Le Veilleur dit : nous, on imaginait la vie
Avec un avenir radieux en Zinovie,
La belle vie, le bel avenir en Zinovie.
Cette vie-là ici n’a rien d’une vie.
Eux ont mis dans cette belle vie
Les cafards, les punaises et les indicateurs.
Bilan final de la lutte : vie de malheur.
Pas question d’atteindre le bonheur.
Pour eux, le pouvoir et l’argent
Et de somptueux logements.
À nous, la débrouille et la crasse.
Je suis parti sans laisser de traces.
Le soldat dit : je reviens de là-bas.
Vivant, vivant avec le déshonneur
De n’être pas mort au champ d’honneur,
Sous la mitraille au coin d’un bois.
Eux veulent m’y renvoyer.
C’est juste une guerre dégueulasse.
En principe, on y laisse sa carcasse.
Moi, je ne veux pas y retourner,
Un fameux tour de passe-passe.
De toute façon, c’est une guerre perdue.
Notre invincible armada de chars est foutue.
Notre armée est bonne pour la casse.
Le Guide a dit : « On va libérer
D’eux-mêmes, les pays voisins,
De leurs idées et de leurs stupidités.
Liberté, démocratie ne sont rien. »
Le Guide dit : C’est la libération par la terreur :
Prisons, déportations, pillages, viols, assassinats,
Les soumettre tous par la peur.
Leur apprendre à marcher droit.
Désertification, désolation économique,
Imposer notre langue, imposer notre Loi,
Effacement culturel, répression politique,
Imposer notre Église, imposer notre foi.
La paix ?, dit le général hyperdécoré.
Je connais ça, mon père disait déjà :
« Jamais plus ! ». On ne recommencera pas.
Avec le Guide, on a recommencé.
Et plus d’une fois, et la der des ders,
À mon avis, n’est pas la dernière.
On va remettre ça. C’est sérieux.
Que faire sinon de notre invincible armée ?
Un million aujourd’hui ; demain, deux.
Il en meurt beaucoup. C’est épatant !
Ces héros, c’est de la gloire concentrée,
Un exemple pour les enfants.
Avec un avenir radieux en Zinovie,
La belle vie, le bel avenir en Zinovie.
Cette vie-là ici n’a rien d’une vie.
Eux ont mis dans cette belle vie
Les cafards, les punaises et les indicateurs.
Bilan final de la lutte : vie de malheur.
Pas question d’atteindre le bonheur.
Pour eux, le pouvoir et l’argent
Et de somptueux logements.
À nous, la débrouille et la crasse.
Je suis parti sans laisser de traces.
Le soldat dit : je reviens de là-bas.
Vivant, vivant avec le déshonneur
De n’être pas mort au champ d’honneur,
Sous la mitraille au coin d’un bois.
Eux veulent m’y renvoyer.
C’est juste une guerre dégueulasse.
En principe, on y laisse sa carcasse.
Moi, je ne veux pas y retourner,
Un fameux tour de passe-passe.
De toute façon, c’est une guerre perdue.
Notre invincible armada de chars est foutue.
Notre armée est bonne pour la casse.
Le Guide a dit : « On va libérer
D’eux-mêmes, les pays voisins,
De leurs idées et de leurs stupidités.
Liberté, démocratie ne sont rien. »
Le Guide dit : C’est la libération par la terreur :
Prisons, déportations, pillages, viols, assassinats,
Les soumettre tous par la peur.
Leur apprendre à marcher droit.
Désertification, désolation économique,
Imposer notre langue, imposer notre Loi,
Effacement culturel, répression politique,
Imposer notre Église, imposer notre foi.
La paix ?, dit le général hyperdécoré.
Je connais ça, mon père disait déjà :
« Jamais plus ! ». On ne recommencera pas.
Avec le Guide, on a recommencé.
Et plus d’une fois, et la der des ders,
À mon avis, n’est pas la dernière.
On va remettre ça. C’est sérieux.
Que faire sinon de notre invincible armée ?
Un million aujourd’hui ; demain, deux.
Il en meurt beaucoup. C’est épatant !
Ces héros, c’est de la gloire concentrée,
Un exemple pour les enfants.
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