Lingua   

Una donna

Il Teatro degli Orrori
Lingua: Italiano


Il Teatro degli Orrori

Lista delle versioni e commenti


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2015
Il teatro degli orrori


Non manca l’attualità. Il brano Una donna recita: “Ma guarda, li vedi, amico mio sono profughi, scappano da morte certa e noi qui a farci i cazzi nostri, e tu, donna la bellezza del tuo sorriso parla del tuo coraggio la sua dolcezza è una bandiera”. Nel libretto è l’unico testo che manca, al suo posto c’è una foto. “Ho visto la foto di una ragazza e sono risalito alla fonte, l’abbiamo comprata da un’agenzia irachena. È una ragazza yazida di quattrodici anni in fuga dall’Is con quello che resta della sua famiglia, indossa un kalashnikov che le ha regalato l’Unità di Protezione del popolo kurdo per proteggerla. Lo scatto la coglie mentre si volta, coglie il suo sguardo straordinario: in questa foto c’è la contemporaneità. Non parla solo del dramma dei profughi, di questa incredibile migrazione. Parla anche di noi, dei nostri egoismi, della nostra indifferenza. Per questo ho messo solo l’immagine: il testo è quella ragazza”.

Una donna una ragazza pronta a dare tutto ciò che ha senza riserve In cambio niente
Una donna una ragazza senza riserve in cambio niente
Ma guarda, guarda, guarda non è un immagine qualsiasi, osserva bene intondo alla strada di polvere e sole cammina quella donna tenendo per mano una bambina, sembra di fretta, chissa dove va? chissa perchè tu invece ti sei fermata a guardarmi per un attimo come se mi conoscessi e mi volessi bene forse quel mitra sulle spalle ha una parola sola, come il mondo che gira, come il tuo destino il mondo che gira il destino.

io non so descrivere questo sentimento che mi viene voglia di pensarti vicino a me, ma sei cosi lontana e tanto in pericolo che, potresti morire.
potresti morire,

e mi viene una tristezza un amarezza cosi grande che vorrei piangere gridare scomparire per sempre.

Una donna, una ragazza
pronta a dare tutto ciò che ha, senza riserve in cambio niente.
una donna, una ragazza le sue speranze in cambio niente.

Io non so descrivere questo sentimento che mi viene voglia di abbracciarti forte come se fossimo da tanto tempo amici per la pelle.
noi, noi non ci lasceremo mai, e poi mai
noi non ci lasceremo mai, e poi mai
noi non ci lasceremo mai.

ma guarda, guarda, guarda li vedi amico mio sono profughi, scappano da morte certa e noi qui a farci i cazzi nostri e tu donna, la bellezza del suo sorriso parla del tuo coraggio, la sua dolcezza è una bandiera rossa spiegata al vento altro che strafighe in passerella ti sei fermata a guardarmi per un attimo con quel mitra sulle spalle.
hai una parola sola, come il mondo che gira, come il tuo destino.

inviata da dq82 - 10/11/2015 - 12:03



Lingua: Francese

Version française – UNE FEMME – Marco Valdo M.I. – 2015
Chanson italienne – Una donna – Il Teatro degli Orrori – 2015

L’actualité. Une femme parle : « Mais regarde, tu les vois, mon ami, ce sont des réfugiés, ils fuient une mort certaine et nous ici à nos petites affaires, et toi, femme, la beauté de ton sourire parle de ton courage, sa douceur est un drapeau ». Dans le livret , c’est l’unique texte qui manque, à sa place il y a une photo. « J’ai vu la photo d’une fille et suis remonté à la source, nous l’avons achetée à une agence irakienne. C’est une fille yazida de quatorze ans en fuite de l’Isis avec ce qui reste de sa famille, elle porte un kalashnikov que lui a donné l’Unité de Protection du peuple kurde pour la protéger. Le clic la cueille alors qu’elle se tourne, cueille son regard extraordinaire : dans cette photo il y a la contemporanéité. Il ne parle pas seulement du drame des réfugiés, de cette incroyable migration. Il parle même de nous, de nos égoïsmes, de notre indifférence. Pour ceci j’ai mis seulement l’image : le texte est cette fille ».

