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Language: Russian


Aleksandr Arkad'evič Galič / Александр Аркадьевич Галич

List of versions


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23 августа 1968
23 agosto 1968
Testo da bards.ru



Galich scrisse questa canzone il 22 agosto 1968 riferendosi al giorno precedente quando i carri armati sovietici invasero la Cecoslovacchia per fermare la politica di de-stalinizzazione del paese. Pochi giorni dopo un gruppo di persone organizzò una protesta sulla Piazza Rossa, forse influenzati dai versi conclusivi della poesia. I manifestanti furono tutti arrestati e chiusi in prigione o in manicomio.

*


Unlike Mandelstam, Galich was never eliminated physically, as he was famous outside of Soviet borders and it would cause trouble to the states if he were to be removed, so Galich was "free" to continue his work. Galich tended to write poems about current events in the USSR constantly, bringing unknown information to light across the globe. Galich wrote "Petersburg Romance" on 22 August, 1968, referencing the day prior, when Soviet tanks invaded Prague, the capital of Czechoslovakia due to the de-Stalinization of the country. He was one of the very few people that wrote about the events in a positive light, knowing that he may get problems because of it. It was made public almost immediately. A few days later, a group of eight went up and rebelled against the Soviet state and protested at Red Square, which may have been influenced by the poem's last few lines. They were all labelled as madmen and sent to either prison or an asylum, where they would be tortured for years.
An analysis on Galich's work

" Жалеть о нем не должно,
... он сам виновник всех своих злосчастных бед,
Терпя, чего терпеть без подлости - не можно..."
(Н.Карамзин)

...Быть бы мне поспокойней,
Не казаться, а быть!
...Здесь мосты, словно кони -
По ночам на дыбы!
Здесь всегда по квадрату
На рассвете полки -
От Синода к Сенату,
Как четыре строки!

Здесь, над винною стойкой,
Над пожаром зари
Наколдовано столько,
Набормотано столько,
Наколдовано столько,
Набормотано столько,
Что пойди - повтори!

Все земные печали -
Были в этом краю...
Вот и платим молчаньем
За причастность свою!

Мальчишки были безусы -
Прапоры и корнеты,
Мальчишки были безумны,
К чему им мои советы?!

Лечиться бы им, лечиться,
На кислые ездить воды -
Они ж по ночам: "Отчизна!
Тираны! Заря свободы!"

Полковник я, а не прапор,
Я в битвах сражался стойко,
И весь их щенячий табор
Мне мнился игрой, и только.

И я восклицал: "Тираны!"
И я прославлял свободу,
Под пламенные тирады
Мы пили вино, как воду.

И в то роковое утро,
(Отнюдь не угрозой чести!)
Казалось, куда как мудро
Себя объявить в отъезде.

Зачем же потом случилось,
Что меркнет копейкой ржавой
Всей славы моей лучинность
Пред солнечной ихней славой?!

...Болят к непогоде раны,
Уныло проходят годы...
Но я же кричал: "Тираны!"
И славил зарю свободы!

Повторяется шепот,
Повторяем следы.
Никого еще опыт
Не спасал от беды!

О, доколе, доколе,
И не здесь, а везде
Будут Клодтовы кони -
Подчиняться узде?!

И все так же, не проще,
Век наш пробует нас -
Можешь выйти на площадь,
Смеешь выйти на площадь,
Можешь выйти на площадь,
Смеешь выйти на площадь
В тот назначенный час?!

Где стоят по квадрату
В ожиданьи полки -
От Синода к Сенату,
Как четыре строки?!

2014/4/14 - 22:16




Language: English

Versione inglese di di Gerald Smith

in Alexander Galich Songs and poems; transl. by Gerald Stanton Smith, Ann Arbor: Ardis, 1983, ISBN 0-88233-952-4
PETERSBURG ROMANCE

. . . Really, I should feel calmer,
Not just seem so, but be!
. . . But these bridges, like chargers
Every night, up they rear!
Here those regiments ever
Form a square in the dawn
Stretched from Synod to Senate
Like four lines of a poem!

