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La ballata del pedone

Giorgio Gaber
Language: Italian


Giorgio Gaber

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[1963]
Scritta da Giorgio Gaber e Vittorio Pierantoni
Singolo sul lato B della mitica “Goganga”



Propongo questa canzone nel percorso “Guerra alla Terra” pensando al traffico che ci uccide giorno dopo giorno, nell’incertezza - quando non nell’indifferenza - degli amministratori pubblici, mentre le canaglie come Marchionne, Müller e gli altri industrialoni fanno soldi a palate, e per giunta ricorrendo alla truffa colossale dei software per alterare le rilevazioni sulle emissioni e utilizzando cavie, anche umane, per presunti esperimenti volti solo a favorire i grandi colossi dell’auto...

Veniva giù da corso Tricolore
e a casa già sognava di tornare
si ritrovò in un senso rotatorio
nel mezzo di un rondò provò a passare.

Le strisce in terra gli davano ragione
ma con quel traffico convulso esasperato
tra gli autobus taxi motofurgoni
non si vedeva più neanche il selciato.

Pedone solo si sa non conta niente
nessun lo fa passar né vuole farlo
Pianse gridò ma sempre inutilmente
non uno che fermò per favorirlo.

La notte giunse nera fredda e triste
mise la giacca in terra per guanciale
dormì e sognò che il traffico finisse
ma l’alba lo trovò bloccato al sole.

Pedone solo si sa non conta niente
nessun lo fa passar né vuole farlo
Pianse gridò ma sempre inutilmente
non uno che frenò per favorirlo.

E tante notti e giorni dopo quello
visse mangiando l’erba tra il selciato
bevve la pioggia raccolta nel cappello
era sconvolto sì e un po’ invecchiato.

Morì così il tredici di agosto
lasciò la moglie e i figli senza niente
due giorni dopo veniva ferragosto
e il traffico svanì ma inutilmente.

La la…

Contributed by Bernart Bartleby - 2018/2/1 - 11:42



Language: French

Version française — LA BALLADE DU PIÉTON — Marco Valdo M.I. — 2023
Chanson italienne — La ballata del pedone — Giorgio Gaber — 1963
Écrite par Giorgio Gaber et Vittorio Pierantoni

À voir aussi : Raymond Devos : Le Sens interdit




Dialogue Maïeutique



Vois donc, Lucien l’âne mon ami, il y a soixante ans, Giorgio Gaber interprétait cette (sienne) chanson à la gloire d’un martyr inconnu de la civilisation.

Un martyr de la civilisation, demande Lucien l’âne, et un martyr inconnu, j’aimerais bien savoir de qui il s’agit ?

Oh, répond Marco Valdo M.I., de qui il s’agit, on ne le saura jamais, disons un célèbre inconnu, car comme le soldat du même nom, qui, à Paris, gît sous la flamme au cœur d’un giratoire, c’est une icône. À ce titre, il incarne dans son incorporéité une légende de la cité. Ce martyr, c’est le piéton inconnu qui est l’incarnation de tous les piétons en proie aux excès du trafic des engins de toutes sortes.

Ah, dit Lucien l’âne, c’est un piéton, en ville, le pauvre homme. Même les trottoirs sont parcourus de véhicules automoteurs. Et que va-t-il lui arriver ?

De ça, Lucien l’âne, je n’en dirai rien ; la chanson raconte cette fable très bien. Car, c’est une fable qu’aurait écrite un La Fontaine contemporain un beau soir doux d’août et sans entrer dans des considérations écologiques encore toujours à la mode, j’en resterai là. Sauf à souligner l’aspect moral du propos de Gaber qui dénonce, à juste titre, le manque de savoir-vivre endémique, la goujaterie systématique et l’embolie catastrophique de notre mode de vie.

Et, dit Lucien l’âne, c’était il y a plus d’un demi-siècle. Enfin, il faut bien dire que la Rome antique se plaignait déjà de la congestion de ses rues et au XVIIᵉ siècle, Nicolas Boileau se lamentait des embarras de Paris. Bref, la chose n’est pas nouvelle, même s’il me tarde de voir la façon dont Gaber tourne son affaire. Et puis, tissons le linceul de ce vieux monde encombré, embouteillé, engorgé, congestionné, serré, paralysé et cacochyme.

Heureusement !

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane

LA BALLADE DU PIÉTON

Un piéton descend le Corso Tricolore
Et rêve déjà d’être rentré.
Un giratoire, alors,
Il lui faut traverser.

Les clous lui donnent raison,
Mais le trafic énervé
Des bus, taxis, camions et fourgons
Cache même le pavé.

Le piéton seul compte pour rien ;
Personne ne le laisse passer, ni ne l’en prie.
Il se plaint, il crie, mais toujours en vain
Pas un seul ne s’arrête pour lui.

La nuit tombe froide, triste et noire,
Il met sa veste sur le sol comme oreiller ;
Il dort et rêve le trafic arrêté.
Le soleil le réveille au giratoire.

Le piéton seul compte pour rien ;
Personne ne le laisse passer, ni ne l’en prie.
Il se plaint, il crie, mais toujours en vain
Pas un seul ne s’arrête pour lui.

Des nuits et des jours là,
Il mange l’herbe entre les pavés ;
La pluie dans son chapeau, il boit ;
Il survit amaigri et un peu décavé.

Enfin, il décède le treize août
Et laisse sa femme et ses enfants sans rien.
Deux jours plus tard, c’est la mi-août,
Le trafic se dissout, mais en vain.

Contributed by Marco Valdo M.I. - 2023/2/2 - 12:32




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