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La semaine sanglante

Jean-Baptiste Clément
Language: French


Jean-Baptiste Clément

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Luc Weissmüller - Florestan Boutin
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(Jean-Baptiste Clément)
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[1871]
Paroles de Jean-Baptiste Clément
Sur l'air du "Le chant des paysans" de Pierre Dupont
Testo di Jean-Baptiste Clément
Sull'aria del "Le chant des paysans" di Pierre Dupont
Lyrics by Jean-Baptiste Clément
To the tune of "Le chant des paysans" by Pierre Dupont


La Semaine Sanglante et la fin de la Commune. Paris, 22-29 mai 1871.<br />
La Settimana di Sangue e la fine della Comune. Parigi, 22-29 maggio 1871.<br />
The Bloody Week and the end of the Commune. Paris, 22-29 May 1871.<br />
"Une rue de Paris en mai 1871", Maximilien Luce, Paris, Musée d'Orsay
La Semaine Sanglante et la fin de la Commune. Paris, 22-29 mai 1871.
La Settimana di Sangue e la fine della Comune. Parigi, 22-29 maggio 1871.
The Bloody Week and the end of the Commune. Paris, 22-29 May 1871.
"Une rue de Paris en mai 1871", Maximilien Luce, Paris, Musée d'Orsay


La canzone fu scritta da Clément nel giugno 1871, in piena e sanguinosa repressione della Comune di Parigi e subito dopo la "Settimana di sangue" (22-29 maggio) che aveva segnato il ristabilimento del potere dei "Versagliesi" di Adolphe Thiers.

Dopo che i Comunardi ebbero tenuto la capitale per due mesi, i centomila uomini di Thiers riconquistarono Parigi strada per strada e casa per casa, dal 22 al 29 maggio. La repressione fu spietata: si ebbero almeno trentamila morti. [RV]

“J'étais encore à Paris quand je fis cette chanson. Ce n'est que quelques semaines plus tard que je pus gagner la frontière et me réfugier en Angleterre. De l’endroit où l'on m'avait recueilli et où je restai du 29 mai au 10 août 1871, j'entendais toutes les nuits des coups de fusil, des arrestations, des cris de femmes et d'enfants. C'était la réaction victorieuse qui poursuivait son oeuvre d'extermination. J'en éprouvai plus de colère et de douleur que je n'en avais ressenti pendant les longs jours de lutte.”




“Ero ancora nascosto a Parigi quando ho fatto questa canzone. E’ stato solo un paio di settimane più tardi che ho potuto varcare il confine e rifugiarmi in Inghilterra. Dove mi avevano accolto e dove soo rimasto dal 29 maggio al 10 Agosto 1871, ho sentito ogni notte spari, arresti, grida di donne e bambini. Era la Reazione vittoriosa che continuava la sua opera di sterminio. Mi sentivo in corpo ancora più rabbia e dolore di quelli provati durante i lunghi giorni di lotta.”

Jean-Baptiste Clemént in “Chansons de Jean-Baptiste Clemént”, Parigi, 1885 (Bernart Bartleby)

La Semaine Sanglante est probablement l’épisode de guerre civile le plus densément meurtrier de l’Histoire de France. Il est donc logique qu’elle ait donné lieu à une chanson éponyme, et que celle-ci compte parmi les chants militants de premier plan.

Présentation
 
Cette chanson prend pour décors la suite directe de La Commune de Paris qui, après 6 jours de lutte armée, vient d’être écrasée par l’armée régulière. « L’ordre social » est rétablit selon la volonté d’Adolphe Thiers, et une répression de fer s’abat alors sur la ville.

Le poète Jean-Baptiste Clément dépeint dans les couplets de La Semaine Sanglante les différentes scènes de cette répression et met en perspectives un futur sombre. En réponse à cette ambiance misérable, comme pour Le Pieu, seul le refrain viendra apporter un souffle d’espoir, en rappelant après chaque scènette que si le pouvoir se rend complice des injustices, celles-ci le rendent également fragile. Il nous promet que tôt ou tard, les souffrances des plus faibles engendreront leur révolte contre les profiteurs et autres opportunistes, pour établir un monde plus juste. Mais en attendant ces jours heureux, les plus pauvres subiront les affres du pouvoir et vivront à la merci de ses chiens de garde. Le refrain s’explique donc simplement, mais les couplets demandent à entrer un peu dans le détail historique, en commençant par l’auteur.

Jean-Baptiste Clément

Jean-Baptiste Clément, photographié par Nadar
Jean-Baptiste Clément, photographié par Nadar
Jean-Baptiste Clément compte parmi les poètes engagés de cette fin de XIXème siècle. Et « engagé » c’est peu dire ! Car s’il est surtout connu pour avoir écrit Le temps des cerises ou Dansons la Capucine (oui… la comptine pour enfants… qui sous sa mélodie guillerette aborde frontalement la thématique de la misère et des inégalités sociales !), il l’est beaucoup moins pour avoir eu une vie mêlée de misère et d’exil, en passant par la case prison pour avoir écrit des textes hostiles à Napoléon III.

Tout au long de sa vie, il aura des engagements pétris progrès sociaux . Mais c’est à l’occasion de La Commune qu’il s’engagera de la manière la plus directe, en prenant les armes et en se battant jusqu’au dernier jour. Cet engagement qui lui vaudra de devoir se cacher durant plusieurs semaines, fuir à Londres, se faire condamner à mort par contumace, et revenir vivre dans la clandestinité avant l’amnistie des communards.

De La Commune de Paris à La Semaine Sanglante… en 5 minutes chrono !

Début de l’année 1871 – la France sort vaincue d’une guerre Franco-Allemande, et si Paris a toujours résisté aux assauts des troupes de Bismark, la ville en lourdement subit les conséquences de son siège : des famines, un lourd tribut de vies humaines et une désorganisation totale de l’administration ; si bien que la population s’est organisée sous la forme de comités.

Début Mars, l’heure est à la démilitarisation pour pouvoir signer la paix avec l’Allemagne. Adolphe Thiers, fraichement élu président d’une République mise en place dans l’urgence, fait retirer la solde aux hommes de la Garde Nationale (une armée de volontaires, dont Jean-Baptiste Clément fait partie) et ordonne le retrait des canons de Paris. Mais les deux éléments se sont montrés d’une efficacité redoutable pour défendre la ville, si bien que les 180.000 hommes armés ont gagné la sympathie de la population.

En prime, la République est temporaire, l’Assemblée Nationale majoritairement monarchiste et Thiers connu pour ses positons royalistes. On craint une nouvelle restauration alors que le bassin parisien, lui, est acquis aux idées républicaines, dont certaines sont déjà en pratique via les comités.

Alors sous une impulsion populaire – notamment féminine, la population se soulève et prend possession des canons de la butte Montmartre le 18 Mars, avec l’appui de la Garde Nationale. Le drapeau rouge est hissé, des parisiens font sécession suivant un principe similaire à la Fédération Révolutionnaire des Communes créée à Lyon le 4 septembre 1870.

Un comité central « à la Commune » est élu le 26 Mars, dans une indifférence sensible des électeurs (50% de participation), et la Commune de Paris est proclamée 2 jours plus tard, prenant la suite de plusieurs villes de province. Pendant plus de 2 mois Paris sera donc gouvernée par des assemblées populaires, et sera le théâtre d’avancées sociales fulgurantes, tant sur le plan de la réduction des inégalités, que de la liberté, de l’émancipation féminine et ouvrière, de la laïcité, de l’enseignement, du travail, de la justice et de la démocratie qui mène le tout.

Adolphe Thiers, photographié par Nadar vers 1870.
Adolphe Thiers, photographié par Nadar vers 1870.
Mais pour le gouvernement d’Adolphe Thiers, replié à Versailles depuis le 18 Mars, il est hors de question de laisser la capitale et son bassin aux main de ces Communes menées par des femmes et des ouvriers, socialistes et anarchistes. Plusieurs assauts sont mandatés par le chef du pouvoir exécutif, mais les troupes de Versailles ne parviennent pas à venir à bout de Paris par la force. Et pour cause, elle est cernée par une enceinte fortifiée érigée 30 ans plus tôt sous l’impulsion d’un député orléaniste nommé… Adolphe Thiers. D’ailleurs, si la fortification a été détruite à partir de 1919, la ville de Paris en garde une trace de nos jours, puisque le nom de toutes les portes qui l’entourent sont un souvenir « l’enceinte Thiers ».

Mais revenons au 20 Mai 1871. Le gouvernement fait alors appel au Maréchal Patrice de Mac Mahon (futur successeur de Thiers à la présidence), qui jouit d’une forte notoriété malgré la défaite de Sedan quelques mois plus tôt. Celle qui a valu la destitution de Napoléon III. Il est nommé commandant en chef de l’armée versaillaise et il est chargé par Thiers de mener un assaut massif sur Paris. Coup de chance, le lendemain, un indicateur parisien acquis aux versaillais signale que la Porte de Saint Cloud est laissée sans surveillance.

L’armée entre donc dans Paris le 21 sans même tirer un coup de feu. Les troupes progressent dans tout l’Ouest sans rencontrer de résistance notable (et pour cause, à cette époque déjà, ce sont les quartiers riches…) et ce n’est que le soir du 22 Mai que les communards s’aperçoivent de la percée. S’en suivra une semaine de combats sans merci, qui prendront fin le 28 Mai aux abords du cimetière du Père Lachaise, ainsi qu’entre ces tombes.

