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Wojna postu z karnawałem

Jacek Kaczmarski
Language: Polish


Jacek Kaczmarski

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jakacz
[1992]
Testo e musica: Jacek Kaczmarski
Dall'album omonimo
Ispirato al quadro di Pieter Bruegel Il Vecchio
Testo dal kaczmarski.art.pl

Pieter Bruegel Il Vecchio
Niecodzienne zbiegowisko na śródmiejskim rynku
W oknach, bramach i przy studni, w kościele i w szynku.
Straganiarzy, zakonników, błaznów i karzełków
Roi się pstrokate mrowie, roi się wśród zgiełku.

Praca stała się zabawą, a zabawa - pracą:
Toczą się po ziemi kości, z kart się sypią wióry,
Nic nie znaczy ten, kto nie gra, ci co grają - tracą
Ale nie odróżnić w ciżbie który z nich jest który.

W drzwiach świątyni na serwecie krzyże po trzy grosze,
Rozgrzeszeni wysypują się bocznymi drzwiami.
Klęczą jałmużnicy w prochu pomiędzy mnichami,
Nie odróżnić, który święty, a który świętoszek.

Oszalało miasto całe,
Nie wie starzec ni wyrostek
Czy to post jest karnawałem,
Czy karnawał - postem!

Dosiadł stulitrowej beczki kapral kawalarzy
Kałdun - tarczą, hełmem - rechot na rozlanej twarzy.
Zatknął na swej kopii upieczony łeb prosięcia,
Będzie żarcie, będzie picie, będzie łup do wzięcia.

Przeciw niemu - tron drewniany zaprzężony w księży,
A na tronie wychudzony tkwi apostoł postu.
Już przeprasza Pana Boga za to, że zwycięży,
A do ręki zamiast kopii wziął Piotrowe Wiosło.

Prześcigają się stronnicy w hasłach i modlitwach,
Minstrel śpiewa jak to stanął brat przeciwko bratu.
W przepełnionej karczmie gawiedź czeka rezultatu,
Dziecko macha chorągiewką - będzie wielka bitwa.

Oszalało miasto całe,
Nie wie starzec ni wyrostek
Czy to post jest karnawałem,
Czy karnawał - postem!

Siedzę w oknie, patrzę z góry, cały świat mam w oku,
Widzę co kto kradnie, gubi, czego szuka w tłoku.
Zmierzchem pójdę do kościoła, wyspowiadam grzeszki,
Nocą przejdę się po rynku i pozbieram resztki.

Z nich karnawałowo-postną ucztą jak się patrzy
Uraduję bliski sercu ludek wasz żebraczy.
Żeby w waszym towarzystwie pojąć prawdę całą:
Dusza moja - pragnie postu, ciało - karnawału!

Contributed by Krzysztof Wrona - 2014/1/16 - 01:32




Language: Italian

Traduzione italiana letterale di Krzysztof Wrona
26.02.2014 sera

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/...


http://upload.wikimedia.org/wikipedia/...
LOTTA TRA CARNEVALE E QUARESIMA

Una ressa insolita alla piazza del mercato del centro
Alle finestre, ai portoni e al pozzo, nella chiesa e nella bettola.
Bancarellisti, monaci, buffoni e nani
Si sciama il formicaio screziato, sciama in mezzo al chiasso.

Il lavoro è diventato un gioco, lo svago è un lavoro:
Rotolano i dadi per terra, le carte gettano i trucioli,
Chi non gioca non conta un bel niente, quelli che giocano – perdono,
Ma non si riesce a distinguere nella calca, chi è chi.

Nella porta del tempio su una tovaglia croci da tre soldi,
Assolti escono dalla porta laterale.
Elemosinieri inginocchiati nella polvere tra i monaci,
Non si riesce a distinguere, chi è un santo e chi un collotorto.

Tutta la città è impazzita,
Non sa né vegliardo né giovinetto
Se Quaresima fosse Carnevale
O Carnevale fosse Quaresima!

Tutta la città è impazzita,
Non sa né vegliardo né giovinetto
Se Quaresima fosse Carnevale
O Carnevale fosse Quaresima!

Il caporale dei burloni ha montato la botte da cento litri
Il buzzo fa da scudo, l’elmo ce l’ha di sghignazzo sul viso sparso.
Ha fissato la testa arrostita del porcello sulla sua lancia,
Ci sarà abbuffata, ci sarà bagordo, ci sarà un bottino da prendere.

Contro di lui – un trono di legno tirato da preti,
E su trono sta conficcato l’emaciato apostolo della Quaresima.
Per la sua vittoria, sta già chiedendo perdono a Dio,
Ha impugnato il Remo del Pietro al posto della lanza.

