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Rentrez chez vous !

Bigflo & Oli
Language: French


Bigflo & Oli

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(2018)

Album: La vie de rêve




Si dice spesso "prova a metterti nei panni dell'altro, dell'immigrato, del rifugiato". Facile a dirsi, più difficile a farsi.

Può servire allora fare come in questa canzone di Bigflo & Oli e provare a invertire le parti.
Immaginate una Francia in balia della guerra civile. La Torre Eiffel bombardata è stata fatta saltare, esecuzioni sommarie nelle piazze di Tolosa, milioni di profughi che fuggono verso sud, le famiglie separate, per raggiungere con un lungo e pericoloso viaggio il porto di Marsiglia. Arrivati al mare sono presi in consegna da scafisti senza scrupoli che li fanno salire su imbarcazioni di fortuna per raggiungere la Terra Promessa, al di là del Mediterraneo, l'Africa.



Molti muoiono durante la traversata. Chi ce la fa viene accolto dal filo spinato dei Centri di Identificazione ed Espulsione. Fuori dal pullman una folla inferocita di quelli dello slogan "prima gli africani" urla contro gli invasori e mostra un cartello con scritto "Tornate a casa vostra!".

Intanto un politico razzista nordafricano riceve migliaia di like su facebook con discorsi del tipo "Mi dispiace, ma non è che possiamo accogliere tutti i francesi qui da noi. Se hanno un po' d'onore che ritornassero a casa loro a combattere per il loro paese!".

[Intro : Bigflo]
Ça y est, ils ont fait sauter la tour Eiffel

[Couplet 1 : Bigflo]
Ça y est, ils ont fait sauter la tour Eiffel
On pensait pas qu'ils oseraient mais le mal est fait
Comment on a pu en arriver là ? Difficile à croire
La nuit a été calme, ils ont bombardé que trois fois
Je suis monté à Paris retrouver ma copine
La guerre nous a pris par le col, nous a sortis de la routine
Remplacé les fleurs par les pleurs, les murmures par les cris
Son immeuble a été touché, j'l'ai pas trouvé sous les débris
Je vais rentrer bredouille, rejoindre ma famille dans le premier train
Le départ est prévu pour demain matin
Les hommes sont capables de merveilles et des pires folies
Ça fait 4 jours que j'ai pas d'nouvelles d'Oli

[Couplet 2 : Oli]
Putain c'est la guerre !
On a cassé nos tours d'ivoire
Moi qui l'ait connu qu'au travers des livres d'histoires
J'veille sur la famille, c'est vrai, nos parents s'font vieux
On entasse des bus, on bloque les routes, on s'protège comme on peut
Et la foule suit ces fous sans camisole
Paraît qu'ils exécutent des gens place du Capitole
Quatre billets pour un ferry
Une chance de s'évader
Une nouvelle vie de l'autre côté de la Méditerranée
Les balles nous narguent, on a peur d'être au mauvais endroit
Mon frère m'a dit "Si j'reviens pas, partez sans moi"
Difficile d'être au courant, ils ont coupé le réseau
Ça fait bientôt quatre jours que j'ai pas d'nouvelles de Flo

[Couplet 3 : Bigflo]
Bien sûr les bruits des wagons bondés me rendent insomniaques
Certains ont mis toute leur maison au fond d'un petit sac
Le train s'arrête et redémarre, me donne des haut-le-cœur
On a fait en deux jours ce qu'on faisait en six heures
J'dois rejoindre la famille au port de Marseille
Mais j'ai pris du retard, j'crois bien qu'ils vont partir sans moi
Quel cauchemar !
Pas grave, j'les rejoindrai en barque
Pas de réseau, impossible de choper une barre
J'vois une enfant au sol, lui demande si elle est seule
Elle dit qu'elle a vu ses parents couchés sous des linceuls
Les hommes sont capables de merveilles et des pires folies
Ça fait bientôt six jours que j'ai pas d'nouvelles d'Oli