Versailles a écrasé La Commune et une répression implacable s’abat ensuite sur les communards reconnus ou supposés, à coups de procès expéditifs, d’exécutions sommaires, de déportation et d’envoi au bagne. Jean Baptiste Clément a combattu jusqu’à cette ultime bataille. C’est donc à ces camarades de barricades qu’il dédie ce poème, « Aux Fusillés de 71 !« , pendant que le journal Le Figaro appelle à traquer les survivants :

« Allons, honnêtes gens, un coup de main pour en finir avec la vermine démocratique et sociale, nous devons traquer comme des bêtes fauves ceux qui se cachent. » Et, si La Semaine Sanglante est aussi précise dans les descriptions, c’est qu’en plus d’avoir vécu la misère, l’arbitraire et les luttes sociales, Clément a également vécu (et y a survécu !) la répression de fer qui s’en est suivit durant plusieurs semaines. Il écrit dans ses notes : « J’étais encore à Paris quand je fis cette chanson. Ce n’est que quelques semaines plus tard que je pus gagner la frontière et me réfugier en Angleterre. De l’endroit où l’on m’avait recueilli et où je restais du 29 mai au 10 août 1871, j’entendais toutes les nuits des coups de fusil, des arrestations, des cris de femmes et d’enfants. C’était la réaction victorieuse qui poursuivait son œuvre d’extermination. J’en éprouvais plus de colère et de douleur que je n’en avais ressenti pendant les longs jours de lutte. «

Derniers combats au cimetière du Père Lachaise. Gravure d'Amédée Daudenarde.
Derniers combats au cimetière du Père Lachaise. Gravure d'Amédée Daudenarde.

 
Le Poème

Clément n’est pas compositeur, il est poète. Il compose donc ce poème pour qu’il soit chanté sur l’air du « Chant des Paysans », une chanson de l’illustre compositeur Pierre Dupont, dont le talent n’avait d’égal que l’engagement, puisque le texte était déjà hostile à Louis Napoléon Bonaparte.

Les Semaines Sanglantes

La chanson a eu tellement d’interprètes qu’il est un peu vain de tous les recenser. C’est une sorte de passage quasi-obligé pour tout interprète désireux de mettre d’avoir un répertoire mêlant histoire et engagement social. En revanche, l’expression « Semaine Sanglante » ne désigne pas uniquement la fin tragique de la Commune de Paris. Il y a donc d’autres Semaines Sanglantes, probablement occultées par la notoriété conjointe de l’évènement et de cette chanson.

Tout d’abord, contrairement à une croyance répandue, l’origine de l’expression ne vient pas directement de la Commune de Paris. Elle aurait été reprise d’une autre insurrection : la Seconde Révolte des Canuts Lyonnais, matée dans le sang du 9 au 15 avril 1834 selon une tactique d’assaut massif identique à celle de Paris, et appliquée par le ministre de l’intérieur d’alors… un certain Adolphe Thiers. Cette contre-insurrection tragique sera nommée la Sanglante Semaine 

Après la Commune, il faudra attendre la fin de la Première Guerre Mondiale pour voir cette expression reparaître deux fois de suite, en Allemagne. Débutée en 1918, la Révolution allemande, se termine dans le sang début janvier 1919, notamment avec l’assassinat de Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht. Deux mois plus tard, une grève générale à Berlin sera réprimée dans des circonstances similaires, et sera désignée de la même manière.

Également en Allemagne, 2 mois après la victoire du NSDAP aux élections législatives de Mars 1933, Berlin sera le théâtre de la Semaine sanglante de Köpenick, où les ouvrier de ce quartiers seront arrêtés, torturés et/ou exécutés.

On trouve également une expression approchante en langue hispanique, La Semaine Tragique, désignant deux épisodes de répressions autoritaires de grèves générales insurrectionnelles : en Espagne (1909), suite à laquelle le pédagogue Francisco Ferrer sera condamné à mort, et en Argentine (1919). Nota : J’aurais volontiers parlé de la Semaine Sanglante de Port au Prince, mais malgré mes recherches, je n’ai pas trouvé de sources fiables sur cet évènement ; uniquement des éléments contradictoires. Cependant, je reste à l’écoute de toute source à ce sujet, qui me permette de l’ajouter à la liste.

Conclusion
 
Malgré les diverses occurrences de l’expression on constate que quel que soit le pays, quand on parle de Semaine Sanglante, ce sont toujours les mêmes qui se font massacrer… C’est dire si cette chanson a quelque chose d’universel ! Comme beaucoup de chansons militantes, son universalité fait qu’elle fédère au-delà des divisions. Et c’est précisément ce que nous rappelle Gérard Mordillat dans son film Mélancolie Ouvrière. La scène prend place à la fin d’un congrès syndical national tenu en Août 1904, où les anarchistes/révolutionnaires et les socialistes/réformateurs se déchirent (comme toujours répondra l’écho…) .

Ce passage rappelle avec émotion que les chansons militantes sont un médium très particulier. Vectrices d’idéaux et d’histoire, instruments de propagande faciles à appréhender, matérialisant une révolution « par le bas », elles unissent les militants malgré les divisions en créant un point d’ancrage culturel commun. Tant et si bien qu’en toutes époques, elles ont servi de ciment entre les différent corps en luttes, permettant de faire converger les militant·es au moins pour quelques minutes en une unité de corps.

Les chants nous rappellent ce pourquoi nous luttons, et ceux pour qui nous luttons. Elles sont parfois les derniers remparts de liberté qui reste quand tout nous est retiré, que ce soit par la misère ou dans les prisons, et le dernier élément qui reste pour se donner le courage d’affronter l’adversité… Celle-ci nous rappelle notamment que ces « mauvais jours » ne « finiront«  que quand « tous les pauvres [se] mettront » à faire trembler le « manche« .

Et si pour ce faire il est important d' »armer les esprits », comme disent certains aujourd’hui, de donner à chacun la « science de son malheur » comme disaient d’autres hier, l’émancipation doit passer par des moyens simples, viraux, en montrant toute une diversité de possibles.

L’Histoire est une matière qui regorge de modèles émancipateurs, et de moyens de faire perdurer cette Culture. Et les chants en font partie.

Nico_DdL, Le Social Club, 32 mars 2019 (sic)
La Semaine Sanglante (La Settimana di Sangue) è probabilmente l’episodio di guerra civile più sanguinoso della storia di Francia. E’ quindi logico che abbia dato luogo ad una canzone eponima, e che essa sia annoverata tra le canzoni militanti più importanti.

Presentazione
 
La canzone è ambientata nel periodo immediatamente successivo alla fine della Comune di Parigi che, dopo sei giorni di lotta armata, era stata appena schiacciata dall’esercito regolare. L’ “ordine sociale” viene ristabilito secondo la volontà di Adolphe Thiers, ed una ferrea repressione si abbatte sulla città.

Il poeta Jean-Baptiste Clément dipinge nelle strofe de La Semaine Sanglante le diverse scene di tale repressione, e prospetta un avvenire tenebroso. Come in Le Pieu, tale miserevole situazione viene un po’ mitigata da un barlume di speranza: dopo ogni scena si ricorda che, se il potere si rende complice delle ingiustizie, al tempo stesso queste lo rendono fragile. La promessa è che, prima o poi, le sofferenze dei più deboli faranno nascere la rivolta contro i profittatori e gli altri opportunisti, per instaurare un mondo più giusto. Ma, in attesa di questi giorni felici, i più poveri subiranno le angherie del potere e vivranno alla merce’ dei loro cani da guardia. Il ritornello, quindi, si spiega facilmente; ma le altre strofe richiedono un approfondimento dei dettagli storici, a cominciare da quelli sull’autore.

Jean-Baptiste Clément

Jean-Baptiste Clément, fotografia di Nadar
Jean-Baptiste Clément, fotografia di Nadar
Jean-Baptiste Clément viene annoverato tra i “poeti impegnati” della fine del XIX secolo. “Impegnato” [engagé] è dir poco: certo, è conosciutissimo soprattutto per avere scritto Le temps des cerises, il simbolo stesso della Comune di Parigi, e questa canzone che ne narra la terribile fine, ma lo è molto meno per la sua vita di miseria e di esilio, e per essere stato imprigionato a causa dei suoi testi ostili a Napolenoone III.

Per tutta la sua vita, il suo impegno sarà rivolto al progresso sociale; ma è durante la Comune di Parigi che sarà coinvolto nel modo più diretto, ovvero impugnando le armi e combattendo fino all’ultimo giorno. Questo suo impegno gli varrà di doversi nascondere per diverse settimane per sfuggire alla cattura, di fuggire a Londra, di subire una condanna a morte in contumacia e di ritornare in Francia vivendo in clandestinità prima dell’amnistia dei Comunardi.

Dalla Comune di Parigi alla Settimana di Sangue… in 5 minuti d’orologio !

Inizi del 1871: La Francia esce sconfitta dalla guerra Franco-Prussiana, e se Parigi ha sempre resistito agli assalti delle truppe di Bismarck, la città paga le conseguenze dell’assedio: carestie, un pesantissimo tributo di vite umane e lo sfascio totale dell’amministrazione; la popolazione si organizza in comitati.

