Lingua   

La Cigogne et la Prostituée

Marco Valdo M.I.
Lingua: Francese




Claes avait reçu en paiement
L'arbalète d'un sergent.
Il avait des pigeons et les aimait.
De son arbalète, sur les buses, il tirait.

Un grand oiseau tournoyait dans le ciel du soir
Claes ne voyait là-haut qu'un point noir.
Il lâcha le carreau et dans sa cour, la cigogne tomba.
Méchant, tu as tué l'oiseau porte-bonheur et Soetkin pleura.

Il n'est habile à toi qu'on aime, cigogne m'amie,
De planer dans le ciel comme l'épervier qu'on maudit.
Laisse-toi guérir par nos mains amies.
Ainsi, doucement choyée, la cigogne se remit.

Et le grand oiseau mangeait tant et plus
Et le poisson du canal pêché pour elle.
Elle suivait Claes comme un chien fidèle
Et touchait de son bec, de Soetkin le ventre dodu.

Les mauvais jours étaient revenus.
Sur une patte, soignant son aile,
La cigogne les regardait manger les fèves.
Alors, arriva le messager inconnu.

Béni soit votre Mélancolie, mon homme est au champ.
Sans pain, elle l'attendait ; Claes arriva chantant.
Vive mon frère Josse le bon ermite !
La cigogne a dit vrai, je t'invite.

Voilà du pain, du beurre, de la bière et du vin.
Voilà des jambons, des pâtés, et voilà du boudin.
Nelle et Katheline ont été dire à Josse mon frère
Nos tracas, nos tourments, notre grande misère.

Et le Bonhomme messager m'a dit tantôt :
Le Pape est avide d'or et vend les choses sacrées.
Les hérétiques suivent la Grande Prostituée,
On va nous brûler tertous ; Bonhomme, ne parlez pas si haut !



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