[Couplet 4 : Oli]
Direction Marseille ! Un tas d'doutes dans la soute
On fait semblant d'pas voir tous les corps qui longent la route
Les villes ont changé, la vie et l'horreur aussitôt
Les métros sont des dortoirs, les cinémas des hôpitaux
Sous le port, on s'bouscule, on s'entasse devant
D'un coup le ferry apparaît, certains tueraient pour une place dedans
À bord, je pleure l'état de ce monde
On a attendu mon frère jusqu'à la dernière seconde
On veut pas être là-bas, on veut juste être autre part
Enfin respirer comme le lendemain d'un cauchemar
Le bateau démarre, je fixe son sillage sur l'eau
Ça fait bientôt sept jours que j'ai pas d'nouvelles de Flo

[Couplet 5 : Bigflo]
Arrivé sur le port de Marseille avec la petite fille dans mes bras
Presque un jour de retard, ils sont tous partis sans moi
Mais j'ai les contacts d'un passeur, une plage et une heure
Plus de trente, entassés, bien sûr, on ne voyage pas seul
Il me dit : "Choisis la fille ou ton sac pour jeter du lest"
Puis je vide mes poches et lui donne tout ce qu'il me reste
Et me voilà parti, acteur d'une drôle de fable
À la conquête du paradis sur mon bateau gonflable
On navigue loin d'ici
Et plus les vagues s'agrandissent, plus notre espoir rétrécit
Et ça tangue, et ça tangue
Certains tombent dans le ventre de la bête
Nous voilà en pleine tempête
En une seconde, la fille m'échappe et plonge
J'entends ses cris emportés par la mer qui gronde
La pluie, le sel et les larmes se mélangent
Une femme s'agrippe à mes hanches et m'entraîne dans la danse
Le bateau se retourne, on se colle et on coule
Nos appels à l'aide sont perdus dans la houle
Dire qu'il n'y a pas longtemps j'étais avec mes amis
On allait de bar en bar pendant toute la nuit
Mes poumons se remplissent d'eau et mes yeux se ferment
Mon âme éteint sa lanterne
Les hommes sont capables de merveilles et des pires folies
Je n'aurai plus jamais de nouvelles d'Oli

[Couplet 6 : Oli]
Le bateau accoste
Première vision, des barbelés
Ça, mon frère ne m'en avait pas parlé
Encore des armes et des pare-balles
On nous fait signer des papiers dans une langue qu'on ne parle pas
On nous fouille, nous désinfecte comme des animaux
On nous sépare de mon père, pas le temps de lui dire un dernier mot
Dans des camps provisoires, des couvertures, un matelas
Un Niçois me raconte qu'il est là depuis des mois
Toulouse me manque déjà
Ma mère s'endort dans mes bras
Elle me répète tout bas que Flo nous rejoindra
La chaleur étouffe, on a vidé toutes les bouteilles
Dans un journal, j'apprends qu'ils ont fait sauter la Tour Eiffel
Le lendemain on nous entasse dans des bus
Les autres sur les uns, qui peut le moins peut le plus
Des centaines de fous accompagnent notre départ
Des poings brandis en l'air, des cris, des sales regards
Je croise celui d'un type qui scande avec ferveur
C'est la première fois du périple que j'ai vraiment peur
Je ne vois que lui au milieu de la foule
Sur sa pancarte, il est écrit "Rentrez chez vous !"

[Outro]
- Mais je suis désolé, on ne peut pas accueillir tous les Français. On ne peut pas accueillir tous les Français. Ils arrivent par milliers
- Si ils avaient un minimum d'honneur, ils retourneraient dans leur pays et combattraient pour la France. Ils combattraient pour défendre leur famille et leur honneur. C'est comme ça, je suis désolé
- On vient de Nantes. Ils ont tout détruit, tout détruit à Nantes. Il ne reste plus rien, on avait tout là-bas, on vient de perdre tout ce qu'on avait. Euh... Je sais pas quoi faire, je ne sais pas où aller. J'ai perdu des gens de ma famille...
- Aujourd'hui la plupart des problèmes de notre pays qu'on est, c'est d'la faute des Français. Je suis désolé. Avant qu'ils arrivent chez nous, tout allait bien. Donc on ne peut pas non plus accueillir des gens qui viennent chez nous pour foutre le bordel !

Contributed by Lorenzo - 2019/2/17 - 11:04



Language: Italian

Traduzione italiana di Lorenzo Masetti

TORNATE A CASA VOSTRA!

