Quand donc a commencé le fabuleux décompte
qui nous mène tout droit vers le meilleur des mondes
ce rêve caressé par quelle divinité ?
Est-ce qu’il y a vraiment, là de quoi se vanter?
Si c’est elle dont la main un jour nous a tendu
le piège de la mort et le fruit défendu,
et puis abandonnés à nos quêtes infinies,
jouets de quelques fées et de mauvais génies
En l’an 2000, l’humanité...
Loin du pas des Sioux et de la file indienne,
du silence des cailloux sous les branches du chêne,
les colonnes de fourmis, laborieuses, qui cavalent,
les bouches de métro qui soudain les avalent
et juste un peu plus loin les foules de guignols
qui avancent au pas chacun dans sa bagnole,
les bousculades en bourse au nom des bénéfices,
la queue devant le palais pour un peu de justice
l’angoissé de la nuit dénigrant les étoiles,
le vide qui l’attire en refermant sa toile,
les circuits intégrés de la grande aventure,
la mémoire qui se barre au fond des disques durs
En l’an 2000, l’humanité...
L’émigré condamné à sa piteuse planque,
le chômeur étonné, refoulé par sa banque,
les abris de carton, où l’on entre à genoux
et notre compassion, tant que ce n’est pas nous
le tyran qui en prend soi-disant pour son grade,
et les mains enchaînées sur les ponts de Belgrade
les enfants mutilés dès la première alerte,
les peuples exilés au diable en pure perte
quel peintre illuminé subitement nous brosse
ce tableau éhonté, bâclé à coups de crosses,
où seuls l’or et l’argent, sanglants, seraient de mise
et d’où va s’évadant notre matière grise
En l’an 2000, l’humanité...
Mais le soleil se lève, et c’est toi que je chante,
toi, la femme, la fille, la mère qui enfante
si courageusement, en le portant aux nues,
cet enfant qui sourit sur ta poitrine nue.
je te promets, je reste, à tes côtés, je reste,
complice de l’amour, complice de ce geste,
c’est tout ce qui nous reste et qui nous justifie,
l’utopie ou la mort, la mort ou l’utopie...
qui nous mène tout droit vers le meilleur des mondes
ce rêve caressé par quelle divinité ?
Est-ce qu’il y a vraiment, là de quoi se vanter?
Si c’est elle dont la main un jour nous a tendu
le piège de la mort et le fruit défendu,
et puis abandonnés à nos quêtes infinies,
jouets de quelques fées et de mauvais génies
En l’an 2000, l’humanité...
Loin du pas des Sioux et de la file indienne,
du silence des cailloux sous les branches du chêne,
les colonnes de fourmis, laborieuses, qui cavalent,
les bouches de métro qui soudain les avalent
et juste un peu plus loin les foules de guignols
qui avancent au pas chacun dans sa bagnole,
les bousculades en bourse au nom des bénéfices,
la queue devant le palais pour un peu de justice
l’angoissé de la nuit dénigrant les étoiles,
le vide qui l’attire en refermant sa toile,
les circuits intégrés de la grande aventure,
la mémoire qui se barre au fond des disques durs
En l’an 2000, l’humanité...
L’émigré condamné à sa piteuse planque,
le chômeur étonné, refoulé par sa banque,
les abris de carton, où l’on entre à genoux
et notre compassion, tant que ce n’est pas nous
le tyran qui en prend soi-disant pour son grade,
et les mains enchaînées sur les ponts de Belgrade
les enfants mutilés dès la première alerte,
les peuples exilés au diable en pure perte
quel peintre illuminé subitement nous brosse
ce tableau éhonté, bâclé à coups de crosses,
où seuls l’or et l’argent, sanglants, seraient de mise
et d’où va s’évadant notre matière grise
En l’an 2000, l’humanité...
Mais le soleil se lève, et c’est toi que je chante,
toi, la femme, la fille, la mère qui enfante
si courageusement, en le portant aux nues,
cet enfant qui sourit sur ta poitrine nue.
je te promets, je reste, à tes côtés, je reste,
complice de l’amour, complice de ce geste,
c’est tout ce qui nous reste et qui nous justifie,
l’utopie ou la mort, la mort ou l’utopie...
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