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Une sorte de bonheur

Marco Valdo M.I.
Language: French




Malgré les bombes, malgré la peur
On était contents, un étrange bonheur
C'était le printemps et nous étions en vie
Ça sentait la fin des nazis

Bombardements toujours plus violents
D'immenses ruines dans le couchant
Mon camarade debout, moi couché,
Il ne bougeait pas, il tentait de parler
Pas de blessure, deux fois rien.
Je lève les yeux, il était mort soudain,
Tragédies d'un jour,
Tragédies de tous les jours
On entendait des tirs
L'enfer allait-il finir ?
Escarmouches, accrochages, batailles
22 avril 1945, on n'allait plus au travail

Malgré les bombes, malgré la peur
On était contents, une sorte de bonheur
C'était le printemps et nous étions en vie
Ça sentait la fin des nazis

Du 25 au 28, comptages, rassemblements,
On allait nous transférer vers d'autres camps
Le 26, 7000 partirent avec les chiens et les SS
Folie des transferts avec les chiens et les SS
On imaginait le pire, on craignait pire encore
Et le pire du pire se révéla pire encore.
Que sont mes amis devenus ?
Nioj, Sarde comme moi, sur un maudit wagon
Partit pour le néant, le néant absolu.
Il reste son souvenir, il reste son nom.
Comme mille et mille autres dans les wagons

Malgré les bombes, malgré la peur
On était contents, une sorte de bonheur
C'était le printemps et nous étions en vie
Ça sentait la fin des nazis

Ils étaient tant et tant
À mourir ainsi continuellement
Ordre télégraphique de Himmler
retrouvé après la guerre
« Aucun prisonnier ne doit tomber
Aux mains des alliés ».
Faire tout disparaître, tout détruire
Dachau devait devenir
Un camp vide aux fours pleins.
Les crématoires étaient éteints
La machine parfaite s'enrayait
Même les officiers SS s'enfuyaient


Malgré les bombes, malgré la peur
On était contents, une sorte de bonheur
C'était le printemps et nous étions en vie
Ça sentait la fin des nazis


Comme des voleurs, à pieds, avec leur sac sur le dos
Les bons Aryens partaient vers l'Eldorado
On les captura, on les ramena à Dachau
Avec sur la poitrine, un écriteau :
« Je suis de retour à nouveau ».
29 avril, sur les miradors, de blancs drapeaux
Vers 17 heures, en ce beau dimanche
Entre une camionnette à l'étoile blanche
Nos corps squelettiques hurlaient
On gémissait de plaisir, on pleurait
C'était fin de l'enfer nazi.
Ainsi finissait la tragédie.

Malgré les bombes, malgré la peur
On était contents, une sorte de bonheur
C'était le printemps et nous étions en vie
Ça sentait la fin des nazis
Malgré les bombes, malgré la peur
On était contents, une sorte de bonheur
C'était le printemps et nous étions en vie
Ça sentait la fin des nazis



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