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Le Paradis sur Terre

Marco Valdo M.I.
Language: French


Marco Valdo M.I.

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Le Paradis sur Terre

Chanson française – Le Paradis sur Terre – Marco Valdo M.I. – 2021

LA ZINOVIE
est le voyage d’exploration en Zinovie, entrepris par Marco Valdo M. I. et Lucien l’âne, à l’imitation de Carl von Linné en Laponie et de Charles Darwin autour de notre Terre et en parallèle à l’exploration du Disque Monde longuement menée par Terry Pratchett.
La Zinovie, selon Lucien l’âne, est ce territoire mental où se réfléchit d’une certaine manière le monde. La Zinovie renvoie à l’écrivain, logicien, peintre, dessinateur, caricaturiste et philosophe Alexandre Zinoviev et à son abondante littérature.

LA ZINOVIE

Épisode 1 : Actualisation nationale ; Épisode 2 : Cause toujours ! ; Épisode 3 : L’Erreur fondamentale


Épisode 4


Dialogue maïeutique




Lucien l’âne mon ami, aujourd’hui, on s’en va au paradis.

Qu’est-ce que c’est que cette plaisanterie, Marco Valdo M.I. mon ami ? De quel paradis tu peux bien causer ?

Oh, Lucien l’âne mon ami, du paradis sur la Terre, du paradis avec les pieds sur terre, pour tout te dire.

Ah bien, dit Lucien l’âne, mais quel est-il ? Il y en a tellement des paradis.

Eh bien, répond Marco Valdo M.I., celui que les utopistes de l’humanité ont en tête et qu’ils rêvent depuis si longtemps de faire advenir et s’il n’est pas encore institué, ce n’est pas faute d’avoir essayé. Celui, par exemple, qu’appelait en chanson de tous ses vœux Eugène Pottier en écrivant L’Internationale et après lui tant d’autres et près d’un siècle après, Léo Ferré dans L’Âge d’Or.

Certes, dit Lucien l’âne, on ne peut nier le cousinage de ce paradis avec celui qu’évoquait Léo Ferré.

« Nous aurons du pain,
Doré comme les filles

Et, le plus souvent,
Lundi sera dimanche.
Mais notre âge alors
Sera l’Âge d’Or. »


Mais nous, nous n’irons jamais au paradis pour la simple raison que notre éternité longue comme le temps lui-même sera trop courte et qu’on ne vivra jamais assez longtemps pour qu’il puisse se concrétiser.

En effet, Lucien l’âne mon ami, et la chanson le dit sans ambage, mais très nombreux sont ceux qui y tendent de toutes leurs imaginations, de toutes leurs rêveries. Cependant, il y a paradis et paradis et celui-ci est particulier, car c’est un paradis d’après ; celui qu’on imaginait en Russie (et par ricochets ailleurs dans le monde) après que la Révolution se soit installée depuis un demi-siècle. C’est un paradis mieux documenté, quasiment scientifique dans sa conception ; toutefois, on en est toujours à errer à sa recherche :

« Entre les peuples en un grand continuum,
Tout fleurira, tout sourira
Et ainsi de suite, ad infinitum,
Au paradis, quand on y sera. »


Comme je le disais, reprend Lucien l’âne, c’est pas demain la veille qu’on y dansera. Cela dit, d’où donc sort cette description du monde paradisiaque post-révolution ?

C’est vrai, Lucien l’âne mon ami, tu as raison, j’ai omis de préciser que j’ai reconstitué cette peinture du futur à partir d’un livre écrit par un homme d’expérience, notre quasi-contemporain russe, Alexandre Zinoviev, dont le titre dans l’édition française est « L’Antichambre du Paradis » – il parlait de la Russie de la fin du siècle dernier. Pourtant, je reste persuadé que de façon générale, ce qu’il en disait est toujours d’actualité. Par exemple, il disait ceci que le Numéro Un du pays devrait finalement sortir des rangs du KGB ; il ne s’était pas trompé, c’est toujours le cas aujourd’hui. L’appareil est resté, malgré le ravalement de façade, les choses n’ont pas vraiment changé. Et le paradis sur Terre est resté dans la tête des gens, mais il n’est sans doute plus au programme du prochain plan ; l’utopie a été dénoncée comme irréaliste et sans fondement.

Enfin, dit Lucien l’âne, tissons le linceul de ce vieux monde policé, policier, rêveur, rêvasseur et cacochyme.

Heureusement !

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane

Au paradis, les richesses sociales
Couleront à flots.
La vie sera géniale,
Le bonheur total se réalisera bientôt.
Pour tous, le niveau sera supérieur
Aux meilleurs régimes antérieurs.
Plus de sueur sur le front
De la production,
Le travail cessera
D’être un gagne-pain.
De tout calcul, on libérera
Les rapports humains.

Chacun pourra puiser
Autant que nécessaire
Dans les biens de la Terre
Et tout le reste à volonté.
Les privilèges seront bannis
De toute la société
Et tous les pays
Aboliront les inégalités.
Et cessera la domination,
Et disparaîtra la subordination.
La rétorsion, les punitions
N’auront plus de raison.

L’État lui-même se dissoudra
En une bienveillante administration.
Impositions, obligations, réglementations,
Tout ça disparaîtra.
Dans la clarté, tout fonctionnera
À la perfection.
Pour tous, l’information
Complète et publique se fera.
Grâce à la participation,
Dans la nation
Chacun de tout décidera.
Le bien commun se développera,

À l’infini, la raison se déploiera ;
La morale, la culture, tout s’en ira
Vers les sommets vertigineux,
De l’avenir toujours radieux.
Dans la grande famille humaine,
Pêle-mêle, chaque jour, poussent les graines
De l’esprit, du bien, de la solidarité,
De l’union, de la coopération, de la fraternité.
Entre les peuples en un grand continuum,
Tout fleurira, tout sourira
Et ainsi de suite, ad infinitum,
Au paradis, quand on y sera.

Contributed by Marco Valdo M.I. - 2021/11/14 - 18:47




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