Ah, mon ami Lucien l’âne, vois ma perplexité. Je viens de faire une version française d’une chanson italienne d’un groupe dont le nom est en soi tout un programme : « Il Teatro degli Orrori » - Le Théâtre des Horreurs et un nom tout à fait pertinent en ce qui concerne notre « monde ». C’est un groupe musical actuel et la chanson est de cette année 2015. Et comme tu l’as pu voir dans le mot du commentateur italien, il y a une liaison directe entre cette chanson et « l’actualité ». Même si, l’actualité, on s’en fout.

On s’en fout ? Que veux-tu dire ?, toi que je vois te préoccuper constamment, au jour le jour, des histoires humaines, de ce qui se passe dans ce foutu monde.

Eh bien, je veux tout simplement indiquer que ce grand dégueuloir d’informations en continu et ce matraquage cervical permanent doivent être évités comme la peste. Et spécialement dans leurs versions audios et audio-visuelles qui paralysent, pétrifient toute capacité de réflexion – en raison-même de leur soi-disant immédiateté (un leurre, puisque précisément, comme ce sont les médias par excellence, ils médiatisent), de leur instantanéité (effective, celle-là), de leur caractère répétitif hypnotique et de l’éparpillement de la pensée qu’ils créent par l’atomisation de la relation du réel. En fait, contrairement à ce que son apparence laisse supposer, l’écran n’est pas un miroir neutre, une fenêtre ouverte sur le monde ou la radio, une oreille attentive. Ce sont plutôt des machines à décerveler ; tel est leur caractère intrinsèque, quelle que soit la bonne volonté de ceux qui travaillent à alimenter ces machines. Pour mieux me faire comprendre, je dirai : c’est dans leur nature. Il suffit de voir comment ils sont obligés de saucissonner le monde – en de minuscules tranches. Elles débitent la réalité en rondelles d’informations. Je m’arrête là, sinon…

Sinon ?, s’écrie Lucien l’âne, arrêté lui aussi subitement dans son élan réflexif… Sinon, tu n’en finirais jamais avec cette parenthèse. Quand tu te laisses entraîner, on voit bien où tu démarres, mais on ne sait jamais quand tu vas aboutir…

Et en finale, je ne parlerai jamais de la canzone, dont je te rappelle (ici, je raccroche au train) qu’elle s’intitule Una donna, Une Femme. Une femme en fuite, avec un fusil-mitrailleur à l’épaule. Elle fuit les tueurs, violeurs, sadiques, croyants, déments de l’État islamique. Et l’image le laisse penser aussi : le cas échéant, elle fera usage de son fusil. Tel est la signification de cette photo et de son regard.

J’espère bien, dit Lucien l’âne, qu’elle ne devra pas en arriver là.

Peut-être bien que oui, peut-être bien que non. Mais, en réfléchissant, on ne peut s’empêcher de penser qu’elle aurait pu être juive quelque part en Pologne, en Lituanie ou en Ukraine vers 1943, au temps des Einsatzgruppen. Je ne prends évidemment pas cette référence par hasard.

J’imagine assez. Je te connais bien, Marco Valdo M.I. mon ami, et je sais ta cohérence. Dès lors, dis-moi…

J’ai choisi ce retour anachronique car j’entends signifier qu’on se trouve en présence de deux États totalitaires absurdes et qu’à bien des égards, cet État islamique est comparable à l’État nazi. Un des traits communs les plus marquants est cette manie de l’administration, de l’enregistrement, de la « systématique » dans le massacre (et pas seulement). Il y a là des émules d’Adolf Eichmann.
Sans doute, sont-ils pires encore à bien des égards. Ainsi, Brecht avait raison : « le ventre est encore fécond d’où a surgi la bête immonde ». On est en présence d’une logique tout à fait similaire d’élimination ou d’esclavagisation de populations entières, en l’occurrence, les Yazidis, une population kurde présente dans les montagnes de l’Asie mineure depuis des milliers d’années (on parle de plus de 6000 ans) parce que Kurdes, parce que Yazidis. L’élimination systématique des Yazidis (pour commencer… et ensuite à qui le tour ?), c’est la logique de l’édification d’une sous-humanité et de son corollaire : d’une surhumanité.