[Intro : Bigflo]
Ci siamo, hanno fatto saltare la Torre Eiffel

[Strofa 1 : Bigflo]
Ci siamo, hanno fatto saltare la Torre Eiffel
Pensavamo che non avrebbero mai osato ma il danno è fatto
Com'è stato possibile arrivare a tanto? Difficile a credersi
La notte è stata calma, hanno bombardato solo tre volte
Sono venuto a Parigi per rintracciare la mia ragazza
La guerra ci ha preso per il collo, ci ha tirato fuori dalla routine
I fiori sostituiti dai pianti, i sussurri dalle grida
Il suo condominio è stato colpito, non l'ho trovata sotto le macerie
Tornerò a mani vuote, tornerò dalla mia famiglia con il primo treno
la partenza è prevista per domani mattina
Gli uomini sono capaci di meraviglie e delle peggiori follie
Sono quattro giorni che non ho notizie di Oli

[Strofa 2 : Oli]
Cazzo, siamo in guerra!
hanno abbattuto le nostre torri d'avorio
io che la guerra l'avevo conosciuta solo sui libri di storia
Mi prendo cura della famiglia, è vero i nostri genitori stanno invecchiando
facciamo delle barricate con gli autobus, blocchiamo le strade, ci si protegge come si può
E la folla segue questi pazzi senza camicia di forza
Sembra che giustizino la gente in piazza del Campidoglio [1]
Quattro biglietti per un traghetto
un'occasione di andarsene
una nuova vita sull'altra sponda del Mediterraneo
Le pallottole ci sfidano, abbiamo paura di essere nel posto sbagliato
Mio fratello mi ha detto: "Se non ritorno, partite senza di me"
Difficile avere notizie, hanno tagliato la rete telefonica
Presto saranno quattro giorni che non ho notizie di Flo

[Strofa 3 : Bigflo]
Certo, il rumore dei vagoni strapieni mi rende insonne
Ci sono quelli che hanno messo tutta la loro casa in fondo a una piccola borsa
Il treno si ferma e riparte, mi dà dei conati di vomito
ci abbiamo messo due giorni a fare il tragitto che si faceva in sei ore
Devo ritrovare i miei al porto di Marsiglia
ma sono in ritardo, credo proprio che partiranno senza di me
Che incubo!
non importa, li raggiungerò in barca
impossibile beccare una tacchetta di segnale
Vedo una bambina per terra, le chiedo se è da sola
Mi dice che ha visto i suoi genitori distesi coperti da un lenzuolo
Gli uomini sono capaci di meraviglie e delle peggiori follie
Presto saranno quattro giorni che non ho notizie di Oli

[Strofa 4 : Oli]
Direzione Marsiglia! Un sacco di dubbi come bagaglio
Facciamo finta di non vedere tutti i corpi ai lati della strada
Le città sono cambiate, la vita e l'orrore in poco tempo
Le metropolitane sono dormitori, i cinema ospedali
Al porto, ci si affretta, ci si ammassa sul molo
A un tratto il traghetto appare, c'è chi ammazzerebbe per avere un posto
A bordo, piango lo stato di questo mondo
Abbiamo aspettato mio fratello fino all'ultimo secondo
Non vogliamo andare laggiù, vogliamo solo essere da qualche altra parte
Finalmente respirare come il giorno dopo un incubo
la barca parte, fisso la sua scia sull'acqua
Saranno presto sette giorni che non ho notizie di Flo

[Strofa 5 : Bigflo]
Arrivato al porto di Marsiglia con la bambina tra le braccia
quasi un giorno di ritardo, sono tutti partiti senza di me
Ma ho il contatto di uno scafista, una spiaggia e un'ora
Più di trenta, ammassati, certo non si viaggia da soli
Mi dice: "Scegli la bambina o il tuo zaino da gettare come zavorra"
allora vuoto le tasche e gli do tutto ciò che mi resta
Ed eccomi partito, attore in una strana favola
alla conquista del paradiso sul mio gommone gonfiabile
Navighiamo lontano da qui
e più le onde si alzano, più la nostra speranza si fa flebile
e beccheggia, beccheggia
alcuni cadono nella pancia della bestia
eccoci in piena tempesta
in un secondo, la bambina mi scappa dalle braccia e affonda
sento le sue grida portate dal ruggito del mare
la pioggia, il sale e le lacrime si mescolano
Una donna si afferra ai miei fianchi e mi trascina nella danza
La barca si rovescia, ci abbracciamo e affondiamo
le nostre grida d'aiuto si perdono nella mareggiata
E dire che non molto tempo fa ero con i miei amici
andavamo di bar in bar per tutta la notte
i polmoni mi si riempiono d'acqua, gli occhi si chiudono
la mia anima spegne la lanterna
Gli uomini sono capaci di meraviglie e delle peggiori follie
Non avrò mai più notizie di Oli