All’inizio di marzo sono previsti il disarmo e la smobilitazione per poter firmare la pace con la Germania. Adolphe Thiers, da pochissimo eletto presidente di una Repubblica raffazzonata in urgenza, decreta il ritiro del soldo agli uomini della Guardia Nazionale (esercito di volontari, di cui Jean-Baptiste Clément fa parte) e ordina che siano rimossi i cannoni da Parigi. Ma sia la Guardia che i cannoni si erano dimostrati assolutamente inefficaci per la difesa della città, sebbene i 180.000 soldati godessero di grande simpatia da parte della popolazione.

Il 26 marzo viene eletto un Comitato Centrale della Comune, con una notevole indifferenza da parte degli elettori (partecipazione al 50%), e due giorni più tardi viene proclamata la Comune di Parigi, sull’esempio di diverse città di provincia. Per oltre due mesi, Parigi sarà quindi governata da assemblee popolari e vedrà progressi sociali folgoranti, sia per ciò che riguarda la riduzione delle disuguaglianze, sia sul piano della libertà, dell’emancipazione femminile e operaia, della laicità, dell’insegnamento, del lavoro, della giustizia e della democrazia.

Adolphe Thiers, fotografia di Nadar ca. 1870.
Adolphe Thiers, fotografia di Nadar ca. 1870.
Ma per il governo di Adolphe Thiers, riparatosi a Versailles dal 18 marzo, è fuor di questione lasciare la capitale e il suo bacino nelle mani di queste Comuni guidate da donne, operai, socialisti e anarchici. Il capo del potere esecutivo ordina diversi attacchi, ma le truppe versagliesi non riescono a venire a capo di Parigi con la forza. E non è un caso: la capitale è circondata da una cintura fortificata eretta trent’anni prima grazie agli sforzi di un deputato Orleanista chiamato...Adolphe Thiers. Del resto, sebbene la fortificazione sia stata distrutta nel 1919, la città di Parigi ne serba ancora oggi una traccia, poiché tutte le sue porte (conservate) sono note come L’enceinte Thiers (“la cinta Thiers”).

Ma torniamo al 20 maggio 1871. Il governo fa allora appello al Maresciallo Patrice de Mac-Mahon (che succederà a Thiers alla Presidenza della Repubblica), che gode di grande notorietà nonostante la sconfitta di Sedan di qualche mese prima, che ha provocato la caduta e la destituzione di Napoleone III. Mac-Mahon viene nominato comandante in capo dell’esercito versagliese, ed è incaricato da Thiers di effettuare un attacco massiccio su Parigi. Un colpo di fortuna fa sì che, il giorno dopo, una spia parigina al soldo dei versagliesi segnali che la Porta di Saint Cloud è stata lasciata senza sorveglianza.

L’esercito entra quindi a Parigi il 21 maggio, senza sparare un solo colpo. Le truppe avanzano in tutta la parte occidentale della città senza incontrare resistenza degna di nota (anche all’epoca si trattava dei quartieri più ricchi), e soltanto la sera del 22 maggio i Comunardi si accorgono dello sfondamento. Ne seguirà una settimana di combattimenti spietati, che termineranno il 28 maggio nei pressi e all’interno del cimitero del Père Lachaise, persino in mezzo alle tombe.

Versailles schiaccia la Comune, e una repressione implacabile si abbatte immediatamente dopo sui Comunardi veri o presunti, a colpi di processi sbrigativi, di esecuzioni sommarie, di deportazioni e di incarceramenti. Jean-Baptiste Clément ha combattuto fino all’ultima battaglia; è dunque ai suoi compagni sulle barricate che dedica questa poesia, ”Ai fucilati del ‘71", mentre il giornale reazionario Le Figaro invita a braccare i sopravvissuti:

“Su, forza, brava gente, un colpo di mano per farla finita con il verminaio democratico e sociale! Dobbiamo cacciare come belve feroci coloro che si nascondono.” E se La Semaine Sanglante è assai precisa nelle descrizioni: ma, in più, Jean-Baptiste Clément, oltre ad aver vissuto e sperimentato la miseria, l’arbitrarietà e le lotte sociali, ha anche vissuto (sopravvivendo!) la ferrea repressione messa in atto per diverse settimane. Scrive nei suoi appunti: ”Ero ancora a Parigi quando scrissi questa canzone. Soltanto qualche settimana dopo potei arrivare alla frontiera e rifugiarmi in Inghilterra. Dal luogo dove mi avevano raccolto e dove restai dal 29 maggio al 10 agosto 1871, sentivo ogni notte fucilate, arresti, grida di donne e di bambini. La Reazione, vittoriosa, stava compiendo la sua opera di sterminio. Ne provavo più rabbia e pena di quanta non ne avessi provata durante le giornate di lotta.”

Ultimi combattimenti al cimitero del Père Lachaise. Incisione di Amédée Daudenarde.
Ultimi combattimenti al cimitero del Père Lachaise. Incisione di Amédée Daudenarde.


Il testo

Clément non è un compositore, è un poeta. Scrive dunque questo testo affinché sia cantato sull’aria del “Chant des Paysans”, una canzone dell’illustre compositore Pierre Dupont, il cui talento si combinava con l’impegno dato che il testo era già ostile a Luigi Napoleone Bonaparte.

Le Settimane di Sangue

La canzone ha avuto talmente tanti interpreti, che è praticamente inutile farne una lista. E’ una specie di passaggio quasi obbligato per ogni interprete che vuole avere un repertorio storico e socialmente impegnato. Peraltro, l’espressione Semaine Sanglante (Settimana di Sangue) non designa unicamente la tragica fine della Comune di Parigi. Esistono altre Settimane di Sangue, probabilmente messe in ombra dalla notorietà dell’evento legato a questa canzone.

In primo luogo, contrariamente a quanto spesso si crede, l’origine dell’espressione non proviene direttamente dalla Comune di Parigi. Sarebbe stata ripresa da un’altra insurrezione: la II Rivolta dei Canuts lionesi, schiacciata nel sangue dal 9 al 15 aprile 1834 utilizzando una tattica identica a quella di Parigi, ed applicata dal Ministro dell’Interno dell’epoca: un certo Adolphe Thiers. Tale tragica repressione sarà chiamata Sanglante Semaine

Dopo la Comune, bisognerà attendere la fine della I Guerra mondiale per veder ricomparire tale espressione due volte di seguito, in Germania. La Rivoluzione Tedesca, iniziata nel 1918, finisce nel sangue agli inizi di gennaio del 1919, in particolare con l’assassinio di Rosa Luxemburg e Karl Liebknecht. Due mesi più tardi, uno sciopero generale a Berlino sarà represso in circostanze simili, e designato nel medesimo modo (Berliner Blutwoche).

Sempre in Germania, due mesi dopo la vittoria del NSDAP alle elezioni politiche del 1933, Berlino sarà teatro della Settimana di Sangue di Köpenick, durante la quale gli operai di tale quartiere saranno arrestati, torturati e/o condannati a morte. Si trova un’espressione simile anche in lingua spagnola. La Settimana Tragica (Semana Trágica) indica due episodi di repressione autoritaria di scioperi generali insurrezionali: in Spagna (1909), in seguito alla quale il pedagogo Francisco Ferrer sarà condannato a morte, e in Argentina (1919).

Conclusione
 
Nonostante le diverse circostanze, e a prescindere dal paese, si può constatare che nelle “Settimane di Sangue” sono sempre gli stessi che vengono massacrati. Questa canzone ha quindi un carattere universale. Come molte canzoni militanti, la sua universalità unisce al di là di tutte le divisioni possibili, come ci ricorda Gérard Mordillat nel suo film Mélancolie Ouvrière. La scena si svolge alla fine di un congresso sindacale nazionale tenutosi nell’agosto del 1904, dove gli anarcosindacalisti rivoluzionari e i socialisti riformisti si scontrano pesantemente (come sempre, risponderà l’eco).

Questo episodio racconta con emozione che le canzoni militanti sono uno strumento molto particolare. Portatrici di ideali e di storia, mezzi di propaganda facili da imparare e interpreti di una rivoluzione “dal basso”, esse uniscono i militanti nonostante tutte le loro divisioni, e creano un ancoraggio culturale comune. Talmente tanto, e in ogni epoca, che hanno veramente cementato le diverse componenti in lotta, e creato almeno per qualche minuto un’autentica unità di spirito.

I canti ci ricordano quello e coloro per cui lottiamo. Sono a volte gli ultimi baluardi di libertà che restano quando tutto ci è stato tolto, sia dalla miseria oppure nelle prigioni, e l’ultima cosa che ci resta per darci il coraggio di affrontare le avversità. Questo canto ci ricorda in particolare che i “brutti giorni” finiranno soltanto quando “tutti i poveri insorgeranno”.

E se, per farlo, è importante “armare la mente”, come dicono alcuni oggigiorno, e dare a tutti la “coscienza della propria sventura”, come altri dicevano ieri, l’emancipazione deve servirsi di mezzi semplici, alla portata di tutti e che mostrino tutta la diversità del possibile.

La Storia trabocca di modelli di emancipazione, e di mezzi per trasmettere tale Cultura. E i canti ne fanno parte.

