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Lettera ad Angela

Ivan Della Mea
Lingua: Italiano (Lombardo Milanese)


Ivan Della Mea

Lista delle versioni e commenti


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[1972]
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Album: Se qualcuno ti fa morto
A Daniela -k.d.- [RV]

vandell

"Angela è mia moglie. Si cerca di fare a metà. Per tante ragioni, siamo abbastanza soli e isolati, cani sciolti. Abbiamo una figlia e cerchiamo di non insegnarle a gridare 'viva Mao' o a salutare a pugno chiuso o a dire 'lotta dura senza paura'. Cerchiamo anche di essere abbastanza compagni per vedere insieme, tutti e tre, se ci riesce di vivere un po' meglio e un po' più liberi: da adesso e non da domani." (Ivan della Mea, 1972)

Angela Della Mea, l'ho conosciuta di persona. E non ho da dire altro, a parte...a parte un inchino e un "cazzo quanto mi manca Ivan". [RV]
Lé la me dà un basin e la va in lètt
mi spèri che la dorma in alegria,
quatada in fin al nas sota i cuvèrt,
"te vöri bèn, ma tant, Angela mia"

Quand rivi a cà sgiunfaa del gran lauràa
a gh'ho la crapa tüta in scunfundèra,
me rièss dümaa de dii: "Cume la va?"
de dii: "Se l'è che màngium questa sera?"

E inscì anca l'amur gh'ha minga 'l fiaa,
el fiaa per un basin, una caréssa,
mi vorarìa, ma 'l cör l'è chi saraa
da tanti uur de ball e de stanchéssa

Lauràa, pagàa, sc-ciopàa, lauràa inscì,
l'amur se streng' in cör e 'l dis pù gnènt
laùri, paghi e sc-ciopi e vò a dürmii,
che inscì el mè padrun a l'è cuntent

Eh già, padrun dell'èla, adèss vò in lètt,
vò in lètt, ma pien d'amur e d'alegria,
dersèdi la mè dona con rispètt
per digh "Te vöri ben, Angela mia",
per digh "Te vöri ben, Angela mia",
per digh "Te vöri ben, Angela mia".

inviata da Riccardo Venturi - 14/11/2010 - 17:21




Lingua: Italiano

Versione italiana
Dal libretto dell'album: "Ivan Della Mea-Antologia"
Ed. Ala Bianca, 2010
LETTERA AD ANGELA

Lei mi dà un bacino e va a letto
Io spero che dorma in allegria
Acquattata fino al naso sotto le coperte
"ti voglio bene, ma tanto, Angela mia"

Quando arrivo a casa stanco per il gran lavoro
Ho la testa tutta in confusione
Mi riesce appena di dire "Come va?",
Di chiedere "Cosa mangiamo questa sera?"

E così anche l'amore non ha il fiato
Il fiato per un bacino, una carezza
Io vorrei, ma il cuore è qui, chiuso
Da tante ore di palle e di stanchezza

Lavorare, pagare, scoppiare, lavorare così
L'amore si stringe in cuore e non dice più niente
Lavoro e pago e scoppio e vado a dormire
Ché così il mio padrone è contento

Eh già, padrone del cavolo, ora vo a letto
Vo a letto, ma pieno d'amore e d'allegria
E sveglio la mia donna con rispetto
Per dirle: "Ti voglio bene, Angela mia",
Per dirle: "Ti voglio bene, Angela mia",
Per dirle: "Ti voglio bene, Angela mia".

14/11/2010 - 17:31




Lingua: Scozzese

Scottish version by Riccardo Venturi
fu' wi' luve an' joy
November 14, 2010
A LETTER TO ANGELA

She gies me ae little kiss an' gaes to bed,
I hope she sleips we' an' in fu' joy
Cruikit tull her nose under the blankets
“I luve ye so meickle, Angela my luve.”

An' whan I cume hame sae tird wi' work
My heid is fu' wi' muddle, my mind gaes jumbled
I anly can say her, “How are ye?”,
An' ask her, “What's there for dinner tonicht?”

An' sae e'en luve haes nae voice,
Nae fondlan' voice for ae little kiss,
I'd want to, bit I feel my hart lockit
Wi' sae many hours o' lies an' tiredness.

An' work an' pay an' breik, an' work this way
Luve's lockit in my hart an' can say naethin'
I work an' pay an' breik an' gae to sleip
An' so my master's happy oh yea sae happy

Oh yea, master, my feit! Now I gae to bed,
To bed, bit fu' wi' luve an' fu' wi' joy
An' I wak up my wife wi' respect
To tell her, “I luve ye, Angela, my luve",
To tell her, "I luve ye, Angela, my luve",
To tell her, "I luve ye, Angela, my luve".

