C’était un garçon bien élevé,
C’était un bon élève et
En classe, toujours premier.
C’était mon fils bien aimé.
L’école lui a appris à tirer,
L’école lui a appris à tuer.
Dix-huit ans et son diplôme :
Signe et tu seras un homme.
Plein d’argent, tu vas gagner.
Sous contrat, l’armée l’a engagé.
Il est parti vers l’inconnu.
Il n’est jamais revenu.
Le mien, ils me l’ont renvoyé
Dans un caisson zingué. Je n’ai
Pas pu voir son corps martyrisé.
Il était beau, il aimait danser.
Musclé, c’était un athlète ;
Il avait promis une grande fête.
Il est parti en plein été.
Les filles vont le regretter.
À la maison, certaines encore
Se désolent de sa mort.
C’était une tête, c’était un caractère,
C’était son choix, le voilà en terre.
Le mien, dit-elle, est parti
Aussi sus à l’ennemi.
Six jours, il fut au front,
C’était sa première mission,
Atteste l’administration ;
Six jours, il ne reste qu’un tronc.
Et tout ça pour quoi ?
Giroflée Girofla !
Moi, j’avais dit : je ne veux pas
Qu’il aille à la guerre.
Mais que peut une mère ?
Son avis ne compte pas.
Le mien, un bon petit gars
Gentil, honnête, droit,
Ils l’ont pris ce matin gris,
Il était encore au lit.
Au commissariat, battu, forcé,
Le contrat, il a dû signer.
Parti du village,
Ce fut un long voyage.
À peine arrivé, tué.
Je ne peux que pleurer.
Pour tous ces gens que nos enfants
Assassinent, je me repens.
C’était un bon élève et
En classe, toujours premier.
C’était mon fils bien aimé.
L’école lui a appris à tirer,
L’école lui a appris à tuer.
Dix-huit ans et son diplôme :
Signe et tu seras un homme.
Plein d’argent, tu vas gagner.
Sous contrat, l’armée l’a engagé.
Il est parti vers l’inconnu.
Il n’est jamais revenu.
Le mien, ils me l’ont renvoyé
Dans un caisson zingué. Je n’ai
Pas pu voir son corps martyrisé.
Il était beau, il aimait danser.
Musclé, c’était un athlète ;
Il avait promis une grande fête.
Il est parti en plein été.
Les filles vont le regretter.
À la maison, certaines encore
Se désolent de sa mort.
C’était une tête, c’était un caractère,
C’était son choix, le voilà en terre.
Le mien, dit-elle, est parti
Aussi sus à l’ennemi.
Six jours, il fut au front,
C’était sa première mission,
Atteste l’administration ;
Six jours, il ne reste qu’un tronc.
Et tout ça pour quoi ?
Giroflée Girofla !
Moi, j’avais dit : je ne veux pas
Qu’il aille à la guerre.
Mais que peut une mère ?
Son avis ne compte pas.
Le mien, un bon petit gars
Gentil, honnête, droit,
Ils l’ont pris ce matin gris,
Il était encore au lit.
Au commissariat, battu, forcé,
Le contrat, il a dû signer.
Parti du village,
Ce fut un long voyage.
À peine arrivé, tué.
Je ne peux que pleurer.
Pour tous ces gens que nos enfants
Assassinent, je me repens.
×
Note for non-Italian users: Sorry, though the interface of this website is translated into English, most commentaries and biographies are in Italian and/or in other languages like French, German, Spanish, Russian etc.