On m’a trouvé couché par terre,
Dans cette boue, là-bas sous la pluie.
Et maintenant que vais-je faire
De ce néant devenu ma vie ?
Et maintenant que puis-je faire
De tout ce temps, de ce reste de vie,
De tous ces gens qui m’indiffèrent,
Maintenant qu’elle est presque finie ?
Toutes ces nuits, s’en vont déjà
Et ces autres matins pourquoi ?
Et puis ce cœur qui bat encore
Dans mon corps bientôt mort.
Vous, mes amis, qui étiez gentils,
De vous, il ne reste rien.
Toute cette vie crève d’ennui,
Je ne me sens pas bien.
Et maintenant que vais-je faire ?
Je veux rire de tant pleurer.
Je vais brûler la nuit entière,
Au matin, seul, je partirai.
Ce soir dans mon miroir,
Je vois rire mon désespoir,
Je cherche la fin du chemin ;
Je veux qu’on m’achève enfin !
Pas une fleur et pas de pleurs,
Demain, je m’en vais de bonne heure.
En l’entendant, le Revenant disait :
« Au camp, parmi les moribonds,
Je pensais « Un jour, ce sera bon,
À la maison, je retrouverais
Ma femme et mes garçons.
Ils me poseront plein de questions.
Est-ce que c’était loin ?
Très loin.
Est-ce qu’il faisait froid ?
Très froid.
Est-ce que tu avais faim ?
Très faim.
Tu es rentré comment ?
En train.
Est-ce que tu vas bien ?
Pas bien !
Tu as l’air tellement vieux.
Quel âge tu as, papa ?
Où sont tes cheveux ?
Je ne sais pas.
Où tu as été tout ce temps ?
Enfermé au camp.
Je mangeais mal, je dormais mal,
Et j’avais mal, j’avais mal, mal… »
Dans cette boue, là-bas sous la pluie.
Et maintenant que vais-je faire
De ce néant devenu ma vie ?
Et maintenant que puis-je faire
De tout ce temps, de ce reste de vie,
De tous ces gens qui m’indiffèrent,
Maintenant qu’elle est presque finie ?
Toutes ces nuits, s’en vont déjà
Et ces autres matins pourquoi ?
Et puis ce cœur qui bat encore
Dans mon corps bientôt mort.
Vous, mes amis, qui étiez gentils,
De vous, il ne reste rien.
Toute cette vie crève d’ennui,
Je ne me sens pas bien.
Et maintenant que vais-je faire ?
Je veux rire de tant pleurer.
Je vais brûler la nuit entière,
Au matin, seul, je partirai.
Ce soir dans mon miroir,
Je vois rire mon désespoir,
Je cherche la fin du chemin ;
Je veux qu’on m’achève enfin !
Pas une fleur et pas de pleurs,
Demain, je m’en vais de bonne heure.
En l’entendant, le Revenant disait :
« Au camp, parmi les moribonds,
Je pensais « Un jour, ce sera bon,
À la maison, je retrouverais
Ma femme et mes garçons.
Ils me poseront plein de questions.
Est-ce que c’était loin ?
Très loin.
Est-ce qu’il faisait froid ?
Très froid.
Est-ce que tu avais faim ?
Très faim.
Tu es rentré comment ?
En train.
Est-ce que tu vas bien ?
Pas bien !
Tu as l’air tellement vieux.
Quel âge tu as, papa ?
Où sont tes cheveux ?
Je ne sais pas.
Où tu as été tout ce temps ?
Enfermé au camp.
Je mangeais mal, je dormais mal,
Et j’avais mal, j’avais mal, mal… »
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