Fanno a gara i faziosi negli slogan e preghiere,
Il menestrello canta come un fratello si levò contro un fratello.
Nell’osteria strapiena il popolaccio aspetta l’esito,
Un bambino sventola la bandierina – ci sarà un gran battaglia!

Tutta la città è impazzita,
Non sa né vegliardo né giovinetto
Se Quaresima fosse Carnevale
O Carnevale fosse Quaresima!

Tutta la città è impazzita,
Non sa né vegliardo né giovinetto
Se Quaresima fosse Carnevale
O Carnevale fosse Quaresima!

Sto seduto nella finestra, guardo dall’alto, ho nell’occhio il mondo intero,
Vedo, chi che cosa ruba, smarrisce, cosa cerca nel pigia pigia.
All’imbrunire andrò in chiesa, confesserò i peccatucci,
Di notte farò una passeggiata per la piazza e raccoglierò gli avanzi.

Con questi rallegrerò l’amato popolino vostro pezzente
offrendogli un convitto carnascialesco-quaresimale grandioso.
Per comprendere nella vostra compagnia tutta la verità:
L’anima mia – agogna la quaresima, il corpo – carnevale!!!

Contributed by Krzysztof Wrona - 2014/2/26 - 23:27




Language: French

Version française – LE COMBAT ENTRE CARNAVAL ET CARÊME – 2018
d’après la version italienne – LOTTA TRA CARNEVALE E QUARESIMA – Krzysztof Wrona – 2014
d’une chanson polonaise –Wojna postu z karnawałem – Jacek Kaczmarski – 1992
Texte et musique : Jacek Kaczmarski
De son album homonyme inspiré du tableau de Pieter Brueghel (ou Bruegel) l'Ancien
Texte tiré de kaczmarski.art.pl

Dialogue maïeutique
Pieter Brueghel l'Ancien et un client. 1559


L’autre jour, dit Marco Valdo M.I., on parlait de Jérôme Bosch qui était le protagoniste d’une chanson polonaise, écrite et interprétée par Jacek Kaczmarski. Comme elle m’avait beaucoup plu, je me suis intéressé à d’autres chansons du même avec cette condition complémentaire qu’elles soient traduites dans une langue que je maîtrise plus ou moins ; en l’occurrence, l’italien. La chance veut que dans les Chansons contre la Guerre, il y ait un contributeur polonais de grande qualité qui ouvre le spectre des CCG sur le monde inexploré de la chanson polonaise contemporaine (ou presque) et même au-delà, vers d’autres langues et cultures slaves.

En effet, dit Lucien l’âne, c’est une grande chance.

Mais en plus d’amener des chansons dans ces langues que je ne connais absolument pas, il en fait de très remarquables versions italiennes. Riccardo Venturi le fait aussi, mais il y a tellement de chansons dans tellement de langues qu’on n’est jamais trop à collaborer, ni trop à proposer de nouvelles chansons, ni trop à en proposer des versions dans l’une ou l’autre langue. Moi, comme tu le sais, je m’en tiens au français et à quelques langues proches – italien, espagnol, allemand, qui servent en quelque sorte de ponts qui permettent le passage depuis les autres langues. Dès lors, il est évident que les contributions de Krzysztof Wrona sont précieuses et en tout cas également, il me paraît juste et nécessaire (ou l’inverse) de connaître et de faire connaître Jacek Kaczmarski.

Mais, dit Lucien l’âne, il est mort il y a quinze ans.

Raison de plus, reprend Marco Valdo M.I., car il est d’une grande originalité. Je prends l’exemple de cette chanson et de celle que j’ai traduite précédemment : Mistrz Hieronimus van Aeken z Hertogenbosch zwany Boschem, qui découlent du fait que Jacek Kaczmarski est fort intéressé par la peinture et qu’il a fait diverses chansons autour du travail des peintres. C’est pas banal et démontre une certaine ambition qui dépasse les frontières habituelles de la chanson. Cette fois, il s’agit de la description d’un tableau de Pieter Brueghel l’Ancien, intitulé « Het gevecht tussen carnaval en vasten », daté de 1559. Il n’est pas le seul à avoir abordé ce sujet, notamment des peintres issus de l’atelier de Jérôme Bosch. Tout cela m’intéresse encore plus du fait que Pieter Brueghel est un contemporain de Till Till et Philippe, qui – comme tu le sais – est le héros de la Légende écrite par Charles de Coster, une légende que je mets en chansons.

Oh, dit Lucien l’âne, décrire des tableaux en chansons est certainement une riche idée, mais étrange. Enfin, pas si étrange que ça quand on y réfléchit puisque les tableaux racontent et scénarisent des histoires.

