Lingua   

Monsieur William

Jean-Roger Caussimon
Lingua: Francese


Jean-Roger Caussimon

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Monsieur William

Chanson française – Monsieur William – Jean-Roger Caussimon – 1950
Paroles de Jean-Roger Caussimon – Musique de Léo Ferré.

On énumèrera pour commencer certains des très nombreux interprètes de cette chanson sur une période qui s'étale sur des dizaines d'années et il y en a toujours : à commencer par Léo Ferré, puis Jean-Roger Caussimon ou Philippe Léotard , ou Philippe Clay ou Serge Gainsbourg, ou Barbara, ou Les Frères Jacques, ou plus récemment Jacki Feydi... On y ajoutera Juliette et Maurane...
Il y eut aussi Lavilliers et la toute première interprète : Catherine Sauvage. Il y a même Gian Maria Testa...

et on dira également que :

Monsieur William, c'est aussi un livre - dont l'auteur est également Caussimon :
Monsieur William - Jean-Roger Caussimon (texte) Jean-Pierre Blanpain (images ) - Éditeur : esperluete
« Un livre noir pour une chanson noire... Dans le plus pur esprit « polar », Monsieur William se fait assassiner en pleine rue, pour un moment d’audace, un flirt avorté. Jean Pierre Blanpain lui donne corps bien après que Jean-Roger Caussimon l’ai chanté. Car « Monsieur William » c’est avant tout une chanson, écrite en 1950 par Jean-Roger Caussimon et mise en musique par Léo Ferré. Chantée par l’un et par l’autre, elle fut d’abord créée par Catherine Sauvage avant de connaître de nombreuses interprétations, dont celles des Frères Jacques, Philippe Clay, Serge Gainsbourg, et plus récemment celles de Philippe Léotard, Pascale Dehoux et Tête à têtes, des Rita Mitsouko, Bernard Lavilliers, Jean Guidoni, Nadâme, Jacki Feydi ou de l’Orphéon… S’inspirant de l’esprit « série noire » du texte, les linogravures de Jean-Pierre Blanpain se jouent des contrastes. Les images fourmillent de détails et références qui feront le bonheur des amateurs ! »


Ohlala, Marco Valdo M.I., cette avalanche d'érudition pour une chanson, dont on ne sait même pas encore si elle a sa place dans les CCG..., dit Lucien l'âne en jetant en l'air son long museau d'âne.

Et bien, Lucien l'âne mon ami, je m'en vais te répondre et de la plus simple façon... Monsieur William est le représentant de ces cols blancs, que le sociologue étazunien Wright Mills a si bien portraiturés, et dont il fit une étourdissante étude... Ces employés qui ont fait – au prix de l'ennui le plus profond et de la conformité la plus cravatée : chemise, veste, cravate... l'armée des travailleurs de bureau si indispensable à la machinerie qui, à présent encore, écrase le monde. C'était déjà tout aussi vrai en 1950 quand Jean-Roger Caussimon écrivit cette superbe chanson. Fabrizio De André lui-même publia une "Storia di un Impiegato" ("Story of a White-collar")... Mais Monsieur William, c'est aussi cette fracture qui traverse l'histoire des Zétazunis et du monde : le racisme. On y trouve aussi une évocation terrible de New-York et de la civilisation urbaine qui comme un chancre s'étend sur la planète... Et dernière petite précision anecdotique quant à cette chanson : son histoire se passe dans une rue de New-York qui n'existe pas et n'existera jamais – la treizième avenue, tant est grande la superstition de certains... Les mêmes qui écrivent sur leurs billets de banques : In God we trust....


Il faudrait y mettre le holà, dit Lucien l'âne, à cette foutue civilisation, qui gangrène jusqu'aux îles les plus lointaines Histoire de Naru et qui nous réserve le même sort, à nous les ânes et à tous les habitants de la planète. « Noi, non siamo cristiani, siamo somari », disaient les paysans de Lucanie à Carlo Levi et c'est pareil pour presque toute la population du monde – à part les riches et ceux qui les servent en espérant le devenir un jour eux-mêmes et qui, comme tu le sais, mènent une guerre contre les pauvres, sournoise sans pitié, une guerre que nous avons appelée La Guerre de Cent Mille Ans. Crois-moi, Marco Valdo M.I., mon ami, il est des plus utiles de tisser son linceul à ce vieux monde ennuyeux, raciste, cancéreux et cacochyme.


Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.

C'était vraiment un employé modèle
Monsieur William
Toujours exact et toujours plein de zèle
Monsieur William
Il arriva jusqu'à la quarantaine
Sans fredaine
Sans le moindre petit drame
Mais un beau
Soir du mois d'août,
Il faisait si beau
Il faisait si doux
Que Monsieur William s'en alla
Flâner droit devant lui au hasard et voila!
Monsieur William vous manquez de tenue,
Qu'alliez-vous faire dans la treizième avenue
Il rencontra une fille bien jeunette
Monsieur William
Il lui paya un bouquet de violettes
Monsieur William
Il l'entraîna à l'hôtel de la pègre
Mais un nègre
A voulu prendre la femme
Monsieur William,
Hors de lui,
Lui a donné des coups de parapluie
Oui mais le nègre dans le noir
Lui a coupé le cou
En deux coups
De rasoir
Monsieur William vous manquez de tenue
Qu'alliez-vous faire dans la treizième avenue
Il a senti que c'est irrémédiable
Monsieur William
Il entendit déjà crier le diable
Monsieur William
Aux alentours il n'y avait personne
Qu'un trombone
Chantant la peine des âmes un aveugle en gémissant
Sans le savoir a marché dans le sang
Puis dans la nuit a disparu
C'était peut-être le destin qui marchait dans les rues
Monsieur William vous manquez de tenue!
Vous êtes mort dans la treizième avenue.

inviata da Marco Valdo M.I. - 9/11/2011 - 18:56




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