Lingua   

La Stevenine pendue

Marco Valdo M.I.
Lingua: Francese




Trinquons aux Gueux !, chante Chantecler.
Lamme, Till et les sept bouchers.
Avec leurs cordes, ils lient les happe-chair
Et emmènent tout ce monde prisonnier.

Jusqu’au camp des Gueux,
Tout le monde, sauf deux
Des mercenaires par Till payés
Pour espionner les royales autorités.

Du camp, les Sept et leurs captifs iront
Se joindre aux Gueux de mer
Pour faire vaillante guerre
Sous peine d’être pendus pour désertion.

Et les filles, folles-filles deviendront
Folles-filles de la mer
Et à donner douceur à la guerre
Leur part de butin recevront.

Till dit : « De ces belles galantes
Qu’elle a tant exploitées et soumises,
Stevenine sera la servante
Et lavera cottes, draps et chemises.

Gilline, la séductrice en diable,
Par la volonté d’un Till intraitable,
Tenant sa viole entre ses bras,
En sa robe de brocart restera. »

Les autres filles de jalousie folles
Déversent d’étranges paroles :
« Till d’elle s’affole ».
Et la Gilline chante sur sa viole.

On ferme l’Arc-en-ciel au jour levant
Et par les champs, on arrive au camp ;
Chante l’alouette dans le vent
Et le coq répond hardiment.

Le troisième jour, d’une pointe en plein cœur,
Gilline se meurt, Gilline est morte,
Tuée par la baesine que la rage emporte.
Alors, pendue, Stevenine connaît sa male heure.

Till et Lamme se remettent en chemin :
L’un va à Bruges chercher sa femme ;
L’autre rêve à s’éveiller à Damme.
Dans les bras de Nelle, au clair matin.



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