Lingua   

La Banalité

Marco Valdo M.I.
Lingua: Francese




En Zinovie, il y avait autrefois
Des ducs, des princes et des rois.
Ils profitaient à n’y pas croire,
On se raconte encore leurs histoires.
Pour servir et meubler les arrière-plans,
Des esclaves, des serfs, des paysans
Formaient le terreau de la nation
Et vivaient leur vie sans illusion.
La vie serait d’une profonde tristesse,
Sans les marquis, sans les princesses
Une vie sans légendes, sans contes,
D’une insondable banalité, en fin de compte.

Question histoires, en Zinovie,
On est servi pour la vie.
Grâce aux grandioses répressions,
Grâce à nos camps de concentration,
On peut nourrir toute une littérature
Sur la révolution et sa grandiose nature.
Que serait la France sans Napoléon ?
Que serait l’Égypte, sans les pharaons ?
En Zinovie, plus y a de morts –
Dans nos camps de concentration, ;
Il y en a eu plus de cinquante millions –
Plus le pouvoir du Guide est fort.

La Zinovie, hors frontières, compte à peine ;
Elle se contracte, elle rétrécit à l’extérieur.
De son palais, le Guide la voit souveraine.
Normal, il vit replié à l’intérieur.
Les plus lointains de nos glorieux ancêtres
Avec génie, ont rêvé et conçu la Zinovie
Comme un grand empire et le meilleur être
Capable d’organiser pour toute l’humanité, la vie.
Dans l’égalité commune, tous bénéficieraient
De la justice et du bonheur d’être ensemble,
De travailler, de se distraire ensemble ;
Tous s’aideraient, tous s’aimeraient.

La question est : cela est-il possible ?
Ce serait compter sans la complexité
Sans les grands nombres et les individualités
Et la loi historique de l’impossible.
Le monde est bien trop compliqué
Pour permettre un idéal aussi simplifié ;
Plus on tente de l’approcher,
Plus on s’embrouille dans la réalité.
On fait pourtant de notre mieux,
Plus on veut y voir,
Plus on voit le brouillard.
C’est à désespérer de l’avenir radieux.



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