14/11/2010 - 21:06




Lingua: Francese

Version française – LETTRE À ANGELA – Marco Valdo M.I. – 2010
Chanson italienne (Lombard milanais) – Lettera a Angela – Ivan Della Mea – 1972

vandell

« Angela est ma femme. On cherche à s'en sortir. Pour tant de raisons, nous sommes assez seuls et isolés, chiens perdus. Nous avons une fille et nous cherchons à lui enseigner à ne pas crier « Vive Mao » ou à saluer le poing levé ou à dire « lutte dure et sans peur ». Nous cherchons aussi à être assez camarades pour voir ensemble, tous les trois, s'il est possible de vivre un peu mieux et un peu plus libres dès maintenant et non à partir de demain. » ( Ivan Della Mea, 1972 )

« Angela Della Mea, je l'ai connue personnellement. Et je n'ai rien d'autres à ajouter, à part... à part une révérence et un « putain qu'il me manque Ivan ». [R.V.]

L'autre soir, je vais te raconter, mon cher Lucien l'âne et ami, un peu ce qui s'est passé l'autre soir à une sorte de conférence où plusieurs orateurs parlaient de Politique et révolution. C'est assez rare ces temps-ci, tu en conviendras, pour que je commente l'événement. Il y avait là des représentants de plusieurs partis, tout ce qu'on avait pu rassembler à gauche de la droite. Comme tu sais, et comme tu le penses toi-même, je n'ai que fort peu d'intérêt pour les « politiques », du moins dans leur version parlementaire, élective et démocratique. Je n'imaginais pas trop ce qu'ils pourraient bien raconter et ce fut à peu près ça. Un ronronnement collectif.

Mais qu'allais-tu faire dans cette galère, mon bon ami Marco Valdo M.I. ? Qu'allais-tu faire dans ce cénacle, toi qui clairement n'en as rien à cirer...

J'allais... J'allais saluer quelques connaissances et encourager les orateurs dans leur étrange performance. Ils se sont tous bien gardé d'entrer dans le vif du sujet. D'ailleurs, à les entendre, il semblait bien que c'était là un sujet sans cause, un sujet vide. Un mot fort ancien dont on ne sait plus trop à quoi il correspond dans la vie quotidienne contemporaine et surtout, dans la vie des partis. Une sorte d'incongruité, vaguement historique. Mais rassure-toi, je ne m'attendais pas à autre chose. La révolution vue par le système, c'est du passé, c'est une sorte de folklore ou quand il la prend au sérieux, il al réduit à un épouvantail qu'il agite pour effrayer nos bonnes gens. Évidemment, quand elle va leur tomber sur le nez, ils en feront une de tête. Du moins, s'il leur en reste encore une...

Comment expliques-tu cette apathie, cette mise en désuétude ?, dit Lucien l'âne. Car pour moi, elle est toujours là, présente, très présente, juste sous la couche de bave médiatique... Un peu comme la lave sous l'Etna... En somme, nous vivons sur un volcan ou sur une faille sismique, une faille systémique et cette faille, c'est ce qui fait toute l'histoire de la Guerre de Cent Mille Ans que les riches mènent avec une sombre obstination contre les pauvres afin de renforcer encore et toujours et leurs richesses, et leurs pouvoirs, et leurs instruments de domination, et leurs privilèges. Je ne sais, Mon ami Marco Valdo M.I., si tu connais quelque chose à la tectonique des plaques, à la dérive des continents et à tous ces mouvements géologiques si mystérieux... C'est quelque chose comme ça qui est est à l’œuvre, mais en plus rapide, cependant.

Ou alors, Lucien l'âne mon ami, c'est vers les nuages qu'il faut regarder, les nuages et les vents... On ne sait jamais trop ce qu'ils vont soudainement se mettre à faire... Tout est calme, le ciel est bleu, la plage est blanche, la mer est vert émeraude, la ville joue du jazz et voici, Katerina... qui vient tout balayer. C'est juste une sorte de modélisation, une sorte d'épure, d'esquisse... Mais c'est de cet ordre-là. Cela dit, ici et maintenant, hic et nunc, que faut-il faire ? Comment analyser ce monde, si ce n'est dans sa dualité, dans son irréductible affrontement, dans cet écart fondamental et essentiel entre les deux sociétés qui se superposent. Les patrons et ceux qui les servent, d'un côté; les humains, de l'autre. C'est cela qui n'a jamais été dit, ni abordé par nos politiques... L'incompatibilité totale entre ces deux mondes : celui qui vise à la richesse et celui qui instituera la pauvreté comme nécessaire et seule voie vers la sagesse... Le refus de consommer, le refus du poison social qu'est la richesse, de ce filtre vénéneux qui asservit, de cet élixir de collaboration... Comme disait Léo : « l'honneur de ne jamais paraître à la télévision ». Non mollare, mai ! Ne collaborez jamais, c'est la seule voie.

