Bonjour, dit Zorba le chat,
Ce n’était pas juste une cuisine,
C’était une radio clandestine.
Ils enfonçaient la porte en bois.
Le 24 février de l’année maudite,
L’Autre, la guerre recommençait.
Ce Guide, entre nous, dites,
Quelle honte ! Je le trouve laid.
Tout le monde devrait le haïr.
Ils ont cassé la porte en bois.
Moi, j’ai pu m’enfuir ;
Ils ne cherchaient pas un chat.
C’étaient de sombres inconnus,
Ces hommes sentaient mauvais.
Moi, j’ai tout vu, tout entendu.
Radio Pacifique vivra désormais.
Ils m’ont laissé filer : erreur.
Ma voix va prolonger l’émetteur.
Il m’a dit : « Continue, Zorba ! »
J’ai dit : « Bien sûr, Basile ! »
Puis, il m’a dit tout bas :
« File, Zorba, loin de cet asile ! »
Résistance ! Je vais à petits pas.
Je suis Zorba le chat ; ils ne m’auront pas !
Quand au tribunal, la juge est venue,
Zorba le chat l’a vue, sévère.
Vêtue de sa grande tenue,
Elle allait à l’allure militaire
S’asseoir sur son siège imposant.
Maquillée pour la parade,
Épilée comme à l’écran,
Guindée, prête à l’algarade.
À son cou, les perles faisaient la chaîne,
Sans gêne, elle calculait déjà la peine :
Tant de mois, tant d’ans, tant de haine
Valent à coup sûr une carrière pleine.
L’écrivain de toute son existence
Pratiquait la résistance.
C’était son tort cette dissidence.
Déjà, il vivait en exil depuis dix ans ;
Déjà, ses livres toutes affaires cessantes
Étaient interdits à la vente.
En Zinovie, c’est un auteur mort-vivant.
La juge dit : l’accusé est absent.
C’est un ennemi de l’État :
Je le condamne à douze ans.
Zorba le chat dit : C’est long
Cent quarante-quatre mois de prison.
Ce n’était pas juste une cuisine,
C’était une radio clandestine.
Ils enfonçaient la porte en bois.
Le 24 février de l’année maudite,
L’Autre, la guerre recommençait.
Ce Guide, entre nous, dites,
Quelle honte ! Je le trouve laid.
Tout le monde devrait le haïr.
Ils ont cassé la porte en bois.
Moi, j’ai pu m’enfuir ;
Ils ne cherchaient pas un chat.
C’étaient de sombres inconnus,
Ces hommes sentaient mauvais.
Moi, j’ai tout vu, tout entendu.
Radio Pacifique vivra désormais.
Ils m’ont laissé filer : erreur.
Ma voix va prolonger l’émetteur.
Il m’a dit : « Continue, Zorba ! »
J’ai dit : « Bien sûr, Basile ! »
Puis, il m’a dit tout bas :
« File, Zorba, loin de cet asile ! »
Résistance ! Je vais à petits pas.
Je suis Zorba le chat ; ils ne m’auront pas !
Quand au tribunal, la juge est venue,
Zorba le chat l’a vue, sévère.
Vêtue de sa grande tenue,
Elle allait à l’allure militaire
S’asseoir sur son siège imposant.
Maquillée pour la parade,
Épilée comme à l’écran,
Guindée, prête à l’algarade.
À son cou, les perles faisaient la chaîne,
Sans gêne, elle calculait déjà la peine :
Tant de mois, tant d’ans, tant de haine
Valent à coup sûr une carrière pleine.
L’écrivain de toute son existence
Pratiquait la résistance.
C’était son tort cette dissidence.
Déjà, il vivait en exil depuis dix ans ;
Déjà, ses livres toutes affaires cessantes
Étaient interdits à la vente.
En Zinovie, c’est un auteur mort-vivant.
La juge dit : l’accusé est absent.
C’est un ennemi de l’État :
Je le condamne à douze ans.
Zorba le chat dit : C’est long
Cent quarante-quatre mois de prison.
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