Nico_DdL, Le Social Club, 32 marzo 2019 (sic) [Trad. e ad. RV]


Nota testuale. E’ molto raro che la canzone, lunghissima, venga eseguita con tutte le sue sette strofe originali. La seconda, comunque (“Les journaux de l’ex-préfecture”…) è quasi sempre tralasciata. Si cantano comunemente quattro strofe, di solito la prima, la terza e le ultime due. Lo stesso vale per le versioni d’arte in altre lingue (un’eccezione è la versione italiana di Giovanni Bartolomei da Prato, che è completa anche se normalmente Giovanni non canta la seconda strofa che pure ha tradotto, e lascia il ritornello in francese).

Note textuelle. Il est très rare que la chanson, très longue, soit interprétée avec les sept couplets originaux. En revanche, le deuxième (« Les journaux de l’ex-préfecture »…) est presque toujours omis. On ne chante normalement que quatre couplets, en général le premier, le troisième et les deux derniers. Il en va de même pour les versions savantes dans d’autres langues (à l’exception de la version italienne de Giovanni Bartolomei da Prato, qui est complète, même si Giovanni omet généralement le deuxième couplet, qu’il a également traduit, et laisse le refrain en français).


Aux fusillés de '71.

Sauf des mouchards et des gendarmes,
On ne voit plus par les chemins,
Que des vieillards tristes en larmes,
Des veuves et des orphelins.
Paris suinte la misère,
Les heureux mêmes sont tremblants.
La mode est aux conseils de guerre,
Et les pavés sont tous sanglants.

Oui mais !
Ça branle dans le manche,
Les mauvais jours finiront.
Et gare ! à la revanche,
Quand tous les pauvres s’y mettront.
Quand tous les pauvres s’y mettront.

Les journaux de l’ex-préfecture,
Les flibustiers, les gens tarés,
Les parvenus par l’aventure,
Les complaisants, les décorés
Gens de Bourse et de coin de rues,
Amants de filles au rebut,
Grouillent comme un tas de verrues,
Sur les cadavres des vaincus.

Oui mais !
Ça branle dans le manche,
Les mauvais jours finiront.
Et gare ! à la revanche,
Quand tous les pauvres s’y mettront.
Quand tous les pauvres s’y mettront.

On traque, on enchaîne, on fusille
Tout ceux qu’on ramasse au hasard.
La mère à côté de sa fille,
L’enfant dans les bras du vieillard.
Les châtiments du drapeau rouge
Sont remplacés par la terreur
De tous les chenapans de bouges,
Valets de rois et d’empereurs.

Oui mais !
Ça branle dans le manche,
Les mauvais jours finiront.
Et gare ! à la revanche,
Quand tous les pauvres s’y mettront.
Quand tous les pauvres s’y mettront.

Nous voilà rendus aux jésuites
Aux Mac-Mahon, aux Dupanloup.
Il va pleuvoir des eaux bénites,
Les troncs vont faire un argent fou.
Dès demain, en réjouissance
Et Saint Eustache et l’Opéra
Vont se refaire concurrence,
Et le bagne se peuplera.

Oui mais !
Ça branle dans le manche,
Les mauvais jours finiront.
Et gare ! à la revanche,
Quand tous les pauvres s’y mettront.
Quand tous les pauvres s’y mettront.

Demain les manons, les lorettes
Et les dames des beaux faubourgs
Porteront sur leurs collerettes
Des chassepots et des tambours!
On mettra tout au tricolore,
Les plats du jour et les rubans,
Pendant que le héros Pandore
Fera fusiller nos enfants.

Oui mais !
Ça branle dans le manche,
Les mauvais jours finiront.
Et gare ! à la revanche,
Quand tous les pauvres s’y mettront.
Quand tous les pauvres s’y mettront.

Demain les gens de la police
Refleuriront sur le trottoir,
Fiers de leurs états de service,
Et le pistolet en sautoir.
Sans pain, sans travail et sans armes,
Nous allons être gouvernés
Par des mouchards et des gendarmes,
Des sabre-peuple et des curés.

Oui mais !
Ça branle dans le manche,
Les mauvais jours finiront.
Et gare ! à la revanche,
Quand tous les pauvres s’y mettront.
Quand tous les pauvres s’y mettront.

Le peuple au collier de misère
Sera-t-il donc toujours rivé ?
Jusques à quand les gens de guerre
Tiendront-ils le haut du pavé ?
Jusques à quand la Sainte Clique
Nous croira-t-elle un vil bétail ?
À quand enfin la République
De la Justice et du Travail ?

Oui mais !
Ça branle dans le manche,
Les mauvais jours finiront.
Et gare ! à la revanche,
Quand tous les pauvres s’y mettront.
Quand tous les pauvres s’y mettront.

Contributed by Riccardo Venturi




Language: Italian

Nuova traduzione italiana / Nouvelle traduction italienne / New Italian translation / Uusi italiankielinen käännös:
Riccardo Venturi, 1-9-2025 21:05

La repressione della Semaine Sanglante. Illustrazione di Jacques Tardi.
La repressione della Semaine Sanglante. Illustrazione di Jacques Tardi.


Questa “nuova versione” della Semaine Sanglante è “nuova” fino ad un certo punto. Nel senso che, in molti punti, riprende quella dei Comunisti Alto Friuli, ma con diverse correzioni, integrazioni e spiegazioni. In particolare, a proposito del famoso ça branle dans le manche del ritornello, sul quale crediamo qui di aver dato una spiegazione definitiva (v. nota [1]); ma chi canta ed ascolta tuttora la canzone, anche in Italia (la abbiamo sentita non più di un mese e mezzo fa a Sesto Fiorentino durante la “Pastasciutta Antifascista”!), saprà bene ad esempio chi erano Mac-Mahon e Dupanloup, e a cosa si riferiva Jean-Baptiste Clément con “l’eroe Pandore”…? Nel dubbio, ecco questa “nuova traduzione”. [RV]
La Settimana di Sangue

Ai fucilati del '71.

Tranne delatori e gendarmi,
Altri non si vedono in giro
Che vecchi tristi e piangenti,
Che vedove e orfani.
Parigi trasuda miseria,
Anche chi è felice trema.
Son di moda i consigli di guerra,
E il lastricato è sanguinante.

Sì, ma la sorte è traballante, [1]
I brutti giorni finiranno,
E attenti alla vendetta
Quando tutti i poveri insorgeranno,
Quando tutti i poveri insorgeranno. [2]

I giornali dell’ex prefettura,
I filibustieri, i farabutti,
Gli arricchiti per puro caso,
I compiacenti, i decorati,
Giocatori in borsa e mezzani,
Amanti di donne di scarto,
Brulicano come tanti vermi
Sui cadaveri dei vinti.

Sì, ma la sorte è traballante,
I brutti giorni finiranno,
E attenti alla vendetta
Quando tutti i poveri insorgeranno,
Quando tutti i poveri insorgeranno.

Si bracca e arresta, si fucila
Gente raccolta a casaccio,
La madre accanto a sua figlia,
Il bimbo in braccio al nonno.
Il castigo imposto dalla Bandiera Rossa
E’ rimpiazzato dal terrore
Di tutti gli avanzi di bordello,
Lacchè di re e d’imperatori.

Sì, ma la sorte è traballante,
I brutti giorni finiranno,
E attenti alla vendetta
Quando tutti i poveri insorgeranno,
Quando tutti i poveri insorgeranno.

Eccoci di nuovo in mano ai gesuiti,
Ai Mac-Mahon [3], ai Dupanloup. [4]
Pioverà acqua benedetta,
Le chiese [5] faranno affari d’oro.
E da domani, in grande festa
Sant’Eustachio e l’Operà
Si rifaranno concorrenza, [6]
E il bagno [7] si ripopolerà.

Sì, ma la sorte è traballante,
I brutti giorni finiranno,
E attenti alla vendetta
Quando tutti i poveri insorgeranno,
Quando tutti i poveri insorgeranno.

Domani puttane e puttanelle [8]
E le signore dei quartieri alti
Porteranno a tracolla
Fucili [9] e tamburi!
Tutto sarà tricolorato,
I piatti del giorno e i nastrini,
Intantoché l’eroe Pandore [10]
Farà fucilare i nostri figli.

Sì, ma la sorte è traballante,
I brutti giorni finiranno,
E attenti alla vendetta
Quando tutti i poveri insorgeranno,
Quando tutti i poveri insorgeranno.

Domani sbirri e poliziotti
Rifioriran sul marciapie’,
Fieri del loro stato di servizio
Con la pistola in bella mostra.
Senza pane, senza lavoro e senz’armi
Noialtri saremo governati
Da delatori e gendarmi,
Dalla soldataglia [11] e dai preti.

Sì, ma la sorte è traballante,
I brutti giorni finiranno,
E attenti alla vendetta
Quando tutti i poveri insorgeranno,
Quando tutti i poveri insorgeranno.

Il popolo, al suo collare di miseria
Resterà dunque sempre inchiodato?
Fino a quando i militari
Saran padroni della via?
Fino a quando la Santa Cricca
Ci riterrà vile bestiame?
A quando, infine, la Repubblica
Della Giustizia e del Lavoro?

