias) narra che, una notte, le donne di Sein, volendo seguire i loro uomini in Inghilterra, avrebbero strappato l'isola dal fondo marino e l'avrebbero portata a remi dalla "piccola" alla "grande" Bretagna. Il mattino dopo, ai primi raggi del sole, Sein sarebbe tornata alla fonda.

La melodia della canzone, davvero molto bella, è quella di un canto tradizionale gallese: Llongau Caernarfon ("I vascelli di Caernarfon"). [RV, Traduzione dal libretto dell'album].

Isola di Sein: Quai des Français Libres.
Isola di Sein: Quai des Français Libres.


Située en Bretagne, au large de la Pointe du Raz, la petite Ile de Sein (56 hectares) comprend 1 400 habitants en septembre 1939. Une grande partie des hommes sont mobilisés alors qu'une petite garnison d'une vingtaine d'hommes y prend place.

En juin 1940, les informations parviennent aux Sénans par les bateaux qui accostent ou par les rares postes de TSF à accus et à galènes qui se trouvent sur l'Ile (où il n'y a pas d'électricité). C'est ainsi que sont connues, le 19, la prise de Rennes et l'évacuation de Brest. Le jour même, l'Ar Zénith, transportant vers l'Angleterre une centaine de Chasseurs Alpins, des jeunes gens d'Audierne et du matériel de guerre, fait escale sur l'Ile avant de repartir avec à son bord plusieurs Sénans. Les quatre membres de l'équipage réquisitionné sont les premiers Sénans à partir vers l'Angleterre. Les nouvelles confirment la terrible réputation des envahisseurs.

Le 21 juin, la garnison quitte Sein. Prévenus qu'un général français doit parler à la radio de Londres, une centaine de Sénans, réunis autour d'un des postes de TSF, entendent le discours du général de Gaulle le 22 juin. Fortement impressionné, chacun retourne chez soi alors que des avions bombardent des cargos qui passent au large.

Le 24 juin, le maire fait afficher qu'un avis, reçu d'Audierne par téléphone, ordonne aux militaires de se rendre aux autorités allemandes d'Audierne. Réagissant à cette menace, Jean-Marie Porsmoguer et Prosper Couillandre prennent sur eux d'armer leurs bateaux, respectivement le Velléda et le Rouanez-ar-Mor. A 21 heures, les deux navires sont pleins, chargés d'hommes en âge de combattre.

Le 25 juin, un bateau de l'Ile se rend sur le continent où une affiche annonce que tous les hommes de 18 à 60 ans doivent se tenir à la disposition des troupes d'occupation. Le lendemain, deux nouveaux bateaux, le Rouanez-ar-Péoc'h de François Fouquet et le Maris Stella de Martin Guilcher partent à leur tour. Le Corbeau des mers de Pierre Couillandre avec ses passagers les suit de peu. Comme la veille, le maire et le curé encadrent ces départs et les plus jeunes (quinze ans ou moins) n'ont pas le droit de partir.
Ainsi, du 19 au 26 juin, 114 îliens que la mobilisation avait écartés à cause de leur âge ou de leur charges de famille, partent de Sein. Plus tard, d'autres rejoindront l'Angleterre par divers moyens. Au total, 124 Sénans quitteront l'Ile pour la Grande-Bretagne ; le plus âgé a alors 54 ans et le plus jeune 14.

Dès le début de juillet, les Allemands occupent l'Ile et y installent mines et barbelés. Une sévère réglementation est appliquée concernant la circulation tant sur mer que dans l'Ile où demeurent majoritairement des femmes, des enfants et des vieillards, soumis à des conditions matérielles très difficiles.

Au même moment, les îliens qui ont rejoint l'Angleterre se voient regroupés, avec trois cents autres volontaires, à l'Empire Hall, à Londres, où le général de Gaulle les passe en revue. Serrant la main à chacun, qu'il interroge sur son origine, le chef de la France Libre, extrêmement surpris du nombre de Sénans présents dans l'assistance, aurait alors dit : " l'Ile de Sein, c'est donc le quart de la France !".

Les Sénans reçoivent ensuite diverses affectations, en fonction de leur âge et de leurs spécialités, la plupart étant admis dans les Forces navales françaises libres et servant dans un premier temps sur le Courbet. Les plus âgés sont ensuite affectés au Service des Pêches de Penzance ou dans la marine marchande de la France libre et participent au ravitaillement de l'Angleterre. Vingt-deux d'entre eux sont morts pour la France.

Août 1946, remise de la Croix de la Libération à l'Ile de Sein

Le 1er janvier 1946, le général de Gaulle attribue la Croix de la Libération à l'Ile de Sein qui, pour ses hauts faits durant la seconde guerre mondiale, recevra également la Croix de Guerre et la Médaille de la Résistance.


Il sito dell'isola di Sein (Enez Sun in bretone).
Mille neuf cent quarante à la fin de juin,
Cent vingt deux hommes de l'île de Sein
Prennent la mer sur six bateaux
Pour l'Angleterre là-haut,
Lutter pour la liberté.

C'est outrance, Grands de France,
Lorsque de leurs enfants vous vous défiez.

Parlaient-ils français, parlaient-ils breton?
Peu vous importait alors la question.
Ils avaient entendu l'appel,
Crié "kentoc'h mervel" [*],
Peint "frankiz" [**] sur leur ciré.

C'est offense, Grands de France,
que de condamner leur langue au bûcher.
C'est violence, Grands de France,
que de condamner leur lange au bûcher.

