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N’insultez pas les filles

Gaston Montéhus
Langue: français



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‎[1906]‎
Versi di Gaston Montéhus ‎
Musica di Raoul Chantegrelet e Pierre Doubis
Testo trovato sul sito di ‎‎Marie-Victoire Louis ‎che cita come fonte il volume intitolato “La Mémoire des chansons - 1200 chansons du Moyen-Age ‎à 1919”, a cura di Martin Pénet, Omnibus/France culture, 2001.‎
Originariamente pubblicata sulla rivista musicale “Le rêve du chanteur” edita a Parigi da Honoré ‎Pion. ‎



Ah ! combien de jeun’s ouvrières,
Ah ! combien de petits trottins,
Qui voudraient, ayant l’âme fière,
Qui voudraient suivre le bon chemin.
Mais hélas les patrons d’usine
Sont pour ell’s maint’nant sans pitié,
Ils leur donn’nt des salair’s de famine,
V’là pourquoi y tant d’prostituées

N’insultez pas les filles
Qui s’vend’nt au coin des rues,
N’insultez pas les filles
Qu’la misère a perdues.
S’il y avait plus d’justice
Dans notre société
On n’verrait pas tant d’vices
S’étaler su’l’pavé

Oui mon cœur bondit de colère,
Quand je vois ces exploiteurs
Qui sans hont’ viv’nt de la misère
Et de plus sont couverts d’honneurs ;
Ces gens-là nous parl’nt de morale !
Taisez-vous, baissez votre front,
C’est vous qui avez les mains sales !
La misère n’est pas un affront. ‎

N’insultez pas les filles
Qui s’vend’nt au coin des rues,
N’insultez pas les filles
Qu’la misère a perdues.
S’il y avait plus d’justice
Dans notre société
On n’verrait pas tant d’vices
S’étaler su’l’pavé

Quand on rafle ces pauvres filles,
Comm’ c’est pas du monde aristo,
On les jett’ comm’ de vraies guenilles
Dans l’panier qui va au dépôt.
Mais quand c’est un’ catin très vile,
Femm’ du mond’ qui fait des sal ‘s coups,
On lui donne une automobile,
Et les juges s’mett’ent à ses genoux. ‎

N’insultez pas les filles
Qui s’vend’nt au coin des rues,
N’insultez pas les filles
Qu’la misère a perdues.
S’il y avait plus d’justice
Dans notre société
On n’verrait pas tant d’vices
S’étaler su’l’pavé

Respectez donc les filles
Qui s’vend’ent au coin des rues,
Respectez donc les filles
Qu’la misère a perdues ;
Pour qu’les rafles soient sérieuses
Montez dans les salons,
Vous y trouv’rez des gueuses
Qui versent le poison. ‎

envoyé par Dead End - 28/12/2012 - 09:43




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