Sì, ma la sorte è traballante,
I brutti giorni finiranno,
E attenti alla vendetta
Quando tutti i poveri insorgeranno,
Quando tutti i poveri insorgeranno.
[1] Branler dans le manche: espressione idiomatica dai molteplici significati. Nasce dal “gioco” tra il manico di un attrezzo agricolo e il ferro, quando quest’ultimo non è montato solidamente e, quindi, traballa e rischia di staccarsi. Da qui il significato generico di “essere instabile” (“ciurlare nel manico”). Si usa molto per denotare incertezza (ad es. quando non si sa che partito prendere su una data cosa), oppure quando l’esito di qualcosa non è ben sicuro. Il Wiktionnaire riporta proprio il ritornello di questa canzone in tale accezione (punto 4).

[2] In realtà, nel testo originale la sfumatura è diversa. Quand tous les pauvres s’y mettront si riferisce all’antecedente: Gare à la revanche, vale a dire: “Attenti alla vendetta / rivincita”… “quando tutti i poveri vi si dedicheranno, ci si metteranno (a farla)” ecc.

[3] Marie Edmé Patrice Maurice Mac-Mahon, I Duca di Magenta (1808-1893), Maresciallo di Francia. Represse nel sangue la Comune di Parigi e fu Presidente della III Repubblica Francese dal 1873 al 1879.

Patrice de Mac-Mahon vestito da Président de la République
Patrice de Mac-Mahon vestito da Président de la République


[4] Félix Dupanloup (1802-1878), teologo, giornalista, prelato e uomo politico (fu senatore della III Repubblica Francese), nonché membro dell’Académie Française. In realtà, tra gli alti prelati francesi dell’epoca non fu tra i più “urfidi”; gran difensore dell’insegnamento cattolico nelle scuole. Fu ferocemente preso in giro in una “chanson paillarde” anticlericale, Le Père Dupanloup.

Félix Dupanloup vestito da vescovo.
Félix Dupanloup vestito da vescovo.


[5] I troncs del testo originale sono propriamente le “cassette per le elemosine”.

[6] Sant’Eustachio è un’antica e grande chiesa parigina (situata nel I Arrondissement). Il verso significa che la “chiesa” e l’ “Opéra” sono visti entrambi come templi della borghesia, nelle sue componenti “religiosa” e “laica”. Un po’ come a Milano sarebbero il “Duomo” e la “Scala”.

[7] Il bagno penale, la galera.

[8] Denominazioni per donne e ragazze “di facili costumi”, in verità abbastanza antiquate anche all’epoca della composizione della canzone. Derivano entrambe da diminutivi di nomi propri femminili: Manon è un diminutivo di Marie (cfr. la “Manon”, l’opera di Jules Massenet tratta dal romanzo dell’abate Prévost [ !!!! ] ovvero la Manon Lescaut), mentre Lorette, come l’it. “Loretta”, è diminutivo di Laure (Laura).

[9] Il Chassepot, ovvero il Fusil Modèle 1866 fu tra i primi fucili a retrocarica con percussioni ad ago utilizzati per operazioni di larga scala. Prese nome dall’inventore Antoine-Alphonse Chassepot (1833-1905), che inventò il sistema di otturazione in gomma che lo equipaggiava. L’esercito francese durante la guerra franco-prussiana del 1870 ne era equipaggiato da poco; nonostante ciò fosse potenzialmente un grande vantaggio per i francesi, fu male utilizzato perché le truppe non erano state ancora ben addestrate ad usarlo. Lo erano però l’anno dopo quando, dopo la disfatta di Sedan e la fuga di Napoleone III, gli Chassepots vennero rivolti verso il popolo parigino per reprimere la Comune di Parigi.

Fucile Chassepot con baionetta innestata.
Fucile Chassepot con baionetta innestata.


[10] L’ “eroe Pandore” fa riferimento a Les deux gendarmes (Pandore), famosa canzone satirica antimilitarista di Gustave Nadaud proibita durante il Secondo Impero. "Pandore" si potrebbe rendere meglio con "l'eroico soldato che obbedisce ciecamente agli ordini".

[11] Così si è scelto di rendere l’originale sabre-peuple (prob. un neologismo coniato da Clément stesso), ovvero “sciabola-popolo”.

2025/9/1 - 21:08




Language: Italian

Versione italiana ripresa da Comunisti Alto Friuli.
Traduction italienne tirée de Comunisti Alto Friuli.
Italian translation reproduced from Comunisti Alto Friuli.


Lo spartito de La semaine sanglante
Lo spartito de La semaine sanglante
La settimana di sangue

Tranne spioni e gendarmi
Vedi soltanto per le vie
I vecchi tristi fino al pianto
Vedove e orfani
Parigi trasuda di miseria
Persino i ricchi sono tremanti
Consigli di guerra ogni momento
E il lastricato è sanguinante

Sì, ma...
Ciurla nel manico
I brutti giorni finiranno
E occhio alla vendetta
Quando tutti i poveri ci si metteranno!

I giornali dell'ex-prefettura
I pirati, i mascalzoni
Gli arricchiti per puro caso
I compiacenti, i decorati
Gente di borsa e dei meandri
Amanti di donne tra i rifiuti
Brulicano come tanti vermi
Sopra i cadaveri dei vinti

Sì, ma...
Ciurla nel manico
I brutti giorni finiranno
E occhio alla vendetta
Quando tutti i poveri ci si metteranno!

Si bracca, si arresta, si fucila
La gente raccolta senza ragione
La madre accanto alla sua figlia
Il bimbo in braccio all'anziano
Le leggi della bandiera rossa
Sono rimpiazzate dal terrore
Di tutti i rifiuti di casino
Servi di re e d'imperatore

Sì, ma...
Ciurla nel manico
I brutti giorni finiranno
E occhio alla vendetta
Quando tutti i poveri ci si metteranno!

Rieccoci in mano ai gesuiti
Ai Mac-Mahon, ai Dupanloup
Pioverà l'acqua benedetta
Le chiese faranno affari d'oro
Da domani, in grande festa
Sant’Eustacchio e l’Opera
Si rifaranno concorrenza
E la galera si riempirà

Sì, ma...
Ciurla nel manico
I brutti giorni finiranno
E occhio alla vendetta
Quando tutti i poveri ci si metteranno!

Domani tutte le puttane
E le signore dei bei quartieri
Avranno sulle camicette
Dei fucilini e dei tamburi
Tutto sarà in tricolore
I piatti del giorno e le medaglie
Mentre il grande eroe Pandore
Farà sparare ai nostri figli

Sì, ma...
Ciurla nel manico
I brutti giorni finiranno
E occhio alla vendetta
Quando tutti i poveri ci si metteranno!

Domani la stirpe dei poliziotti
Rifiorirà sul marciapiede
Fiera d'aver ben meritato
Con la pistola in bella mostra
Senza pane, lavoro e armi
Saremo di nuovo governati
Dagli spioni e dai gendarmi
Dagli assassini e dai curati

Sì, ma...
Ciurla nel manico
I brutti giorni finiranno
E occhio alla vendetta
Quando tutti i poveri ci si metteranno!

Il popolo sarà sempre inchiodato
al suo collare di miseria?...
Fino a quando i militari
trionferanno per le strade?...
Fino a quando la sacra cricca
ci crederà un vile bestiame?
Quando verrà la Repubblica
della giustizia e del lavoro?

Sì, ma...
Ciurla nel manico
I brutti giorni finiranno
E occhio alla vendetta
Quando tutti i poveri ci si metteranno!

Contributed by Riccardo Venturi - 2005/6/26 - 19:24




Language: Italian

Adattamento italiano di Giovanni Bartolomei [2021]
Adaptation italienne de Giovanni Bartolomei [2021]
Italian adaptation by Giovanni Bartolomei [2021]


Adattamento di Giovanni Bartolomei da Prato per lo spettacolo di Teatro-Canzone “La Comune di Parigi: una memoria generativa, tra canti e storie di vita” messo in scena il 29 maggio 2021 presso l’Istituto Ernesto de Martino di Sesto Fiorentino da I Disertori e Gianni Calastri. Il ritornello è lasciato nell'originale francese.

La Settimana Insanguinata

Solo infiltrati e poliziotti.
Lungo le strade questo c’è.
E vecchi che piangono i lutti,
Vedove e tanti orfanel.
Parigi col culo per terra,
Chi ha quattrin trema di già,
Ovunque consigli di guerra
E sampietrini insanguina’.

Oui mais!
Ça branle dans le manche,
Les mauvais jours finiront.
Et gare ! à la revanche,
Quand tous les pauvres s’y mettront.
Quand tous les pauvres s’y mettront.

[La stampa dell’ex-prefettura,
Saccheggiatori e fuor di sé.
Chi campa su strozzo ed usura,
Corrivi per il medaglier,
Chi sta sull’òr, chi sul cantone,
Chi a caccia va di pubertà.
Di vermi c’è la processione
Sui vinti morti a banchettar.] [1]

Oui mais!
Ça branle dans le manche,
Les mauvais jours finiront.
Et gare ! à la revanche,
Quand tous les pauvres s’y mettront.
Quand tous les pauvres s’y mettront.

Siam visti, presi e fucilati,
Rastrellamenti a volontà,
Figlie e madri abbracciati,
Bimbi in braccio ai vecchi stan.
Se castigò, il rosso drappo,
Lo rimpiazzò solo il terror.
Pandora ha rimosso il tappo:
Birri di re e d’imperator.