[Strofa 6 : Oli]
La nave attracca
Prima visione, filo spinato
di questo mio fratello non aveva parlato
Ancora armi e scudi anti proiettile
ci fanno firmare dei fogli in una lingua che non parliamo
ci perquisiscono, ci disinfettano come animali
ci separano da mio padre, neanche il tempo di dirgli un'ultima parola
In dei campi provvisori, coperte, un materasso
un nizzardo mi racconta che è lì da mesi
Tolosa già mi manca
Mia madre si addormenta tra le mie braccia
mi ripete piano che Flo ci raggiungerà
il caldo soffoca, abbiamo vuotato tutte le bottiglie
In un giornale, scopro che hanno fatto saltare la Torre Eiffel
Il giorno dopo ci infilano stipati su di un pullman
gli uni sugli altri, nel meno ci sta il più
Centinaia di esagitati accompagnano la nostra partenza
pugni branditi in aria, grida, occhiatacce
Incrocio lo sguardo di un tizio che scandisce con fervore
è la prima volta in questo viaggio che ho veramente paura
non vedo che lui in mezzo alla folla
sul suo cartello c'è scritto "Tornate a casa vostra!"

[Outro]
- Veramente mi dispiace, ma non possiamo accogliere tutti i francesi. Non possiamo accogliere tutti i francesi. Arrivano a migliaia
- Se avessero un minimo d'onore, tornerebbero nel loro paese e combatterebbero per la Francia. Combatterebbero per difendere la loro famiglia e il loro onore. È proprio così, mi dispiace dirlo
- Veniamo da Nantes. Hanno distrutto tutto, distrutto tutto a Nantes. Non resta più niente, avevamo tutto lassù, abbiamo appena perso tutto ciò che avevamo. Eh... non so cosa fare, non so dove andare. Ho perso persone della mia famiglia...
- Oggi la maggior parte dei problemi che abbiamo nel nostro paese, è colpa dei francesi. Mi dispiace. Prima che arrivassero da noi tutto andava bene. Insomma, non si può nemmeno accogliere della gente che viene qui da noi per fare casino!

[1] Place du Capitole è la piazza principale del centro storico di Tolosa, la città da dove vengono i fratelli Bigflo e Oli.

2019/2/17 - 21:32


si dice spesso che le canzoni non servano a niente. Ma ho trovato un commento sotto il video di questa canzone su youtube che dice:

J'ai montré ce clip a mon grand père raciste. Il a rien dit pendant 15mn, puis il m'a dit que son point de vue avait changé. Bravo à vous

(Ho fatto vedere questo videoclip a mio nonno razzista. Non ha detto niente per un quarto d'ora, poi mi ha detto che il suo punto di vista era cambiato. Bravissimi.)


Sarà una goccia nel mare ma secondo me questo per un artista vale più di mille premi o centomila album venduti.

Lorenzo - 2019/3/24 - 12:56



Immaginate che il contagio del coronavirus si estenda in Europa in maniera incontrollata mentre nel continente africano, per le condizioni climatiche, non abbia alcuna incidenza. Terrorizzate, le famiglie europee scapperanno dalla malattia in maniera isterica, verso la frontiera africana. Proveranno a attraversare il mare dallo Stretto di Gibilterra, si lanceranno in imbarcazioni precarie dalle isole greche e la costa turca.

Inseguiti dall'ombra di una nuova peste mortale proveranno a mettersi in salvo, spinti dalla necessità. Però arrivati sulla costa africana gli stessi recinti che hanno alzato, gli stessi controlli violenti e frontiere inespugnabili invertiranno il potere frenante. Le forze dell'ordine nordafricane spareranno contro gli occidentali senza pietà, gli grideranno: vai a casa tua, lasciaci in pace, non vogliamo la tua malattia, la tua miseria, la tua necessità....

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