Mes amis, dit le pope du temple voisin,
Réjouissez-vous, alléluia !
Nous avons de nouveaux saints :
Saint Stepan et Sainte Svetlana.
Célébrons cette bonne nouvelle,
Buvons, la vie est belle !
Voyez, dit le marin, le miracle
Et admirez le spectacle :
Pour remplacer nos bateaux
On joue la valse des amiraux.
Au front là-bas, dit le soldat,
On vit, on envie qui reviendra.
L’aviateur en remet une couche.
Nos oiseaux de proie invincibles
Du ciel tombent comme des mouches
Et au sol, nos avions servent de cible.
Chez nous, dit le soldat, encore toujours,
C’est un perpétuel carnage.
On envoie la troupe à l’abattage :
On perd mille hommes par jour.
Le trouvère dit : « C’est fou :
Comme ses ministres et ses généraux,
De notre avis et de notre peau,
Le Guide impassible s’en fout. »
Si pour protéger l’identité zinovienne,
Pour rétablir les manières anciennes,
Dit le Patriarche, le peuple de Zinovie
Doit en héros mener une guerre sainte,
Les armes à la main défendre sa vie,
Son génie et sa culture d’icônes peintes,
Alors, il faut sans perdre de temps
Envoyer sans compter au combat
Tant et tant de nos habitants, autant
Que nécessaire, autant qu’il en faudra.
Cette lutte sacrée est existentielle
Elle est bénie par le ciel.
Grand-mère dit : Les filles de Perse et d’Iran
Me parlent des filles du pays des talibans,
Victimes d’un régime pire encore.
Des hommes là-bas font la guerre
Aux filles, aux femmes, aux mères.
De Kandahar, une voix de stentor
Menace, commande, ordonne
De revenir aux règles à la conne
Des saintes traditions de la religion,
De rétablir pendaisons et lapidations,
D’interdire aux filles l’éducation.
On ne peut taire ces abjections.
Réjouissez-vous, alléluia !
Nous avons de nouveaux saints :
Saint Stepan et Sainte Svetlana.
Célébrons cette bonne nouvelle,
Buvons, la vie est belle !
Voyez, dit le marin, le miracle
Et admirez le spectacle :
Pour remplacer nos bateaux
On joue la valse des amiraux.
Au front là-bas, dit le soldat,
On vit, on envie qui reviendra.
L’aviateur en remet une couche.
Nos oiseaux de proie invincibles
Du ciel tombent comme des mouches
Et au sol, nos avions servent de cible.
Chez nous, dit le soldat, encore toujours,
C’est un perpétuel carnage.
On envoie la troupe à l’abattage :
On perd mille hommes par jour.
Le trouvère dit : « C’est fou :
Comme ses ministres et ses généraux,
De notre avis et de notre peau,
Le Guide impassible s’en fout. »
Si pour protéger l’identité zinovienne,
Pour rétablir les manières anciennes,
Dit le Patriarche, le peuple de Zinovie
Doit en héros mener une guerre sainte,
Les armes à la main défendre sa vie,
Son génie et sa culture d’icônes peintes,
Alors, il faut sans perdre de temps
Envoyer sans compter au combat
Tant et tant de nos habitants, autant
Que nécessaire, autant qu’il en faudra.
Cette lutte sacrée est existentielle
Elle est bénie par le ciel.
Grand-mère dit : Les filles de Perse et d’Iran
Me parlent des filles du pays des talibans,
Victimes d’un régime pire encore.
Des hommes là-bas font la guerre
Aux filles, aux femmes, aux mères.
De Kandahar, une voix de stentor
Menace, commande, ordonne
De revenir aux règles à la conne
Des saintes traditions de la religion,
De rétablir pendaisons et lapidations,
D’interdire aux filles l’éducation.
On ne peut taire ces abjections.
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