En attendant, comme Ivan Della Mea, se proposait de le faire avec sa femme et sa fille, vivons, vivons nos amours, vivons nos jours, vivons nos nuits – avec nos enfants, avec nos amis et tranquillement, patiemment, tissons le linceul de ce vieux monde hypnotique et cacochyme.

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I et Lucien Lane.
LETTRE À ANGELA

Elle me donne un baiser et va au lit
J'espère qu'elle dort tranquille
Emmitouflée jusqu'au nez sous les couvertures
« Je t'aime, je t'aime tant, mon Angela »

Quand je rentre à la maison crevé du travail
J'ai la tête toute confuse
J'arrive à peine à dire « Comment ça va ? »
À demander : « Qu'est-ce qu'on mange ce soir ? »

Et même l'amour n'a pas le souffle
Le souffle pour un baiser, une caresse
Je voudrais, mais mon cœur est là, fermé
Par tant d'heures de conneries et de fatigue.

Travailler, payer, crever, travailler ainsi
L'amour se resserre dans le cœur et il ne dit plus rien
Je travaille, je paye, je crève et je vais dormir
C'est ainsi que mon patron est content.

Eh, patron de mes deux, maintenant je vais au lit
Je vais au lit, mais empli d’amour et de joie
Et j'éveille ma femme avec respect
Pour lui dire : « Je t'aime, Angela mia »,
Pour lui dire : « Je t'aime, Angela mia »,
Pour lui dire : « Je t'aime, Angela mia ».

inviata da Marco Valdo M.I. - 15/11/2010 - 19:25





Μετέφρασε στα Ελληνικά ο Ρικάρντος Βεντούρης
10-05-2017 13:48

ΓΡΑΜΜΑ ΣΤΗΝ ΑΓΓΕΛΑ

Αυτή μου δίνει φιλάκι και πάει για ύπνο,
ελπίζω να κοιμηθεί με χαρά,
κρυμμένη ως το μύτι κάτω απ' τις κουβέρτες,
σ' αγαπώ τόσο πολύ, 'Αγγελα μου

Σαν φτάνω σπίτι εξαντλημένος απ' τη δουλειά
δε μπορώ να σταθώ στα πόδια μου απ' το πονοκέφαλο,
μπορώ μόνο να της πω, Τί κάνεις,
να της ρωτήσω, Τί τρώμε απόψε;

'Ετσι κι η αγάπη δεν έχει ανάσα,
ανάσα γι' ένα φιλάκι ή ένα χάδι
θα ήθελα, μα η καρδιά μου 'ναι 'δω κλειστή,
κουρασμένη με μπούρδες όλη τη μέρα.

Να δουλεύουμε, πληρώνουμε και ξεσπάμε,
η αγάπη σφίγγεται στην καρδιά και δε λέει τίποτα πια.
Δουλεύω και πληρώνω και ξεσπώ και πάω για ύπνο,
κι έτσι το αφεντικό μου πετά απ' τη χαρά του

Καλά, αφεντικό σκατά, τώρα πάω για ύπνο,
πάω για ύπνο μα γεμάτος αγάπη και χαρά,
και ξυπνώ τη γυναίκα μου με σεβασμό
να της πω, Σ' αγαπώ τόσο πολύ, 'Αγγελα μου,
να της πω, Σ' αγαπώ τόσο πολύ, 'Αγγελα μου,
να της πω, Σ' αγαπώ τόσο πολύ, 'Αγγελα μου.

10/5/2017 - 13:49




Lingua: Svedese

Svensk version / Versione svedese / Swedish version / Version suédoise / Ruotsinkielinen versio:
Riccardo Venturi, 20-2-2019 02:00

BREV TILL ANGELA

Hon ger mej en liten kyss o lägger sej
Ja hoppas hon ska sova med glädje
Krypt ihop o täckt i sängen upp till näsan,
“Ja älskar dej så mycket, Angela min.”

Dödstrött efter en hel arbetsdag
Har ja mitt huve helt i förvirring,
Ja kan bara säja “Hur står det till ?”
O fråga henne “Va ska vi äta i kväll ?”

