Nul discours du Guide ne m’intimide :
Comme la nature, j’ai horreur du vide.
Je fais sauter les trains et les ponts ;
J’explose les entrepôts et les avions.
Je suis un partisan, pas un militaire.
Un civil tranquille, un pacifiste ;
Je suis un résistant à la guerre.
En fait, je suis un anarchiste.
Ils m’ont mis au camp
Pour encore trente ans.
Je ne sais si je sortirai vivant
De cet enfer dément.
Zinovien de Zinovie,
Avec ma mère et ma grand-mère
Au village, je vivais ma vie.
De ma chambre, on voit l’aérodrome militaire.
Ils prêchent la paix et font le contraire.
Alors est venue la guerre.
Elle dure encore.
Emportant leurs œufs de mort,
Les lourds oiseaux bourdonnants
Jour après jour migrèrent
Semant sur les villes et sur les champs
Leur guano malfaisant et la misère.
Avec mes petits drones de jeu,
J’ai bombardé les bombardiers :
À n’en pas croire les yeux,
Les flammes rouges rongeaient les incendiés.
Par la suite, avec mon petit vélo,
Je m’en allai très tôt
Faire sauter les rails,
Les trains, les wagons, tout l’attirail :
Les chars, les blindés, les camions,
Les obus, les mines, les munitions
Qu’on envoyait là-bas écraser
Les gens coupables de liberté.
Après un moment, ils m’ont arrêté.
Après, il y eut les interrogatoires,
Les coups, les tortures, l’étouffoir,
Les menaces, les mensonges, l’électricité,
Mon bras brisé, mes reins endommagés,
Les yeux noirs, les dents cassées, le nez écrasé.
L’infirmière était très en colère
Contre ces méthodes policières.
Ni extrémiste, ni terroriste,
Je suis un résistant à la guerre.
Un civil tranquille, un pacifiste ;
En vérité, je suis anarchiste.
Comme la nature, j’ai horreur du vide.
Je fais sauter les trains et les ponts ;
J’explose les entrepôts et les avions.
Je suis un partisan, pas un militaire.
Un civil tranquille, un pacifiste ;
Je suis un résistant à la guerre.
En fait, je suis un anarchiste.
Ils m’ont mis au camp
Pour encore trente ans.
Je ne sais si je sortirai vivant
De cet enfer dément.
Zinovien de Zinovie,
Avec ma mère et ma grand-mère
Au village, je vivais ma vie.
De ma chambre, on voit l’aérodrome militaire.
Ils prêchent la paix et font le contraire.
Alors est venue la guerre.
Elle dure encore.
Emportant leurs œufs de mort,
Les lourds oiseaux bourdonnants
Jour après jour migrèrent
Semant sur les villes et sur les champs
Leur guano malfaisant et la misère.
Avec mes petits drones de jeu,
J’ai bombardé les bombardiers :
À n’en pas croire les yeux,
Les flammes rouges rongeaient les incendiés.
Par la suite, avec mon petit vélo,
Je m’en allai très tôt
Faire sauter les rails,
Les trains, les wagons, tout l’attirail :
Les chars, les blindés, les camions,
Les obus, les mines, les munitions
Qu’on envoyait là-bas écraser
Les gens coupables de liberté.
Après un moment, ils m’ont arrêté.
Après, il y eut les interrogatoires,
Les coups, les tortures, l’étouffoir,
Les menaces, les mensonges, l’électricité,
Mon bras brisé, mes reins endommagés,
Les yeux noirs, les dents cassées, le nez écrasé.
L’infirmière était très en colère
Contre ces méthodes policières.
Ni extrémiste, ni terroriste,
Je suis un résistant à la guerre.
Un civil tranquille, un pacifiste ;
En vérité, je suis anarchiste.
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