Here, in vapors of liquor,
In the setting sun's flame,
There has been so much witchcraft,
So much covertly whispered;
There has been so much witchcraft,
So much covertly whispered-
Just try doing it again!

All the griefs of the earth have
Shown their face in this place . . .
Now we're paying with silence
For the part we have played!
. . . These boys with their beardless faces
Just subalterns were, mere ensigns;
These boys must have been quite crazy,
The last thing they need's my counsel!

They ought to be taking the waters,
Away at the spas and seaside;
Instead in the night they cry: "Patria!"
And: "Tyrants! The dawn of freedom!"
No subaltern I, but a colonel,
I've fought, stood my ground in battle;
I thought these young pups were merely
A rabble of childish prattlers.

I too have denounced dictators,
And liberty I have lauded;
Our fire-eating declamations
Were washed down with wine like water.
And then came that fateful morning;
It seemed not at all disgraceful,
So wise it seemed, so discerning,
To say that one wasn't available.

Oh why, then, should it have happened
That the glow of my famous story
Should dim like a moldering ha'penny
In the sun of their rising glory?
Worsening weather, wounds start aching,
The years go by, grey and cheerless;
But I did, I did curse dictators
And lauded the dawn of freedom!

Whisper's chain is unsevered,
We retrace others' steps-
But foreknowledge has never
Saved one man from his end,
For how long, for how long, Lord
Not just here-everywhere
Will those desperate horses
Still submit to the rein?

Things don't get more straightforward,
Our age puts us on trial-
There's the square- will you go out,
There's the square- dare you go out,
There's the square- will you go out,
There's the square- dare you go out
When the right time arrives?

2014/4/14 - 22:21




Language: French

Version française – LA ROMANCE DE SAINT-PÉTERSBOURG – Marco Valdo M.I. – 2025
Chanson (en langue) russe – Петербургский романс – Aleksandr Arkad'evič Galič / Александр Аркадьевич Галич – 23 août 1968

« Alexandre Galitch, l’homme le plus populaire de l’U.R.S.S., le poète le plus connu par la jeunesse soviétique vient de mourir à Paris. Auteur de théâtre et de cinéma, il a été exclu en 1971 de l’Union des écrivains et de celle des cinéastes avec interdiction de publier et d’apparaître en public. Après avoir vendu ses livres et ses meubles, il fut obligé de quitter son pays, tout simplement pour ne pas mourir de faim… Galitch composait des poèmes qu’il chantait en s’accompagnant à la guitare et qui sont de petits romans ou de petits drames d’une concision verbale extraordinaire, et dont les personnages sont les gens de la rue négligés voire oubliés par la littérature officielle chauffeurs, infirmières, petits employés, caissières, retraités… Nous, leurs compatriotes, nous sommes toujours heureux de reconnaître la voix de ces gens, leur langage, leur intonation. Les chansons de Galitch ont fait ce qui est le devoir de la prose : elles ont incarné toute la société… dans une vingtaine de personnages tracés avec précision, humour et bonté. Galitch a créé à lui seul… une « comédie humaine ».
Galitch n’était ni conspirateur ni terroriste ; il était la bonté même. Pour le régime soviétique, la bonté est dangereuse. Galitch chante au nom des défavorisés, des humiliés. Il veut donc nous faire croire qu’il y a des malheureux dans notre société, qui est une démocratie parfaite ; il veut nous faire croire qu’il y a des mécontents, des mal-pensants, des marginaux. Donc, c’est un calomniateur, un dissident, un agent de l’impérialisme. Dehors ! »

Efim Etkind – Le Monde – 17 décembre 1977



PRAGUE 1968

Galitch écrivit cette chanson le 22 août 1968, en référence à la veille, quand les chars soviétiques envahirent la Tchécoslovaquie pour arrêter la politique de déstalinisation du pays. Quelques jours plus tard, un groupe de personnes, peut-être influencé par les derniers vers du poème a organisé une manifestation sur la Place Rouge à Moscou. Les manifestants ont tous été arrêtés et emprisonnés ou internés dans des asiles psychiatriques.