Kärleken tappar andan, utan kraft
För en kyss, en smekning, en leende,
Det ville ja, men ja känner mej tung
I hjärtat, trött på lögner o dumheter.

Betala, arbeta, jobba o krevera,
Kärleken ä tryckt i hjärtat o blir stum.
Ja jobbar o betalar o lägger mej
Så att min chef blir rik o glädjer sej.

Jaså, du skitchef min, nu lägger ja mej,
Lägger ja mej med kärlek o med glädje,
O ja säjer min fru med känslighet,
Ja älskar dej så mycket, Angela min,
Ja älskar dej så mycket, Angela min,
Ja älskar dej så mycket, Angela min.

20/2/2019 - 02:02


Proprio stasera l'ho rivista, Angela Della Mea; e quando la rivedo mi viene sempre da cantarmi la "Lettera" a lei dedicatale dal marito. E ogni volta che mi canto quella canzone, mi viene da pensare che sia una belle più belle, e soprattutto una delle più vere, canzoni d'amore che siano mai state scritte. Ho purtroppo notato che i link "Deezer" per ascoltarla da questa pagina sono scaduti, e li ho quindi rimossi in quanto inutili; sarà possibile trovarne degli altri? E sarà possibile che qualcuno "fabbrichi" un qualcosa da mettere su YouTube, che sia un pochino più stabile? Lo dico perché non avere la "Lettera ad Angela" in ascolto mi dispiace davvero molto.

Riccardo Venturi - 4/11/2012 - 23:36


A questo punto, però, dopo un po' di anni bisognerà che racconti una cosa, che poi è anche una delle più cosmiche figure di merda che io abbia mai fatto in vita mia. L'avevo vista sì, quella sera e altre volte, la moglie di Ivan Della Mea, e le avevo parlato persino di questa bellissima canzone chiedendole fra l'altro perché Ivan in concerto non la cantava mai (per ascoltarla in un concerto, ho dovuto aspettare i Suonatori Terra Terra, che però la cantano in italiano in una loro traduzione che non mi è mai riuscito registrare). E la moglie di Ivan sorrideva in modo un po' strano. Il mistero è stato risolto qualche tempo dopo, quando qualcuno del De Martino mi ha fatto presente che la canzone è sì bellissima, ma è stata scritta per la prima moglie di Della Mea, Angela appunto, con cui è stato sposato dal 1969 al 1973 (questa canzone è stata quindi scritta un anno prima della loro separazione), mentre la signora cui tessevo le lodi della canzone si chiama in tutt'altro modo ed è stata la sua seconda moglie. Insomma, credevo che Angela fosse lei. Da sotterrarsi, insomma. Ed ecco spiegato perché Ivan non la cantava mai...

Riccardo Venturi - 10/7/2015 - 17:37


...sono arrivata a questo link cercando il testo di "Lettera a Angela", che cmq si può ascoltare su Youtube, cosa che tempo fa non ero riuscita a fare...
concordo è una canzone bellissima che mi commuove ancora nella sua semplicità VERA
un saluto ai resistenti

marella marraccini - 24/3/2016 - 15:50


Un saluto a te Marella e grazie per il tuo commento. Grazie perché mi fa sempre un gran piacere quando vedo che questa canzone di Ivan viene apprezzata e cercata, la considero una della più belle che abbia mai scritto. Mi spiace davvero di non essere ancora riuscito a trovare da qualche parte la versione italiana che a volte cantano i Suonatori Terra Terra, e dire che li ho visti anche pochi giorni fa a Piadena e mi sono scordato per l'ennesima volta di chieder loro il testo. Un episodio molto bello successe qualche anno fa mentre i Suonatori si esibivano al CPA Firenze Sud cantando anche questa canzone, e dicendo che (essendo di Pontassieve), ne avevano fatto il testo in italiano perché non se la sentivano di cantarla in milanese. Ma alla fine della canzone gli acchiappai il microfono e la cantai io, l'ultima strofa, in un milanese da far pietà (sono di Firenze pure io). Vabbè, solo per ricordare Ivan e questa meravigliosa canzone d'amore operaio. Ciao Marella e torna a trovarci!

Riccardo Venturi - 25/3/2016 - 02:37


I Suonatori Terra Terra: Lettera ad Angela (in italiano)
Istituto Ernesto De Martino, Sesto Fiorentino, 16 giugno 2019: Concerto collettivo a dieci anni dalla scomparsa di Ivan Della Mea, e a un mese da quella di Paolo Ciarchi

Riccardo Venturi - 19/6/2019 - 15:54




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