Oui mais!
Ça branle dans le manche,
Les mauvais jours finiront.
Et gare ! à la revanche,
Quand tous les pauvres s’y mettront.
Quand tous les pauvres s’y mettront.

Se il gesuita ci agguanta,
Coi Mac-Mahon, coi Dupanloup
Ripioverà tanta acqua santa,
Pioverà oro su Gesù.
E come fu in precedenza
Tra Saint Eustache e l’Opera
Ritornerà la concorrenza
E la galera s’empirà.

Oui mais!
Ça branle dans le manche,
Les mauvais jours finiront.
Et gare ! à la revanche,
Quand tous les pauvres s’y mettront.
Quand tous les pauvres s’y mettront.

Donne fatali e mantenute,
Altolocate o suppergiù,
Si orneranno compiaciute
O di fucil o di tambù'.
Il tricolor tutto decora:
Tutti i menù, i taffetà.
Al muro poi, l’eroe Pandora,
I nostri figli metterà.

Oui mais!
Ça branle dans le manche,
Les mauvais jours finiront.
Et gare ! à la revanche,
Quand tous les pauvres s’y mettront.
Quand tous les pauvres s’y mettront.

La polizia, come prima,
Sui marciapiedi fiorirà,
Fieri dei tributi di stima
E la pistola da mostrar.
Noi senza pan, lavoro ed armi
E ci governeranno assiem
Gli infiltrati coi gendarmi,
Sciabolagente con i prè.

Oui mais!
Ça branle dans le manche,
Les mauvais jours finiront.
Et gare ! à la revanche,
Quand tous les pauvres s’y mettront.
Quand tous les pauvres s’y mettront.

Popolo! Quanto le catene
Della miseria reggerai?
Finiran per le vie terrene
Di scorrazzar guerrafondai?
Mai capirà, la santa ghenga,
Bestie non siam di lorsignor
E la repubblica si ottenga
Della giustizia e del lavor?

Oui mais!
Ça branle dans le manche,
Les mauvais jours finiront.
Et gare ! à la revanche,
Quand tous les pauvres s’y mettront.
Quand tous les pauvres s’y mettront.
[1] Strofa regolarmente tradotta ma non cantata.

Contributed by Giovanni Bartolomei da Prato - 2021/12/28 - 12:05




Language: Italian

Versione italiana di Alessio Lega
Version italienne: Alessio Lega
Italian version by Alessio Lega


Alessio Lega
Alessio Lega


“Mi perdonerete, ma cedo alla tentazione di fornirvi una mia traduzione in versi e in rima (dunque non fedele) de La semaine sanglante, che fu eseguita in uno spettacolo di Sergio Secondiano Sacchi, prodotto dal Premio Tenco nel 2014 e pubblicata in CD dall’editore Squilibri, come allegato al libro Storie d’amori e d’anarchie. Le canzoni e gli avvenimenti che raccontano un’idea di libertà e di rivolta, Squilibri, Roma 2021.” - Alessio Lega, da: L’Anarchia in 100 canti, a cura di Alessio Lega, Roma: Mimesis 2023, pp. 27-31

Naturalmente, noialtri a Alessio Lega perdoniamo ogni cosa e inseriamo quindi la sua versione “dunque non fedele” della Semaine Sanglante. Purtroppo non ne sembrano disponibili documenti video in rete.
La Settimana di Sangue

Tolti gli infami, tolti i gendarmi
Non c’è più in giro anima viva
Pianto di vecchi, crepito d’armi
Orfani e donne alla deriva.
Parigi giace dentro il sudario
Ultima moda: l’esecuzione
Gli eroi tremanti vanno al Calvario
Lì, fra il selciato ed il plotone.

Eppur tutto si muove
I giorni tristi scorderemo
Verranno giornate nuove
Quando riuniti insorgeremo,
Quando riuniti insorgeremo!

I giornalisti i servitori
I sanguinari ed i pirati
Tutti al saccheggio, coi vincitori
I compiacenti e i decorati
Gente di borsa e donne vane
Come le belve oltre il recinto
Come dei vermi fanno le tane
Sopra i cadaveri del vinto.

Eppur tutto si muove
I giorni tristi scorderemo
Verranno giornate nuove
Quando riuniti insorgeremo,
Quando riuniti insorgeremo!

Si prende a caso, poi si fucila
Tutti nascosti hanno paura
Mamme e bambini fanno la fila
Sparsa sul sangue la segatura
Ora che la bandiera rossa
E’ rimpiazzata col terrore
Dei galoppini è la riscossa
Valletti dell’imperatore.

Eppur tutto si muove
I giorni tristi scorderemo
Verranno giornate nuove
Quando riuniti insorgeremo,
Quando riuniti insorgeremo!

E consegnati ai gesuiti
Dai Mac Mahon, dai generali
Che d’acqua santa ci han nutriti
E fanno i soldi sui nostri mali
Poi già domani la santa messa
Da Sant’Eustacchio al Sant’Uffizio
Benedirà la nostra fossa
E le prigioni di servizio.

Eppur tutto si muove
I giorni tristi scorderemo
Verranno giornate nuove
Quando riuniti insorgeremo,
Quando riuniti insorgeremo!

Domani dame dell’alto bordo
Belle signore coi monili
Che forgeranno come ricordo
A forma di forche e fucili
E tutti in salsa di tricolore
Pasteggeranno le bocche fini
Con questi eroi del Sacro Cuore
Che ora fucilano i bambini.

Eppur tutto si muove
I giorni tristi scorderemo
Verranno giornate nuove
Quando riuniti insorgeremo,
Quando riuniti insorgeremo!

E tutti i cani di polizia
Rifioriranno già da domani
Fieri e impuniti per ogni via
Con le pistole pronte alle mani.
Noi disarmati, senza lavoro
E senza pane governati
Da questi sbirri, dai servi loro
Dai tagliagole e dai prelati.

Eppur tutto si muove
I giorni tristi scorderemo
Verranno giornate nuove
Quando riuniti insorgeremo,
Quando riuniti insorgeremo!

Tu gente cinta dalla miseria
Porterai il basto fino alla fine?
Fino alla fine gente di guerra
Festeggerà le tue rovine?
E fino a che la Santa Sede
Farà di noi pascoli d’oro
Finché non venga un’altra fede
Nella giustizia e nel lavoro.

Eppur tutto si muove
I giorni tristi scorderemo
Verranno giornate nuove
Quando riuniti insorgeremo,
Quando riuniti insorgeremo!

Contributed by Riccardo Venturi - 2025/9/29 - 10:58




Language: Italian

Versione italiana di Adriana Martino [1972]
Version italienne: Adriana Martino [1972]
Italian version by Adriana Martino [1972]




Adriana Martino, nata a Caserta nel 1931, è una soprano, cantante e regista teatrale. Nella sua carriera, a parte l’attività propriamente operistica (ha lavorato anche con Herbert Von Karajan), ha affiancato l’interpretazione di canzoni folkloristiche e tradizionali, ed anche di canzoni politiche. Sorella maggiore della celebre attrice e cantante Miranda Martino, è stata sposata con il compositore fiesolano Benedetto Ghiglia (1921-2012), che ricordiamo tra le altre cose per la colonna sonora del film resistenziale Corbari (1970, diretto da Valentino Orsini e interpretato da Giuliano Gemma e Tina Aumont). E proprio Benedetto Ghiglia fu l’arrangiatore e strumentatore di un importante album Cosa posso io dirti? (1972), contenente una grossa antologia di canti sociali e politici di ogni epoca (qui l’intero album):



L’album è formato sia da canzoni nella loro lingua originale (come ad esempio Le déserteur), sia in traduzione italiana. La seguente è, appunto, la versione italiana de La semaine sanglante interpretata da Adriana Martino nell’album. E’ ridotta a solo tre strofe, ma si tratta probabilmente della prima versio?ne in assoluto del celebre canto in lingua italiana. Poiché è sinora risultato impossibile reperirne il testo scritto, ci siamo affidati alla trascrizione all’ascolto; ma qualche punto (indicato con [?]) è ancora incerto, né è di molto aiuto la “trascrizione automatica” che non riconosce il difficile e modulato canto lirico. Facciamo quindi appello a eventuali volonterosi dotati di particolare orecchio, oppure -meglio- a chi fosse in possesso dei testi scritti dei brani inseriti nell’album. [RV 30-9-2025]
La settimana di sangue

Salvo spioni e gendarmi
Più non si vedon per le strade
Che vecchi tristi lacrimanti
Vedove, bimbi senza madre.
Parigi grida la sua miseria
I fortunati son già tremanti
Di moda è il consiglio di guerra
I marciapiedi, sanguinanti.

Sì, ma sempre così non resterà
La nera sorte finirà
E [alar ?] sorgeranno
Tutti gli oppressi vi schiacceran,
Tutti gli oppressi vi schiacceran.

C’è chi in galera spara ed ammazza
La polizia sempre più a caso
La madre oppur la ragazza
Vecchi e bambini senza riparo
Le tele della bandiera rossa
Sono segnate dal terror
Delle canaglie è la riscossa
Servi dell’imperator

Sì, ma sempre così non resterà
La nera sorte finirà
E [alar ?] sorgeranno
Tutti gli oppressi vi schiacceran,
Tutti gli oppressi vi schiacceran.

