Lingua   

Jambes minces

Marco Valdo M.I.
Lingua: Francese




Dans un jardin toujours en deuil,
À mes cannes jaunies et contournées,
À mes jambes minces, pendent encore les feuilles
Violettes de la saison écoulée.
Mes bras amaigris, raides planches,
Mâts sans voile et sans vent,
Taches rousses sur la peau blanche,
Flottent dans l'air mollement.
Mon regard asymétrique et ma voix,
La différence de ton de mes cordes vocales,
Parlent de mon échine aux douleurs infernales,
Du corps à soutenir et de son poids.
Mes pas circonspects avancent dans une rue minée,
Avec une légèreté prudente et mesurée,
Posent un pied sans appuyer,
Prêts déjà à le retirer.
Monde régi par la volonté d'autrui
Ainsi, jour après nuit, on vit
Sous le contrôle permanent
De nos gestes, de nos mouvements.
Nos cris rouges sang hurlent dans le noir
Contre les manières du pouvoir,
Horaires inflexibles, jours égaux et sévères,
Quel nom donner, ami,
À tout cela, prison ou galère ?
Notre Histoire vire de l'azur au gris
Ses couleurs ternes habillent les nues.
Dormant dans une ville inconnue,
Dans la même auberge de passage,
Ton père avait emporté
Pour le souvenir, un cendrier doré.
La table jaune et verte garde son message.
Bleu et clair sur le ciel,
Le courant d'air doux et tremblant
Enlace le vol noir des hirondelles.
Bouger à petits pas hésitants,
Ne pas regarder en sortant,
La prison peut s'ouvrir,
Supposition, croyance, illusion
Notre réel est souffrir, souffrir, souffrir
Sans que jamais finisse la chanson.



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