En ce temps là, chez moi, on cueillait des oranges ;
Mes villes possédaient des livres par milliers,
L'alchimiste cherchait de l'or dans ses creusets,
On ne discourait pas sur le sexe des anges.
En ce temps là nos sangs mélés nous faisaient frères
Et l'on pouvait prier ses dieux, sans pour autant
Finir sur les bûchers, les cendres dans le vent
Ou bâtir des châteaux pour murer la prière.
En ce temps là venait de Méditerranée
Dans mes ports grands ouverts une libre marine ;
Les papes n'avaient pas encor béni le crime,
La croix ne prenait pas la forme d'une épée.
En ce temps là mes vins ne mentaient pas autant,
Ils avaient l'âpreté du sol de mes côteaux
Et mon soleil dormait au fond de mes tonneaux
Qui faisait qu'après boire on chantait l'occitan.
En ce temps régnait sur le nord de la Loire,
Jusque dans les esprits, la nuit sombre des Francs
Et les rois de Paris regardaient fixement
La lumière dont j'étais alors le reposoir.
En ce temps là j'étais une manière de vivre ;
Seigneurs et troubadours écrivaient des chansons ;
Je donnerai mille ans de jours dans ma prison
Pour la dernière nuit où je me senti libre.
Aujourd'hui je me tais comme dans les montagnes
Les volcans qui demain parleront à nouveau ;
Quand mes sorciers m'auront réappris tous les mots
Je crierai "Libertat" dans la langue occitane.
Mes villes possédaient des livres par milliers,
L'alchimiste cherchait de l'or dans ses creusets,
On ne discourait pas sur le sexe des anges.
En ce temps là nos sangs mélés nous faisaient frères
Et l'on pouvait prier ses dieux, sans pour autant
Finir sur les bûchers, les cendres dans le vent
Ou bâtir des châteaux pour murer la prière.
En ce temps là venait de Méditerranée
Dans mes ports grands ouverts une libre marine ;
Les papes n'avaient pas encor béni le crime,
La croix ne prenait pas la forme d'une épée.
En ce temps là mes vins ne mentaient pas autant,
Ils avaient l'âpreté du sol de mes côteaux
Et mon soleil dormait au fond de mes tonneaux
Qui faisait qu'après boire on chantait l'occitan.
En ce temps régnait sur le nord de la Loire,
Jusque dans les esprits, la nuit sombre des Francs
Et les rois de Paris regardaient fixement
La lumière dont j'étais alors le reposoir.
En ce temps là j'étais une manière de vivre ;
Seigneurs et troubadours écrivaient des chansons ;
Je donnerai mille ans de jours dans ma prison
Pour la dernière nuit où je me senti libre.
Aujourd'hui je me tais comme dans les montagnes
Les volcans qui demain parleront à nouveau ;
Quand mes sorciers m'auront réappris tous les mots
Je crierai "Libertat" dans la langue occitane.
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