Un telle élimination , en français, ça s’appelle un génocide. Il me semble d’ailleurs, à moi qui ne suis qu’un âne, que c’est là une pratique assez courante parmi les humains. En vrac, je cite (et forcément, j’en oublie et sans doute, beaucoup) : les Arméniens, les Héréros, les Roms, les Rwandais, les Juifs, les Amérindiens, les Inuits, les Biafrais, les Tasmaniens… Sans oublier les espèces animales. Là, on ne compte même plus celles qui ont été totalement éliminées. Le tout selon des modalités diverses et à des époques différentes. Je me demande, mais ce n’est pas ma spécialité, s’il existe une histoire des génocides (des génocidés et des génocidaires), car on devrait pouvoir dégager des points communs à toutes ces guerres humanicides.

Maintenant, j’en viens à une question qui touche au binôme guerre et paix. Il me plaît de définir la guerre comme une agression et la paix comme une manière de vivre sans pratiquer l’agression. Mais ça ne résout pas le problème pour celui qui est agressé. Ici, dans la canzone, cette jeune femme, cette jeune fille yazida. Sa réponse au problème est double : un, face à la guerre, fuyons. Excellente solution quand on peut le faire et si on en a les moyens, y compris financiers. Mais comme tu le sais, la plupart des gens n’ont ni la possibilité de s’échapper, ni les finances. Sinon…

Sinon ?, demande Lucien l’âne abruptement.

Sinon, deux : quand il n’y a plus d’échappatoire, il faut faire face et on doit passer à la résistance, puis ensuite, quand ce sera possible, à l’élimination de l’agresseur. Telle est la voie de la paix. Une précision s’impose cependant : un agresseur est considéré comme éliminé à partir du moment où il a été écarté du lieu de l’agression et qu’il n’est plus en état d’agresser.

En quelque sorte, dit Lucien l’âne en hochant son large front, il convient d’éviter le génocide à rebours. Voyons cette canzone et reprenons notre tâche qui consiste à tisser le linceul de ce vieux monde assassin, massacreur, génocidaire et cacochyme.

Heureusement !

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane

UNE FEMME

Une femme, une fille prête à donner tout ce qu’elle a sans réserve. En échange de rien.
Une femme, une fille sans réserve ; en échange de rien.

Mais regarde, regarde, regarde, ce n’est pas n’importe quelle image, observe bien autour la route de poussière et cette femme marche seule, tenant par la main un enfant, elle semble pressée, qui sait où elle va ?
Qui sait pourquoi toi par contre tu t’es arrêté à me regarder pour un instant comme si tu me connaissais et m’aimais bien; peut-être cette mitraillette sur mon dos a une seule parole, comme le monde qui tourne, comme ton destin, le monde qui vire le destin.

Moi, je ne sais pas décrire ce sentiment où il m’arrive de te penser près de moi, mais tu es si lointaine et tant en danger que tu pourrais mourir.
Tu pourrais mourir
Et me vient une tristesse, une amertume si grande que je voudrais pleurer crier disparaître pour toujours

Une femme, une fille
Prête à donner tout ce qu’elle a, sans réserve, en échange de rien.
Une femme, une fille, ses espérances en échange de rien.

Je ne sais pas décrire ce sentiment qui me vient de vouloir t’embrasser fort comme si nous étions,
Depuis tant de temps, des amis très proches.
Nous, nous ne nous abandonnerons jamais, mais jamais.
Nous, nous ne nous abandonnerons jamais, mais jamais.
Nous, nous ne nous abandonnerons jamais.

Mais regarde, regarde, regarde, tu les vois, mon ami, ce sont des réfugiés, ils fuient une mort certaine et nous ici à nos petites affaires, et toi, femme, la beauté de ton sourire parle de ton courage, sa douceur est un drapeau rouge déplié au vent, autre chose que les nénettes qui défilent, tu t’es arrêtée un instant pour me regarder avec ton arme à l’épaule.

Tu as une seule parole, comme le monde qui tourne, comme ton destin.

inviata da Marco Valdo M.I. - 16/11/2015 - 23:37




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