C’est, Lucien l’âne mon ami, précisément le cas de celui de Brueghel qui met en scène, à la façon des allégories, les deux moments antagonistes du monde que sont le Carême (ou le dénuement imposé) et le Carnaval (la profusion – un moment – reconquise) et par ce biais, il fait resurgir les contrastes qui meublent nos sociétés. Et par contraste justement, on voit apparaître la situation difficile du peintre dans un monde corseté par les églises et les croyances. Comme dans certaines peintures antérieures, le vrai sujet, le véritable endroit d’expression du peintre était dans tout ce qui était accessoire au sujet principal imposé, au sujet obligé – la Vierge, la Crucifixion, etc. : les personnages secondaires, le paysage, le décor ou alors, même quand il peint les personnages centraux, le peintre dévie quelque peu son art et les représente en introduisant de subtiles nuances dans leur allure, leur costume, leur posture, etc.

En somme, dit Lucien l’âne, l’art est codé et comme pour la musique et les chansons, il suffit de décoder. Quant à nous, reprenons notre tâche et tissons le linceul de ce vieux monde inculte, vénal, dogmatique, corseté et cacochyme.

Heureusement !

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
LE COMBAT ENTRE CARNAVAL ET CARÊME

Une cohue insolite se presse sur la place du marché du centre,
Aux fenêtres, aux portes et au puits, dans l’église et dans la taverne.
La fourmilière disparate des marchands, des moines,
Des bouffons et des nains essaime au milieu du tapage.

Le travail est un jeu, la distraction est un travail :
Les dés roulent par terre, les cartes remplacent la limaille,
Qui ne joue pas, ne compte pas, ceux qui jouent – pardonnent,
Dans cette foule, on ne peut distinguer personne.

Sous le porche du temple, on voit sur une nappe des croix d’argent à trois sous,
Des pénitents sortent par la porte latérale, absous,
Parmi les moines, des mendiants implorent agenouillés dans la poussière ;
On ne réussit pas à distinguer, qui est un saint et qui un tartuffe.

Toute la ville est bancale,
Vieillards et ou jeunots même
Ne savent si Carême est Carnaval
Ou Carnaval Carême !

Toute la ville est bancale,
Vieillards et ou jeunots même
Ne savent si Carême est Carnaval
Ou Carnaval Carême !

Maître Carnaval est monté sur son baril de cent litres
Sa boudine sert de bouclier, le rire gras sur son visage fait son heaume.
Il a fixé la tête grillée d’un porcelet sur sa lance,
Elle sera bouffée ; à l’orgie, ce sera un butin à prendre.

Face à lui – un trône de bois tiré par des prêtres,
Et sur le trône, est engoncé l’apôtre émacié de Carême.
Pour la victoire, il demande pardon à Dieu, par avance,
Il empoigne la Rame de Pierre à la place de sa lance.

Les factieux se bombardent de slogans et de prières,
Le ménestrel chante comme une vache qui vêlaille.
Dans la taverne pleine à craquer, le populaire attend l’heure,
Un enfant agite son petit drapeau – il y aura une grande bataille !

Toute la ville est bancale,
Vieillards et ou jeunots même
Ne savent si Carême est Carnaval
Ou Carnaval Carême !

Toute la ville est bancale,
Vieillards et ou jeunots même
Ne savent si Carême est Carnaval
Ou Carnaval Carême !

Assis à la fenêtre, je regarde de haut, j’ai à l’œil le monde entier,
Je vois, qui vole quoi, qui trompe, ce qu’il cherche dans le tumulte.
À la brune, j’irai à l’église, je confesserai mes péchés,
De nuit, je ferai un tour sur la place pour ramasser les restes.

Avec ça, je réjouirai votre miséreux peuple bien-aimé
En lui offrant une grandiose noce carnavalesca-quadragésimale.
Pour révéler en votre compagnie toute la vérité :
Mon âme – désire le carême, mon corps – le carnaval ! ! !

Contributed by Marco Valdo M.I. - 2018/6/15 - 11:43


ce la spieghi Krzys?

CCG Staff - 2014/1/16 - 23:15


ma si... appena trovo un po' di tempo. Tanto il titolo è tutto un programma "Guerra fra digiuno e carnevale". Non è un testo facile da tradurre, è impernato su le due comparse centrali. Jacek, essendo un figlio d'arte, spesso commentava la produzione pittorica nostrana e l'altre.

krzyś - 2014/1/17 - 00:37


Come promesso. Un lavorio un po' sbrigativo, ma il tempo corre : )
Salud!

Krzysztof Wrona - 2014/2/26 - 23:30


All'impazzito mondo intero :|

Krzysiek - 2016/1/22 - 23:38




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