*

Contrairement à Mandelstam, Galitch n’a jamais été éliminé physiquement en URSS, car il était célèbre en dehors des frontières soviétiques et son élimination aurait causé des problèmes à l’État. Galitch était donc « libre » de poursuivre son travail. Galitch avait tendance à écrire constamment des poèmes sur l’actualité en URSS, révélant ainsi des informations inconnues au reste du monde. Galitch a écrit « La Romance de Saint-Pétersbourg » le 22 août 1968, en référence à la veille, lorsque les chars soviétiques ont envahi Prague, la capitale de la Tchécoslovaquie, en raison de la déstalinisation du pays. Il était l’une des rares personnes à avoir écrit sur ces événements sous un angle positif, sachant qu’il risquait d’avoir des problèmes à cause de cela. Le poème a été rendu public presque immédiatement. Quelques jours plus tard, un groupe de huit personnes s’est révolté contre l’État soviétique et a manifesté sur la Place Rouge, peut-être influencé par les derniers vers du poème. Ils ont tous été qualifiés de fous et envoyés en prison ou dans un asile, où ils ont été torturés pendant des années.

An analysis on Galitch's work




« Il ne faut pas avoir pitié de soi…
On est soi-même responsable de tous ses malheurs,
Il faut endurer ce qui peut être enduré sans méchanceté… »
(N. Karamzine)

LA ROMANCE DE SAINT-PÉTERSBOURG

Être plus calme, il le faut
Ne pas paraître, mais être !
Ici, les ponts sont les chevaux,
La nuit, ils se cabrent !
Ici, toujours en carré, là
À l’aube, les régiments
Sont du Synode au Sénat,
Alignés sur quatre rangs !

Ici, au comptoir à vin,
Près du feu jusqu’au matin
Tant de choses ont été enchantées,
Tant de choses ont été griffonnées,
Tant de choses ont été enchantées,
Tant de choses ont été griffonnées,
Va-t’en les répéter !

Toutes les peines de la terre immense
Ont frappé cette région…
À présent, par notre silence,
Nous payons notre implication !
Les gars étaient imberbes.
Jeunes soldats et jeunes aspirants,
Ces garçons fous étaient superbes,
À mes conseils, ils étaient indifférents.

Qu’ils se soignent plutôt,
Qu’ils boivent de l’eau.
La nuit, ils crient : « Patrie !
Tyran ! Aube de la liberté chérie ! »
Moi, je suis colonel, pas aspirant ;
Moi, j’ai combattu vaillamment
Et toute cette bande de chiots
Me paraissait un jeu de marmots.

Et j’avais aussi crié : « Tyrans ! »
Et j’avais aussi glorifié la liberté ;
Avec nos discours chatoyants,
On buvait le vin sans compter.
Et en ce matin fatal,
Il paraissait normal,
Il semblait très sage
D’être parti en voyage.

Pourquoi alors est-il arrivé
Que s’estompe toute ma gloire
Telle un vieil écu mité
Devant leur gloire solaire ?
Je souffre de mes blessures
Quand le temps est mauvais ;
Les années passent tristement, mais…
Moi aussi, j’avais crié : « Tyrans ! »
Et j’avais glorifié la liberté, avant !

Les murmures se sont répétés,
Nous marchons dans les traces.
Mais jamais personne n’a été sauvé
Par l’expérience !
Oh, jusqu’à quand, jusqu’où,
Et pas seulement ici, mais partout
Les chevaux de Clodt, depuis longtemps mort,
Se soumettront-ils enfin au mors ?!

Et ce n’est toujours pas plus facile,
Notre époque nous met à l’épreuve -
Pourras-tu sortir sur la place,
Oseras-tu sortir sur la place,
Peux-tu sortir sur la place,
Sortir sur la place, oseras-tu,
Le moment venu ?!

Seront-ils encore là
À l’aube, les régiments
Du Synode au Sénat,
Alignés sur quatre rangs ?

Contributed by Marco Valdo M.I. - 2025/10/7 - 11:40




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