Lingua   

Le Poinçonneur des Lilas

Serge Gainsbourg
Lingua: Francese


Serge Gainsbourg

Lista delle versioni e commenti


Ti può interessare anche...

Dal nostro inviato speciale
(Giangilberto Monti)
S.S. in Uruguay
(Serge Gainsbourg)
La chanson du forçat (Vidocq)
(Serge Gainsbourg)


Le Poinçonneur des Lilas
Le-Poinconneur-Des-Lilas

Chanson française - Le Poinçonneur des Lilas – Serge Gainsbourg – 1959

poinconneur parisD'abord, dit Lucien l'âne, je voudrais bien, Marco Valdo M.I., mon ami, que tu me dise exactement ce qu'est un poinçonneur et en plus, un poinçonneur des lilas.

Eh bien, Lucien l'âne mon ami, je comprends parfaitement que tu me poses cette question, car des poinçonneurs dans le métro, il n'y en a plus... Le poinçonneur, comme son nom l'indique, était là pour poinçonner. C'est-à-dire à l'aide d'une petite machine à main – dénommée fort justement poinçonneuse – faire un trou dans le billet de transport que devait présenter le voyageur afin de prouver qu'il avait payé son droit de transport. Il fut un temps où on trouvait des poinçonneurs partout. S'il n'y en a plus, ce n'est pas par grandeur d'âmes des patrons, mais parce que le poinçonneur aussi mal payé qu'il fut, coûtait encore trop cher... On l'a remplacé par une machine... Et les patrons ont encaissé la différence. Quant aux Lilas, c'est une station du métro parisien, située à la Porte des Lilas.

Ah, je vois. Ce serait un personnage comme celui qu'on voit avec une casquette dans le train ou le tram, ou le bus... et qui vérifie et en effet, troue les billets.

Exactement. Mais, figure-toi, Lucien l'âne mon ami, que personne n'avait ici remarqué que cette chanson de Gainsbourg, ce Poinçonneur des Lilas racontait une histoire de désespoir au travail, de mort lente par le travail, de suicide d'un travailleur... En somme, qu'elle était une CCG, une chanson contre la guerre, une chanson qui prend sa place de plein droit dans les chansons de la Guerre de Cent Mille Ans, cette guerre que les riches font aux pauvres pour continuer à les dominer, pour en tirer le max de profit, pour les exploiter tout bonnement, pour accroître ad infinitum (c'est-à-dire jusqu'à la mort des pauvres et de l'espèce toute entière, eux – les riches – y compris, qui ne sont en finale que de sales gamins avides et cons) leurs privilèges et leurs richesses. Le poinçonneur était un métier terrible, un métier de ces métiers dont tout être humain honnête ne pouvait que souhaiter la disparition. La disparation du métier, mais pas le suicide de ceux qui étaient contraints à le pratiquer par le régime du salariat, qu'il vaut la peine d'appeler par son vrai nom : le Service de Travail Obligatoire. Poinçonneur : un de ces métiers parfaitement inutiles à partir du moment où le transport devient gratuit. Un métier assassin, comme il appert du récit de Serge.

Oh oui, dit Lucien l'âne, ce métier est aussi idiot et criminel que de mettre un âne à faire tourner la meule... Crois-moi, Marco Valdo M.I., aussi vrai que tu es mon ami, il nous faut nous remettre à notre tâche, gratuite et choisie en raison de son utilité majeure, il nous faut recommencer à tisser le linceul de ce vieux monde glauque, sombre, mortifère et cacochyme.

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Je suis le poinçonneur des Lilas
Le gars qu'on croise et qu'on ne regarde pas
Y a pas de soleil sous la terre, drôle de croisière
Pour tuer l'ennui, j'ai dans ma veste
Les extraits du Reader's Digest
Et dans ce bouquin y a écrit
Que des gars se la coulent douce à Miami
Pendant ce temps que je fais le zouave
Au fond de la cave
Paraît qu'il n'y a pas de sots métiers
Moi je fais des trous dans des billets

Je fais des trous, des petits trous, encore des petits trous
Des petits trous, des petits trous, toujours des petits trous
Des trous de seconde classe, des trous de première classe.

Je fais des trous, des petits trous, encore des petits trous
Des petits trous, des petits trous, toujours des petits trous
Des petits trous, des petits trous, des petits trous, des petits trous

Je suis le poinçonneur des Lilas,
Pour Invalides changer à l'Opéra,
Je vis au cœur de la planète
J'ai dans la tête un carnaval de confettis
J'en amène jusque dans mon lit.
Et sous mon ciel de faïence
Je ne vois briller que les correspondances
Parfois je rêve, je divague, je vois des vagues
Et dans la brume au bout du quai
Je vois un bateau qui vient me chercher

Pour sortir de ce trou où je fais des trous
Des petits trous, des petits trous, toujours des petits trous

Mais le bateau se taille
Et je vois que je déraille
Et je reste dans mon trou à faire des petits trous
Des petits trous, des petits trous, toujours des petits trous
Des petits trous, des petits trous, des petits trous, des petits trous

Je suis le poinçonneur des Lilas,
Arts et Métiers direct par Levallois
J'en ai marre, j'en ai ma claque de ce cloaque.
Je voudrais jouer la fille de l'air
Laisser ma casquette au vestiaire.
Un jour viendra, j'en suis sûr
Où je pourrai m'évader dans la nature
Je partirai sur la grand route
Et coûte que coûte
Et si pour moi il est plus temps
Je partirai les pieds devant.

