Lingua   

La Danse de Lamoral

Marco Valdo M.I.
Lingua: Francese




Lamoral lui-même, Lamoral
Prince de Gavre, comte d’Egmont
S’en revient au pas de son cheval
De souper avec l’abbé de Saint-Bavon.

Soudain, une voix dans la nuit
Parle des lendemains.
Un homme marche à côté de lui,
Une lanterne à la main.

Egmont grogne : « Que veux-tu ?
Laisse-moi, va-t’en, malotru ! »
« Je cherche un homme, j’éclaire ton chemin
Pour que demain soit certain. »

« Quand même, dit Till, écoute mon avis ! »
« Cette lanterne est un fanal
Qui d’ici, éclaire dedans l’Escurial. »
« Peu me chault ta lanterne, l’ami. »

Et Till prend le cheval au mors,
Il tient la bête qui rue fort.
« Sur ton cheval, Lamoral, tu danses ;
Sur ton col, Egmont, ta tête pense.

Egmont, homme sans défiance,
Le roi espagnol en sa démence
Veut laisser intact ton corps
Et s’assurer de ta tête de mort.

« Du fouet, méchant ratiocineur ! ».
« Les cendres sur ma poitrine encor
Disent qu’Egmont, comte et seigneur,
Seul peut sauver les Pays du Nord. »

Le fouet s’élève, Till cavale
Loin des coups furieux de Lamoral.
« Mange des lanternes, écoute la nuit,
Fais ce qu’elle dit, sauve les Pays. »

Un jour d’été, le soleil rit.
Lamoral arrête son cheval au Cochon bigarré,
Une auberge tenue par Musekine, la gentille souris.
Egmont crie « À boire ! », dressé sur ses étriers.

C’est Till le serveur, c’est Till qui vient
Avec à la main, un plein flacon de vin.
« Quel est le plus rouge ? Le vin qui entre au gosier
Ou le sang qui coule du cou tranché ? »



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