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La Maison des Morts

Marco Valdo M.I.
Lingua: Francese




À Séville, dans la maison des morts
La pensée sans arrêt
Comme une toupie tournait, tournait
Sur son axe retors.

Cellule 40, j’attends ma fin
Une histoire plate, sans sommet
Où les cadavres reposent discrets
En paquets au long des chemins.

Au crépuscule, la trompette résonne
Le soleil s’est couché, il n’attend personne.
À l’enterrement de la République,
Le couvre-feu est la seule musique.

Les étoiles tremblent dans le firmament.
Au clair de lune, les chats criaillent,
Les fenêtres des cellules baillent
Des plaintes et des ronflements.

Souvent la nuit, je m’éveille.
J’ai la nostalgie
De la maison des morts de Séville
Et je m’émerveille.

À force, l’angoisse permanente
Rend la mort indifférente.
Sans vraie peur, on était libres,
Absolument libres de vivre.

Les heures nocturnes me berçaient,
Et les morts sont morts à tout jamais.
Pourtant, il me reste l’impression puissante
D’avoir gagné de la vie dans la cellule quarante.



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