Lingua   

Le Gaufrier

Marco Valdo M.I.
Lingua: Francese




La cloche sonne le vacarme,
Un enfant court le village
Et partout donne l’alarme :
« Garou est pris dans le bocage. »

Les bras pris au piège, le garou
Ne hurle pas comme un loup,
C’est un démon, il a des mains ;
Il pleure, il prie, il geint.

Comme un humain, il mande pitié.
« Je ne suis pas loup, je ne suis pas diable,
Je suis vieux, je saigne, je suis blessé,
Je souffre, c’est épouvantable ! »

Till dit : « Oh, poissonnier détestable,
Je te reconnais et comme alors, je te hais !
Les cendres sur mon cœur sont intraitables :
Foi de Till, je te le dis, pitié de toi, jamais ! »

« Poissonnier, tu as dénoncé mon père,
J’ai vu mourir ma mère ;
Je n’oublie rien de tout cela. »
Et Till sort alors son coutelas.

« Tenez le vif, il faut justice ! »,
Supplie la mère de l’enfant morte.
« Gardez-le vif pour les supplices
Et qu’à la fin seulement, le diable l’emporte ! »

Elle trouve l’arme du crime, le gaufrier ardent.
Elle l’ouvre, une gueule de lévrier
Aux brillantes et longues et dures dents ;
Elle ferme cent fois les mâchoires d’acier.

Sur les jambes, sur les pieds, sur les bras,
Le fer mord en haut, le fer mord en bas,
Et le poissonnier sanglote et se débat,
Et sans cesse encore, la morsure le broie.

« Il a fait ainsi à Betkine, il paye !
Le vilain paye ses odieux sévices.
Le meurtrier hurle et saigne, c’est justice !
La cloche des morts l’appelle, il paye ! »

« Je suis mouillé de sang, pitié ! »
« Du sang de l’enfant, pas de pitié !
À petit feu, main coupée, tenaille ardente,
La mort te tient, la mort est patiente ! »



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