Lingua   

2ème tabor

Hoba Hoba Spirit
Lingua: Francese (et arabe)


Hoba Hoba Spirit


Le commentateur :

Ici se sont les goumiers qui tiennent les lignes, soldats habitués au soleil, ils y ont pourchassé l’Allemand depuis l’Afrique jusqu’en Lorraine.

Dans le cœur de ces montagnes inaccessibles aux voitures, les mulets nord-africains reprennent leur place dans le combat, comme ils reprennent leur nom : les brêles. La Royale Brêle Force, dit en souriant le soldat.

Les hommes :

On nous a donné une djellaba et un fusil
On nous a montré la montagne et nous avons grimpé
La bataille a commencé, celle pour laquelle nous étions engagés
Nous étions sous le feu des allemands
Nous avons débarqué avant les Américains
Nous avons libéré la Corse de nos mains
Là-bas dans la montagne ils ont inscrit nos noms
Là-bas en exil nous avons enterré nos frères
« Rira bien qui rira le dernier »
Voilà ce qu’il y avait sur notre drapeau
Oui, ils ont rigolé quand ils nous ont vu
Avec nos mules, nos turbans et nos djellabas
« En avant », toujours dans nos oreilles
Tous les coups, toutes les balles étaient pour nous
Nous sommes entrés à Bastia les premier
Sans savoir ce qui nous attendait

Le commentateur :

On les a vu toujours ardents, toujours loyaux, toujours victorieux, en Tunisie, en Sicile, en Corse, en Italie.
Habiles comme des chats, ils atteignaient et délogeaient l’ennemi malgré ses retranchements, lui enlevaient ses armes, ces guerriers nés, doués d’une grande initiative et d’une endurance à toute épreuve.
Les armes sont des objets sacrés, qu’il s’agisse du moukahla, de la baïonnette ou du poignard manié avec une dextérité foudroyante.

Les hommes :

Nous avons traversé la France à pied
L’Alsace, l’Allemagne et nous sommes arrivés à Vienne
Dans le froid, pluie, la faim et la fatigue
On nous a accroché une médaille
Quand on a vu que notre paye était faible
On leur a demandé pourquoi
« Vous n’êtes pas français
Vous n’avez pas besoins d’argent
Parce que vous ne buvez pas de vin »
Nous avons défilé sur les Champs-Elysées
De Gaulle et la Américains nous félicitaient
Plus personne ne rigolait de nous
Malgré nos turbans et nos mules
Quand on est rentrés au pays
On a découvert la pension qu’ils nous ont reversée
Deux sous par mois
Un tabor est parti en fumée en exil

L’homme :

J’avais des chaussures très serrées, j’étais au front et le commandant de la compagnie
il m’a dit « je vais tirer, avance, ou je te tue »
Ils étaient derrière nous cachés
Et nous toujours devant
Comment, pourquoi ?
Mais parce qu’ils comptaient sur nous pour affronter l’ennemi, encaisser les balles, chasser les allemands, qu’on les renvoie chez eux
à la vie, à la mort
Ton frère tombe à coté de toi
il meurt à tes cotés, il prend une balle et il meurt à coté de toi sans l’attestation de la foi, il n’y a personne pour assurer le rituel
Il n’y a rien de bon dans la guerre. C’est l’Apocalypse...

Chant du tabor :

Zidou l’goudem, zidou ‘goudem
Ecoutez le chant des tabors
Marchez toujours, marchez quand même
Jusqu’à la fin, jusqu’à la mort

L’homme :

Je ne regrette rien
Je suis parti pour mourir, moi, pas pour revenir...
Tabor : bataillon
Goumier : de goum : unité d’infanterie légère composante d’un tabor
Brêle : de l’arabe bghel : mulet
Moukahla : fusil



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