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La chanson des fusils

Gaston Couté
Language: French


Gaston Couté

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[Octobre 1910]
Testo / Paroles / Lyrics / Sanat: Gaston Couté

chanfus


S'il y a trop de chômage, y'aura du désordre
Il faudra des policiers pour maintenir l'ordre
Hitler le disait déjà, un chômeur c'est pas rentable
Un soldat ça coûte moins cher et c'est bien plus raisonnable
Mais de tous ces policiers, qu'est-ce qu'on va en faire ?
Mais de tous ces policiers, qu'est-ce qu'on va en faire ?
Il s'en iront à la ville, tralalalalère
Taper sur les ouvriers, taper sur leurs frères

Il s'en iront à la ville, tralalalalère
Taper sur les ouvriers, taper sur leurs frères.

E se ci son troppi disoccupati, ci saranno disordini:
Ci vorranno dei poliziotti per mantenere l'ordine.
Hitler lo aveva gia' detto: "Un disoccupato non e' conveniente:
Un soldato costa meno ed e' assai piu' ragionevole."
Ma di tutti 'sti poliziotti che cosa ne faremo?
Ma di tutti 'sti poliziotti che cosa ne faremo?
Se ne andranno in citta' trallalero trallalà,
A pestare gli operai, a pestare i loro fratelli

Se ne andranno in citta', trallalero trallalà,
A pestare gli operai, a pestare i loro fratelli!


Gilles Servat, Les prolétaires, 1971.

Les fusils vers nous dirigés
Contre les chefs vont se retourner.
Plus de dirigeants, plus d'état
Pour profiter de nos combats.

I fucili verso di noi puntati
Verso i capi saranno rivolti.
Niente piu' dirigenti, niente più stato
A profittare delle nostre lotte.


Raoul Vaneigem, La vie s'écoule, la vie s'enfuit, 1974.
Nous étions fiers d'avoir vingt ans
Pour offrir aux glèbes augustes
La foi de nos coeurs éclatants
Et l'ardeur de nos bras robustes ;
Mais voilà qu'on nous fait quitter
Notre clair sillon de bonté
Pour nous mettre en ces enclos ternes
Que l'on appelle des "casernes" :

En nos mains de semeurs de blé
Dont on voyait hier voler
Les gestes d'amour sur la plaine,
En nos mains de semeurs de blé
On a mis des outils de haine...
O fusils qu'on nous mit en mains,
Fusils, qui tuerez-vous demain ?

Notre front qui ne s'est baissé
Encor que par devant l'terre
Bouge, en sentant sur lui peser
La discipline militaire ;
Mais s'il bouge trop, notre front !
Combien d'entre nous tomberont
Par un matin de fusillade
Sous les balles des camarades ?

Nos yeux regardent sans courroux
Les gâs dont les tendresses neuves
S'essèment en gais rendez-vous
Là-bas, sur l'autre bord du fleuve ;
Mais un jour de soleil sanglant
Ah ! combien de pauvres galants
Ayant un coeur pareil au nôtre
Coucherons-nous dans les épeautres ?...

Nous trinquons dans les vieux faubourgs
Avec nos frères des usines :
Mais si la grève éclate un jour
Il faudra qu'on les assassine !
Hélas ! combien les travailleurs
Auront-ils à compter des leurs
Sur les pavés rougis des villes
Après nos charges imbéciles ?...

Mais, en nos âmes de vingt ans,
Gronde une révolte unanime :
Nous ne voulons pas plus longtemps
Etre des tâcherons du crime !
Pourtant, s'il faut encore avant
De jeter nos armes au vent
Lâcher leur décharge terrible,

Nous avons fait choix de nos cibles :
En nos mains de semeurs de blé
Dont on voyait hier voler
Les gestes d'amour sur la plaine,
En nos mains de semeurs de blé
Puisqu'on vous tient, fusil de haine !...
Tuez ! s'il faut tuer demain,
CEUX qui vous ont mis en nos mains !...

Contributed by adriana - 2006/2/12 - 08:14



Language: Italian

Traduzione italiana / Traduction italienne / Italian translation / Italiankielinen käännös:
Riccardo Venturi, 02-03-2020 13:22

Due parole del traduttore. Senza essere una riscrittura, la presente traduzione è comunque adattata.
CANZONE DEI FUCILI

Eravamo fieri d'avere vent'anni
per offrire alle maestose glebe
la fede dei nostri cuori splendenti
e l'ardore delle nostre braccia robuste ;
ma ecco che ci fanno abbandonare
il nostro solco, di bontà radioso,
per infilarci in quei tetri recinti
che vengon chiamati caserme.

Nelle nostre mani di seminatori
dei quali, ieri, si vedevan volare
i gesti d'amore sopra la pianura,
nelle nostre mani di seminatori
han messo strumenti di odio...
Fucili messici in mano,
fucili, domani chi ucciderete?

La nostra fronte, mai chinata
se non di fronte alla terra,
vacilla avvertendo su di sé il peso
della disciplina militare ;
Però vacilla troppo, la nostra fronte!
Quanti di noi dunque cadranno
in un mattino di scontri a fuoco
sotto i colpi dei propri compagni?

Guardiamo senz'ombra di corruccio
i giovani, i cui rinnovati amori
sciamano in allegri convegni
laggiù sull'altra riva del fiume ;
ma un giorno di sole e di sangue
ah, quanti poveri innamorati
con un cuore eguale al nostro
ci abbatteranno nei campi seminati?

E noi trinchiamo nei vecchi sobborghi
assieme ai nostri fratelli operai :
ma se lo sciopero scoppia un giorno
sarà necessario ammazzarli !
Ahimè! Quanti lavoratori
dovranno contare i loro morti
sui selciati delle città, insanguinati
dopo le nostre cariche assurde ? …

Ma dentro all'anima di noi ventenni
tuona una sola e la stessa rivolta :
noi non vogliamo esser più ancora
i mestieranti dell'assassinio !
E allora, se occorrerà ancora
spianare le nostre armi, e lasciare
andar la loro terribile scarica,

abbiamo scelto i nostri bersagli :
nelle nostre mani di seminatori
dei quali, ieri, si vedevan volare
i gesti d'amore sopra la pianura,
poiché vi teniamo nelle nostre mani
di seminatori, fucili d'odio...!,
uccidete allora! Se occore uccider domani,
toccherà a chi ce li ha messi in mano.

2020/3/2 - 13:23




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