Lingua   

Les Sorciers

Marco Valdo M.I.
Lingua: Francese




La neige fond, les prés se noient ;
La cloche appelle les juges au tribunal
Et tout le populaire se déploie
Autour du lieu de justice banal.

« Joos Damman ou Hans le Blême,
Qui dans sa personne est le même,
Avoue effrontément le meurtre d’Hilbert
Et même, l’avoir poignardé à terre.

Cet homme et cette femme sont abominables
Sorciers, dit le Bailli, suppôts du diable ;
Lui, méchant manipulateur, fauteur de maléfices ;
Elle, esclave soumise et manifeste complice.

Pour elle, je le comprends bien, les échevins
Et le peuple ont compassion et chagrin.
Elle n’a ni tué, ni volé, ni jeté des sorts,
Mais au diable, elle livra sa fille sans remords.

Si Nelle n’avait pas résisté à Hilbert,
Si Nelle ne lui avait pas blessé les yeux,
Si Nelle s’était prêtée à cet horrible jeu,
Nelle serait, elle aussi, devenue sorcière.

Je suis, comme vous tous, ému de pitié,
Mais Katheline ne veut pas avouer.
Y a-t-il d’autres crimes, d’autres forfaitures ?
Pour le savoir, il ne reste que la torture. »

Et Nelle crie : « Grâce pour Katheline ! »
Et le peuple crie : « Grâce pour Katheline ! »
Et Katheline crie : « Viens cette nuit, mon aimé,
La main d’Hilbert, je vais te donner.

Hans mon aimé, la tête me fait si mal. »
Damman crie : « Crève, chienne !
Elle n’est pas folle, c’est une comédienne.
Jetez-la au feu, messieurs du tribunal.

« Je ne te connais pas, folle sorcière,
Ton Hans chéri, c’est Hilbert.
Ton Hilbert a volé le trésor
Et maintenant, il est mort.

Ce sont Nelle, sa fille et elle,
Les seules vraies coupables.
Ce sont elle et sa fille, Nelle,
Les véritables sorcières du diable. »



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