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Les nouveaux Hommes

Marco Valdo M.I.
Language: French




Ici, on forme les nouveaux hommes,
Les échantillons presque réussis
De la vie sociale du nouveau pays.
On les nomme les novhoms.
Les infirmiers et les gardiens sont venus.
On ne les a pas trop battus.
L’homme nouveau ne peut pas mourir,
Mais pour apprendre, le « novhom » doit souffrir.
Dresser les êtres vivants est difficile :
Tous, animaux, plantes, à un moment
Se rebiffent et sont résistants.
Puis, meurent, seuls les morts sont dociles.

Absurde tout ce passé,
Du blabla pour la gloire,
Cent ans se sont effacés
Et ils parlent encore d’histoire.
Pourquoi tout ce cinéma ?
Pour maintenir le guide au pouvoir,
Les amis et la camarilla,
Imposer leur image à la mémoire.
Rien pour nous, tout pour eux.
Mais à leur place, ferait-on mieux ?
Il a dit que lui, il ne voulait pas.
La question est de savoir pourquoi ?

On l’a ramené inconscient.
À la première piqûre, il a gémi,
Sangloté comme un enfant,
Il a soupiré et s’est endormi.
À la deuxième piqûre, il a souri
Et s’est pris pour le président.
Ils l’ont écouté juste un instant.
À la troisième piqûre, il a dit
Qu’il avouait tout ce qu’on voulait,
Qu’il dénonçait tous ses amis,
Qu’il ferait tout ce qu’on lui dit,
Qu’il ferait tout ce qu’on voudrait.

Le jour, le soir, la nuit, le matin,
Ici, on n’est presque plus rien.
Des bouts de connaissance,
Des bribes de réminiscences,
Des souvenirs, des soupirs, des sourires.
Réalité vraie ou simple délire ?
Où est passée notre volonté ?
On ne sent plus la faim, ni la douleur.
On obéit, sans discuter.
Ils le croient, mais c’est une erreur.
En dedans, il reste un résidu de résistance,
Maintenant et toujours, indépendance !



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