Ecco domani la polizia
Feroce e fiera della vittoria
Pavoneggiarsi per ogni via
Piena di armi e colma di boria
Senza lavoro e senza armi
Saremo certo governati
Dagli spioni e dai gendarmi
Dai signori e dai curati.

Sì, ma sempre così non resterà
La nera sorte finirà
E [alar ?] sorgeranno
Tutti gli oppressi vi schiacceran,
Tutti gli oppressi vi schiacceran!

Contributed by Riccardo Venturi - 2025/9/29 - 15:44




Language: Spanish

Versión al español / Version espagnole / Versione spagnola / Espanjankielinen versio:
Ander Blog, 8-12-2018
La Semana Sangrienta

Excepto los espías y los gendarmes,
No vemos ya en los caminos
Más que a viejos tristes llorando
A viudas y a huérfanos.
París supura miseria,
E incluso los felices tiemblan:
Los consejos de guerra están de moda
Y los adoquines están manchados de sangre.

¡Sí! Pero Todo eso cuelga de un hilo [1]
Los malos días terminarán.
Y ojo con la revancha
Cuando los pobres se venguen,
Cuando los pobres se venguen.

Los periódicos de la antigua prefectura
Los bandidos, los idiotas,
Los advenedizos,
Los compacientes, los condecorados,
Los de la Bolsa y los de las esquinas de las calles
Los amantes de las chicas en la basura [2],
Bullen como una pila de gusanos
Sobre los cadáveres de los vencidos.

¡Sí! Pero Todo eso cuelga de un hilo
Los malos días terminarán.
Y ojo con la revancha
Cuando los pobres se venguen,
Cuando los pobres se venguen.

Se persigue, se encadena, se fusila
A gente al azar.
La madre junto a su hija,
El niño en los brazos del anciano.
Los castigos de la bandera roja
Son reemplazados por el terror
De todos los pillos de los antros de mala muerte
Layacos de reyes y de emperadores.

¡Sí! Pero Todo eso cuelga de un hilo
Los malos días terminarán.
Y ojo con la revancha
Cuando los pobres se venguen,
Cuando los pobres se venguen.

Henos aquí en manos de los jesuitas
Los Mac-Mahon, los Dupanloup.
Lloverán aguas benditas,
Los gozofilacios [3] rebozarán de oro.
A partir de mañana, para celebrar
Saint-Eustache y la Opera
Competirán otra vez
Y la prisión se colmará.

¡Sí! Pero Todo eso cuelga de un hilo
Los malos días terminarán.
Y ojo con la revancha
Cuando los pobres se venguen,
Cuando los pobres se venguen.

Mañana las Manon, las Lorette
Y las damas de los barrios pitucos
Llevarán en sus cuellos
Fusiles y tambores.
Todo va a volverse tricolor,
Los platos del día y las condecoraciones,
En tanto el héroico Gendarme
Hará fusilar a nuestros hijos.

¡Sí! Pero Todo eso cuelga de un hilo
Los malos días terminarán.
Y ojo con la revancha
Cuando los pobres se venguen,
Cuando los pobres se venguen.

Mañana, los de la policía
Volverán a florecer en las veredas
Orgullosos de su historial
Y con la pistola al cuello.
Sin pan, sin trabajo y sin armas,
Nosotros vamos a ser gobernados
Por delatores y gendarmes,
Asesinos y curas.

¡Sí! Pero Todo eso cuelga de un hilo
Los malos días terminarán.
Y ojo con la revancha
Cuando los pobres se venguen,
Cuando los pobres se venguen.

El pueblo, a los trabajos miserables
Estará así siempre encadenado?
¿Hasta cuándo los militares
Mantendrán una posición dominante?
¿Hasta cuándo la Santa Camarilla
Nos creerá un vil ganado?
¿Cuándo llegará por fin la República
De la Justicia y el Trabajo?

¡Sí! Pero Todo eso cuelga de un hilo
Los malos días terminarán.
Y ojo con la revancha
Cuando los pobres se venguen,
Cuando los pobres se venguen.
[1] Ça branle dans la manche: se usa para indicar que una situación es inestable.

[2] Au rebours es también desechar y rechazar. Puede hacer alusión a la marginalidad de las chicas, o al rechazo de éstas.

[3] Las cajas de las limosnas. Léase: las iglesias.

Contributed by Riccardo Venturi - 2025/9/2 - 10:30




Language: Catalan

Versione catalana di Joan Isaac
Versió al català de Joan Isaac
Version catalane de Joan Isaac
Catalan version by Joan Isaac


La Setmana Sagnant

Deixant de banda els policies,
Els confidents i els assassins,
Només es veuen vells plorosos,
Orfes i vídues pels camins.
París transpira sols misèria,
Tothom tremola enmig del fang,
I van caient consells de guerra,
I els carrers baixen plens de sang.

Però,
No és morta l'esperança:
Els temps dolents acabaran.
I compte amb la venjança
Quan tots els pobres s'alçaran,
Quan tots els pobres s'alçaran!

I així ens empaiten i afusellen,
I a aquell qui els plau li fan la pell.
Maten la mare com la filla.
Maten l'infant, maten el vell.
L'estendard roig ja no flameja,
Substituït pels tres colors,
I pel terror que ara ens imposen
Servents de reis i emperadors.

Però,
No és morta l'esperança:
Els temps dolents acabaran.
I compte amb la venjança
Quan tots els pobres s'alçaran,
Quan tots els pobres s'alçaran!

Ens han lliurat als jesuïtes,
Als Mac Mahon i a altres bergants.
Caurà un ruixat d'aigua beneita,
S'enriquiran els capellans.
Des de demà, veurem com l'Òpera
Torna a exhibir luxe i diners,
I a les presons, que s'omplen i omplen,
No hi haurà lloc per ningú més.

Però,
No és morta l'esperança:
Els temps dolents acabaran.
I compte amb la venjança
Quan tots els pobres s'alçaran,
Quan tots els pobres s'alçaran!

I florirà demà la bòfia
Un altre cop aquí i allà,
Amb un esguard ple d'arrogància
I sempre a punt per disparar.
Sense treball ni pa ni armes,
Tindrem de nou com governants
Els delators i els policies,
Els militars i els capellans.

Però,
No és morta l'esperança:
Els temps dolents acabaran.
I compte amb la venjança
Quan tots els pobres s'alçaran,
Quan tots els pobres s'alçaran!

Fins quan el poble miserable
Serà oprimit, serà un esclau?
Fins quan els amos de la guerra
Podran barrar el pas a la pau?
Fins quan ens tractarà l'Església
Com al bestiar i a cops de mall?
Quan farem néixer la República
De la Justícia i el Treball?

Però,
No és morta l'esperança:
Els temps dolents acabaran.
I compte amb la venjança
Quan tots els pobres s'alçaran,
Quan tots els pobres s'alçaran!

2014/10/26 - 21:25




Language: Portuguese

Versão portuguesa / Version portugaise / Portuguese version / Portugalinkielinen versio:
Coro da Achada [2010]



Versão portuguesa de La semaine sanglante, de Jean-Baptiste Clément e Pierre Dupont (1871). Canção sobre o fim da Comuna de Paris e a violenta repressão que acabou com os seus sonhos. Sim, mas... (Coro da Achada)

Non nascondo il mio grande piacere nell’inserire la versione portoghese del Coro da Achada; prima di tutto, perché è una versione veramente ben fatta (parziale di quattro strofe, come del resto parecchie altre versioni); e poi, perché conosco personalmente il Coro da Achada, ospite pressoché fisso della Lega della Cultura di Piadena in occasione dell’annuale festa di fine marzo dal "Micio" (una volta, ci ho persino cantato Grândola, vila morena assieme). Saluto il coro e chissà che, in un qualche futuro, non capiti anche di cantare la Semana Sangrenta… Nel video, la "Versione da Confinamento" del 2020. [RV]
A Semana Sangrenta

P’ra além do bufo e do militar
Já só se vêem nos caminhos
Velhos e tristes a chorar
Pobres viúvas e meninos
Até Paris cheira a miséria
Mesmo os sortudos assustados
A moda também vai à guerra
Há passeios ensanguentados

Sim, mas... a terra treme
Os dias maus vão acabar
O contra-ataque não se teme
Se toda a gente se juntar

Perseguem, prendem e fusilam
Qualquer pessoa ao acaso
A mãe ao lado da sua filha
Nos braços do velho o rapaz.
Em vez da bandeira vermelha
O que se agita é o terror
Do escroque que se ajoelha
Aos pés do rei, do imperador

Sim, mas... a terra treme
Os dias maus vão acabar
O contra-ataque não se teme
Se toda a gente se juntar

Já os agentes da polícia
Estão nos passeios outra vez
Acham (o) serviço uma delícia
Com as pistolas que tu vês
Sem pão, sem armas, sem trabalho
A gente vai ser governada
Por um vigário ou um paspalho
Por bufos e por cães de guarda

Sim, mas... a terra treme
Os dias maus vão acabar
O contra-ataque não se teme
Se toda a gente se juntar

O povo atrelado à miséria
Será que vai ser sempre assim?
Até quando os senhores da guerra
Vão ficar com todo o pilim?
Vai até quando a santa elite
Tratar-nos assim como gado?
Pra quando o fim deste regime
da injustiça e do trabalho?

