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Devant le Port d’Amsterdam

Marco Valdo M.I.
Lingua: Francese




Le monde en est au mois du loup
C’est le mois de l’hiver,
C’est le mois le plus doux.
Le loup hiberne dans la louvière.

La flotte des Gueux monte la garde
Devant Amsterdam aux mains des papistes.
La pluie tombe en hallebardes ;
Cinq jours durant, elle persiste.

À son bord, l’amiral fait mander,
De la flotte, tous les officiers
Et le nouveau capitaine de La Brielle : Till,
Pour organiser le blocus de la ville.

« La grande tranquillité de la ville
Ne me laisse pas tranquille, dit Till
Elle cache son jeu, cette Amsterdam. »
« J’y pensais justement, dit Lamme,

Car en mes huches, l’eau transit,
Le sel sèche, l’huile est solide ;
En ma cuisine, le saucisson est rigide,
Le beurre durcit, la volaille raidit.

Danger ! Le grand gel arrive de Scandinavie.
Danger ! La glace épaisse va nous figer.
Danger ! Sans obstacle, l’ennemi va approcher,
Nous attaquer et nous bombarder de son artillerie.

La glace se couvre de neige ;
Le vent souffle de Norvège.
La mer se mue en plancher,
Ceux d’Amsterdam n’ont pas bougé.

Tout est figé en l’air marin ;
Tout hiverne sept jours.
Pour contrer le froid, au huitième jour,
Till ordonne un grand festin.

Lamme en grand désarroi se plaint :
« Capitaine, ce seront noces de Carême.
En ma réserve, il ne reste rien
Que faro, flotjesbier et biscuits sans crème.

Ceux d’Amsterdam confèrent en confréries
Et las, la bataille n’est pas pour demain.
L’ennemi se tâte, son ardeur oscille
Il le verra peut-être après-demain.



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