Je fais des trous, des petits trous, encore des petits trous
Des petits trous, des petits trous, toujours des petits trous

Y a de quoi devenir dingue
De quoi prendre un flingue.
Se faire un trou, un petit trou, un dernier petit trou.
Un petit trou, un petit trou, un dernier petit trou

Et on me mettra dans un grand trou.
Et je n'entendrai plus parler de trous
Plus jamais de trous, de petits trous
De petits trous, de petits trous.

inviata da Marco Valdo M.I. - 12/9/2011 - 21:30




Lingua: Italiano

Traduzione italiana di Francesco Forlani da ‎‎Nazione Indiana

‎“Pur restando abbastanza fedele al testo, ho comunque preferito privilegiare l’elemento metrico e le ‎rime, di modo che la canzone la si potesse cantare anche in italiano. In verità, esiste anche un’altra ‎versione in italiano, curata e cantata da Giangilberto Monti …”‎
IL BIGLIETTAIO DI LILAS

Sono il bigliettaio di Lilas
quello che vedi ma non guardi mai
e non c’è sole sotto terra
Strana crociera
Per fare in fretta e che finisca
Ho un Reader Digest nella tasca

Leggo quel che è scritto con le dita
Di gente che a Miami fa la vita
Io faccio lo schiavo sulla linea
Sotto in cantina
non ci son mestier da inetti
Io faccio buchi sui biglietti

Faccio buchi, mini buchi, sempre solo buchi
Mini buchi, solo buchi, solo sempre buchi
Buchi in prima classe, di seconda classe
Faccio buchi, solo buchi, sempre solo buchi
Mini buchi, tanti buchi, sempre solo buchi
Tutti buchi, tanti buchi, sempre buchi, solo buchi.‎

Sono il bigliettaio di Lilas
Per Invalides cambiate ad Opéra
Vivo nel cuore della festa
Ho nella testa
Coriandoli come un biglietto
Di carnevale fin dentro al letto

Sotto questo cielo di piastrelle
Le luci dei convogli sono stelle
Allora sogno e quello è il solo svago
Sono ondivago
e nella nebbia alla banchina
una nave si avvicina ‎

Per portarmi via dal buco dove faccio buchi
tanti buchi, solo buchi, sempre solo buchi
quella prende il largo,
la testa è uno svacco
così resto nel mio buco a fare un altro buco
solo buchi, tanti buchi, sempre solo buchi

Sono il bigliettaio di Lilas
Arts et Metiers fino a Levallois
Non ne posso più e non mi vergogno
Da questa fogna
Di andare via troverò il modo,
E appenderò il cappello al chiodo

Verrà poi quel giorno sono certo
Che me ne andrò per strada all’aria aperta
Nella natura inizierò il mio viaggio
Pago il pedaggio
Ma se il mio sogno non lo vale
evaderò all’orizzontale

Faccio buchi, mini buchi, sempre solo buchi
Mini buchi, solo buchi, solo sempre buchi
c’è da andare fuori, meglio farsi fuori
solo un buco, un altro buco, un ultimo buco
mi metteranno in un gran buco, senza buchi, niente buchi,
mai più buchi, niente buchi, basta buchi, mai più.‎

inviata da Bartleby - 13/9/2011 - 07:53




Lingua: Italiano

Versione italiana di Giangilberto Monti dall’album “Maledette canzoni”, 2006.‎
IL CONTROLLORE DEL METRÒ

Sono un controllore da metrò
incrocio folle che non rivedrò
niente sole sottoterra qui vado in palla
e per uccidere la noia sfoglio articoli di moda.
Scrivono i soliti problemi
che i ricchi se la spassano a Miami
invece qui faccio lo schiavo e nel mio covo
come un mestiere d'altri tempi faccio buchi nei biglietti.‎

Faccio buchi, tanti buchi, sempre solo buchi
tutti buchi, solo buchi, solo sempre buchi
buchi d'alta classe o di ultima classe
faccio buchi, solo buchi, sempre solo buchi
tutti buchi, tanti buchi, sempre solo buchi
tutti buchi, tanti buchi, sempre buchi, solo buchi.‎

Sono un controllore da metrò
da qui cambiate e poi che ne so
vivo nel cuore del pianeta e la mia meta
sono coriandoli di carta un carnevale sulla porta.
Per cielo solo piastrelle
e corrispondenze per stelle
a volte sogno, divago e vedo un lago
sul binario c'è una nave la foschia mi porta altrove.‎

Per uscire da quel buco dove faccio buchi
tanti buchi, solo buchi, sempre solo buchi
ma la nave sbaglia sento che deraglia
così resto nel mio buco a fare un altro buco
solo buchi, tanti buchi, sempre solo buchi
tutti buchi, tanti buchi, sempre buchi, solo buchi.‎

Sono il controllore del metrò
per l'Operà si cambia tra un bel po'
ma che palle questa fogna è una vergogna
fosse per me sarei una diva e al guardaroba la divisa.
Ma son sicuro che un giorno
alla natura ritorno
me ne andrò via in qualunque posto ad ogni costo
e se di tempo non ne avrò anche da morto partirò

Faccio buchi, tanti buchi, sempre solo buchi
tutti buchi, solo buchi, solo sempre buchi
è un binario storto da spararsi un colpo
farsi un buco, solo un buco, un piccolo buco
solo un buco, un altro buco, un ultimo buco
e finirò in un grande buco lì nessuno farà buchi
mai più buchi, niente buchi, basta buchi, mai più.‎

inviata da Bartleby - 13/9/2011 - 07:53




Pagina principale CCG

Segnalate eventuali errori nei testi o nei commenti a antiwarsongs@gmail.com




hosted by inventati.org