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Tempo della prigione

Presi per caso
Langue: italien


Presi per caso

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Testo di A. Hellmann
Musica di S. Ferraro

Lyrics by A. Hellmann
Music by S. Ferraro
Il tempo qui dentro
è come un mare fermo
ai nostri occhi di sale
in questa calma di vento

E’ un tempo fatto di vetro
un tempo fragile e denso
di grida appese alla notte
qui al confine del mondo

Il tempo è un grumo di fiato
incatenato a un cortile
e un cielo che cade a pezzi
che non si vede mai il sole

Tempo di poche parole
che hanno detto già tutto
un tempo imprigionato
tra veglia e sonno

Un tempo che è troppo
tarditempo di sete e di fame
è una ferita segreta
che non si può giudicare

ali di metallo sopra il viso
ti macchiano il sorriso
Il tempo della prigione
è un tempo che sembra fermo
ma passa, passa…passerà l’inferno

Il tempo è un padre che invecchia
il tempo è un figlio che piange
il tempo è cosa da poco
ma qui si vive di niente

ali di metallo sopra il viso
ti macchiano il sorriso
Il tempo della prigione
è un tempo che sembra fermo
ma passa, passa…passerà l’inverno

envoyé par adriana - 16/7/2009 - 08:09



Langue: français

Version française – TEMPS DE PRISON – Marco Valdo M.I. – 2009
Chanson italienne - Tempo della prigione – Presi per Caso

Pris par hasard est un groupe rock, né il y a environ 8 ans à l'intérieur des murs de la prison de Rebibbia (Rome) grâce à une netnte entre des détenus et un service éducatif. Comme premiers fruits de cet accord, il y eut la création d'une salle de répétition semi-équipée dans le département G8 (sic...) du pénitencier et une série d'autorisations de jouer durant les visites familiales dans l'espace vert.

L'orchestre commença son activité en répétant à l'intérieur de la prison des concerts pour els familles des détenus et en accompagnant tous les artistes qui se trouvaient, par solidarité, à passer par la prison (Claudio Baglioni, 99 Posse, Modena City Ramblers...). Une des caractéristiques principales de l'orchestre est d'être une formation en mutation perpétuelle. Libérations et arrestations, de fait, influent directement sur la composition du groupe et, cas rare pour un groupe rock, chaque défection (dur, précisément, à une libération) est saluée avec joie par les autres membres du groupe.

Dans la vie musicale de l'orchestre, on peut distinguer deux périodes : la première va de 1996 à 2001, c'est la période la plus dure et caractérisée par un régime carcéral sévère, musicalement exprimée par des chansons plus typiquement rock et par un usage intensif des guitares désaccordées. Les textes aussi sont imprégnés d'un fond de malaise et d'inquiétude qui reflète l'état d'âme typique de celui qui est reclus. De cette période, on garde la trace de quelques vidéos de concerts filmés par l'administration pénitentiaire sur un cd enregistré à l'intérieur de la salle de répétition de Rebibbia. Bien que la qualité des enregistrements ne soit pas professionnelle, il vaut la peine de signaler deux chansons : « Il cuore batte di più » et « La Chiave », deux petits joyaux rock, musique et texte de grande valeur.

La seconde période, l'actuelle, est caractérisée par une ouverture plus grande vis-à-vis de l'orchestre de la part de l'administration pénitentiaire et du Tribunal de Surveillance au travers de la concession d'autorisations et de mesures alternatives. Aujourd'hui, les membres de l'orchestre sont tous libres. Leur musique aussi se ressent de ce changement. Les airs s'emplissent d'ironie, les textes sont imprégnés de plus d'humour, même s'ils sont toujours liés à l'incarcération... (tiré du site officiel du groupe).

Les chants des prisons peuplent l'histoire. Chants de galère, chants de chaîne, chants de l'oiseau en cage... Les prisonniers ont une grande familiarité avec la chanson, avec la parole et le souffle. Le prisonnier aspire à l'air libre. Les chants des fileuses, enfermées à longueur d'années dans leurs ateliers sont un des premiers grands textes de la littérature française.
Le chœur des esclaves de Verdi hante l'opéra.
Les chants des camps de concentration (des lagers) et l'orchestre de Terezin résonnent encore à travers l'histoire proche.

Mais plus proches encore, contemporains pour tout dire, le groupe « Presi per caso », né et développé dans la prison romaine de Rebibbia, parle à son tour le prison – vue de l'intérieur, du prisonnier aux prises avec le temps. Le temps du prisonnier ou mieux, le temps chez le prisonnier est ramené à son état de matière essentielle de la vie. Le temps, le prisonnier, plus nettement que le travailleur « libre », le prisonnier s'aperçoit qu'en fin de compte, c'est la matière -même de son existence. Tempus fugit. Et que reste-t-il à la fin ? En prison, on vit de rien, on vit de ce rien qu'est le temps.

Ainsi parlait Marco Valdo M.I.
TEMPS DE PRISON

À nos yeux de sel
Le temps ici dedans
Est comme une mer à l'arrêt
Dans une accalmie

C'est un temps de verre
Un temps fragile et dense
De cris pendus dans la nuit
Ici au confins du monde.

Le temps est un caillot de souffle
Enchaîné dans une cour
Et un ciel qui tombe en morceaux
Où on ne voit jamais le soleil.

Un temps de mots rares
Qui ont déjà tout dit
Un temps emprisonné
Entre la veille et le sommeil.

Un temps qui est trop
Contretemps de faim et de soif
Est une blessure secrète
Qu'on ne peut juger.

Des ailes de métal sur le visage
Te salissent le sourire.
Le temps de la prison
Est un temps qui semble à l'arrêt
Mais passe, passe... passera l'enfer.

Le temps est un père qui vieillit
Le temps est un fils qui pleure
Le temps est peu de chose
Mais ici, on vit de rien.

Des ailes de métal sur le visage
Te salissent le sourire.
Le temps de la prison
Est un temps qui semble à l'arrêt
Mais passe, passe... passera l'enfer.

envoyé par Marco Valdo M.I. - 16/7/2009 - 15:50




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