Voulant suivre leurs hommes en Albion,
Les sénanes arrachant leur île au fond,
A la rame la menèrent
Droit vers l'Angleterre
Cap au nord dans les embruns.

Quand on pense, Grands de France :
Vous leur déniiez tout droit citoyen.

Deux années passèrent et puis deux années,
Pour ceux qui revirent Saint-Guénolé. [***]
Tous n'étaient pas du voyage,
Quand finit l'orage
Il en manqua plus de vingt.

Gens de France, retenez bien
Ce qu'ont fait pour vous tous ces marins.
Gens de France, retenez bien
Ce qu'ont fait pour vous les hommes de Sein.
[*] "Plutôt mourir" en breton.
[**] "Liberté" en breton.
[***] Le seul village de l'île.

envoyé par Riccardo Venturi




Langue: italien

Versione italiana di Riccardo Venturi (2004)
SEIN 1940

Mille e novecentoquaranta, fine di giugno,
centoventidue uomini dell'isola di Sein
prendono il mare sui loro battelli
per l'Inghilterra, lassù,
a lottare per la libertà.

E' un oltraggio, grandi di Francia,
quando non vi fidate dei loro figli.

Parlavano francese, parlavano bretone?
La questione, allora, v'importava poco.
Avevano sentito l'appello,
gridato "kentoc'h mervel!" [*],
e dipinto "frankiz" [**] sulla loro cerata.

E' un'offesa, grandi di Francia,
condannare la loro lingua al macello.
E' una violenza, grandi di Francia,
condannare la loro lingua al macello.

Volendo seguire i loro uomini in Albione,
le donne di Sein, strappando l'isola dal fondo,
la portarono a remi
diritta, verso l'Inghilterra,
rotta a nord negli spruzzi delle onde.

E se ci si pensa, grandi di Francia:
voi negate loro ogni diritto di cittadini.

Passaron due anni, e poi due anni ancora
per quelli che rividero Saint-Guénolé. [***]
Tutti non erano in quel viaggio,
quando terminò la tempesta
ne mancavan più di venti.

Francesi, ricordatevi bene
di quel che han fatto per voi tutti questi marinai.
Francesi, ricordatevi bene
di quel che han fatto per voi gli uomini di Sein.
[*] "Meglio morire" in bretone.
[**] "Libertà" in bretone.
[***] Il solo paese dell'isola.



Langue: gallois

Il testo del canto gallese da cui è tratta la musica della canzone:
(Dalla pagina è possibile ascoltare il file .MIDI).
LLONGAU CAERNARFON

'Mae'r holl longau wrth y cei yn llwytho
Pam na chawn i fynd fel pawb i forio.
Dacw dair yn dechrau warpio
Ac am hwylio heno
Birkinhead, Bordo a Wiclo.'

Toc daw'r stemar bach i douio
Golau gwyrdd ar waliau wrth fynd heibio.

Pedair llong wrth angor yn yr afon
Aros teit i fynd tan Gastell C'narfon
Dacw bedwar goleu melyn
A rhyw gwch ar gychwyn
Clywed swn y rhwyfau wedyn

Toc daw'r stemar bach i douo
Goleu coch ar waliau wrth fynd heibio.

Llongau'n hwylio draw a llongau'n calyn
Heddyw fory ac yfory wedyn
Mynd a'u llwyth o lechi gleision
Dan eu hwyliau gwynion
Rhai i Ffrainc a rhai i'r Werddon

O na chown i fynd ar f'union
Dros y môr a hwylion ôl i G'narfon.

Holaf ym mhob llong ar hyd yr harbwr
Oes 'na le i hogyn fynd yn llongwr
A chael spleinsio rhaff a rhiffio
A chael dysgu llywio
A chael mynd mewn cwch i sgwlio

O na chawn i fynd yn llongwr
A'r holl longau'n llwytho yn yr harbwr.

envoyé par Riccardo Venturi - 14/9/2005 - 01:12




Langue: anglais

Versione letterale inglese
English literal version
THE SHIPS OF CAERNARFON

(This is a story about a young boy standing
at the quayside with his mother and he is
asking her why he can't join the adventure
of sailing.)

'All the ships are loading at the harbour
Why can't I go sailing like the others?
There are three-ships raising anchor
And will sail tonight
To Birkinhead, Bordeaux and Wicklow.

There's the tug boat, come to tow them
green lights on the walls as they are passing.

Four ships at anchor in the river
Keeping close to past Caernarfon castle
There are four yellow lights
And a boat is starting
Hear the sound of oars in water.

There's the tug boat, come to tow them
red lights on the walls as they are passing.

Ships are sailing out, the ships are leaving
Now, tomorrow and the days thereafter
Taking loads of the blue slate
Under their white sails
Some to France and some to Ireland.

Why can't I go, with the others
Sailing over seas, and back to C'narfon.

I ask at every ship down in the harbour
Can they take a boy to be a sailor?
And to tie the ropes and knot them?
And stand at the helm?
And to go out on a ship to scoon?

Oh why can't I, be a sailor
On the ships that load up in the harbour?'

envoyé par Riccardo Venturi - 14/9/2005 - 01:13


C'è un'imperfezione nel testo originale:

"C'est offense, Grands de France,
que de condamner leur langue au bûcher.
C'est violence (NON RIPETE OFFENSE), Grands de France,
que de condamner leur lange au bûcher."

corretto

Flavio Poltronieri - 27/2/2016 - 09:33




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