Sim, mas... a terra treme
Os dias maus vão acabar
O contra-ataque não se teme
Se toda a gente se juntar

Contributed by Riccardo Venturi - 2025/9/2 - 15:06




Language: English

English version / Version anglaise / Versione inglese / Englanninkielinen versio:
Riccardo Venturi, 2-9-2025 09:42


Performed by Michèle Bernard
The Bloody Week

Except for snitches and gendarmes,
We no longer see in the streets
Than sad old men in tears,
Widows and orphans!
Paris oozes poverty!
Even the happy are trembling!
War councils are latest fashion,
And all the pavés are bloodstained.

Yes, but fate can change,
The bad days will have an end!
And watch out for revenge
When all the poor will rise up,
When all the poor will rise up!

The papers of the old préfecture,
The pirates, the villains,
The newly rich by pure chance,
The submissive, the decorated
Stock market players, go-betweens
All kinds of reject womanizers
Swarm like worms on the corpses
Of those who have been defeated.

Yes, but fate can change,
The bad days will have an end!
And watch out for revenge
When all the poor will rise up,
When all the poor will rise up!

People are hunted, chained, shot,
Everyone’s picked up at random,
Mothers next to their daughters,
Children in the arms of old men.
The punishments by the Red Flag
Are replaced with terror
By all these brothel relics,
Lackeys of kings and emperors.

Yes, but fate can change,
The bad days will have an end!
And watch out for revenge
When all the poor will rise up,
When all the poor will rise up!

Again, we are in the hands of Jesuits,
Of Mac-Mahons, of Dupanloups.
Holy water will rain in buckets,
The churches will overflow with money.
Tomorrow with great celebration
Saint-Eustache and the Opéra
Will compete again, and the jails
Will be packed again with prisoners.

Yes, but fate can change,
The bad days will have an end!
And watch out for revenge
When all the poor will rise up,
When all the poor will rise up!

Tomorrow, all kinds of easy filles
And also the upper class dames
Will carry over their shoulders
Chassepot rifles and drums!
All wrapped in the Tricolour,
The specials of the day and the ribbons,
While Pandore, the hero,
Will have our children shot.

Yes, but fate can change,
The bad days will have an end!
And watch out for revenge
When all the poor will rise up,
When all the poor will rise up!

Tomorrow, cops in uniform
Will glow again on the sidewalk,
Proud of their service record
And showing off their guns.
Without bread, work and weapons
We’re going to be governed
By snitches and gendarmes,
By rude soldiers and by priests.

Yes, but fate can change,
The bad days will have an end!
And watch out for revenge
When all the poor will rise up,
When all the poor will rise up!

So, will the people to the collar
Of poverty always be bound?
And until when will be the soldiers
Masters of the places and rues?
Until when will the Holy Clique
Think of us as vile cattle?
Finally, when will the Republic
Of Justice and Work be established?

Yes, but fate can change,
The bad days will have an end!
And watch out for revenge
When all the poor will rise up,
When all the poor will rise up!

2025/9/2 - 09:43




Language: Russian

Versione russa / Russian version / Version russe / Venäjänkielinen versio

Nota. La versione è parziale (4 delle 7 strofe originali), ma si tratta di una versione poetica e perfettamente cantabile. E’ testimoniata da tre o quattro pagine russe (io la ho ripresa da qui) ma l’autore non è mai indicato. [RV]
Жан-Батист Клеман
КРОВАВАЯ НЕДЕЛЯ (фрагменты)

Везде жандармы и шпионы,
Куда ни глянь, кругом одно:
Лишь стариков несчастных стоны,
Лишь плачь сирот, и вдов полно.
Париж отчаяньем исходит,
Повсюду страх. Богатство – дым.
Сегодня трибуналы в моде,
И льётся кровь по мостовым.

Но нет!
Их торжество недолго,
Придёт конец чёрным дням.
Вперёд! Осталось только
Объединиться беднякам.

Мать или дочь – им нету дела.
Теперь порядок их таков:
Попался – поведут к расстрелу.
В тюрьму – детей и стариков.
Сменил закон под флагом красным
Террор полезших из щелей
Бандитских тварей разномастных,
Прислужников всех королей.

Но нет!
Их торжество недолго,
Придёт конец чёрным дням.
Вперёд! Осталось только
Объединиться беднякам.

А завтра – праздник тех, в мундирах,
Что не опустят наглых глаз,
Что без приказа командиров
Всегда стрелять готовы в нас.
Мы безоружны и бесправны,
Мы безработны, голодны,
Власть над собой отдать жандармам,
Шпикам, священникам должны.

Но нет!
Их торжество недолго,
Придёт конец чёрным дням.
Вперёд! Осталось только
Объединиться беднякам.

Неужто будет неизменно
Народ в оковах нищеты?
И долго ли ещё военным
торжествовать позволишь ты?
И долго ль будут церковь с властью
Тупым скотом считать всех нас?
Республика труда и счастья,
Когда же твой настанет час?

Но нет!
Их торжество недолго,
Придёт конец чёрным дням.
Вперёд! Осталось только
Объединиться беднякам.

Contributed by Riccardo Venturi - 2025/9/2 - 10:46




Language: French

Strofe aggiuntive / Couplets à ajouter / Additional stanzas:
Chorale des Chants de la Rue.
Nous voilà rendus aux évêques,
Aux Jean-Paul II et aux Lefèbvre
Il va pleuvoir des eaux bénites
Les troncs vont faire un argent fou.
Jusqu'à quand les intégristes
Vont-ils régir l'cours de nos vies
Avec Travail, Famille, Patrie
Comme au bon vieux temps de Vichy

A part des flics et des vigiles,
On ne voit plus dans les villes,
Que des chômeurs ou des précaires,
Des SDF ou des mendiants.
Le monde suinte la misère,
Les heureux même sont tremblants
La mode est au conseil de guerre,
Les riches contre les prolétaires.

Les gens de Bourse, les actionnaires,
Les exploiteurs et les vendus,
Les profiteurs de la misère,
Les complaisants, les parvenus,
Capitalistes planétaires
Et leurs larbins et leurs sicaires,
Grouillent comme un tas de verrues
Sur les cadavres des vaincus.

Contributed by Riccardo Venturi - 2005/8/20 - 23:40




Language: Italian

Traduzione italiana delle “Strofe aggiuntive”
Traduction italienne des “Couplets à ajouter”
Italian translation of the “Additional stanzas”


Questa è una pagina molto “antica” nel sito: sicuramente risale al 2004, quando la avevo inserita in un periodo in cui ancora un giovanissimo Webmaster non aveva previsto la funzione della datazione degli inserimenti. Così, di queste “strofe aggiuntive” della Chorale des Chants de la Rue inserite nel 2005 (vent’anni fa precisi) si è come persa la memoria, a parte qua dentro. Gliela restituisco con questa traduzione corredata di qualche nota. Sicuramente il riferimento a Giampaolo II rende queste strofe comunque anteriori al 2005 (il papa polacco morì giusto il 2 aprile 2005). Un “aggiornamento” che, a parte qualche sparuto nome, è comunque sempre e disperatamente attuale. [RV]
Eccoci resi ai vescovi,
Ai Giovanni Paolo II e ai Lefèbvre [1]
Pioverà acqua benedetta,
Le chiese faranno soldi a palate.
Fino a quando gli integralisti
Dirigeranno il corso delle nostre vite,
Col Lavoro, la Patria e la Famiglia,
Come ai bei vecchi tempi di Vichy. [2]

A parte sbirri e vigilanti,
Non si vedon più nelle città
Che disoccupati o precari,
Senza fissa dimora o accattoni.
Il mondo trasuda miseria,
Anche chi è felice trema
Son di moda i consigli di guerra,
I ricchi contro i proletari.

I giocatori in borsa, gli azionisti,
Gli sfruttatori e i venduti.
I profittatori della miseria,
I compiacenti, i nuovi ricchi,
Capitalisti planetari,
I loro tirapiedi e sicari,
Brulican come tanti vermi
Sui cadaveri dei vinti.
[1] Marcel Lefèbvre, il famoso “vescovo tradizionalista” morto nel 1991. Quello dello scisma, della messa in latino ecc.

[2] Cioè ai tempi del maresciallo Pétain, dell’occupazione nazista, del “Maréchal nous voilà” ecc.

2025/9/2 - 11:08


Ciao, hanno seganalato a ilDeposito.org che la traduzione del ritornello non sarebbe corretta, e che l' espressione "Ça branle dans le manche" andrebbe tradotta con "Tutto può cambiare". Che dite? Certo che "Ciurla nel manico" è più colirita, ma in effetti quale sarebbe il senso?
Un abbraccio
Roberta

Roberta - 2012/2/2 - 15:32


Un’altra importante pagina totalmente rifatta ed ampliata (con una nuova introduzione e nuove traduzioni e versioni). Il commento finale di Flavio Poltronieri è stato scorporato dalla pagina, in quanto da oggi il Le chant des paysans di Pierre Dupont (e Pierre Joigneaux, 1849) ha una sua pagina autonoma.

Riccardo Venturi - 2025/9/8 - 09:45




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