La casa matta
TuttigiùperterraOriginal | Version française – Marco Valdo M.I. a – 2009 |
LA CASA MATTA In queste foreste umide c’era una casa matta di sogni storpiati fantasie da autodidatta Ora c’è una fuga il correre senza fiato di chi non perde tempo a guardarsi indietro Sulla terra cruda i passi di un soldato e un vecchio che ride con occhi di vetro Si fa perché si deve la vita era quel che era un cane buca la neve come una groviera Orme di uomini e bestie mischiate troppo spesso ma se è tempo di guerra ognuno badi a se stesso Il freddo intriso alle ossa dice che qui si muore e la morte non ha fossa a cielo aperto fa più rumore Così esplode un ordigno tutto salta per aria s’accende un pandemonio in questa valle solitaria Mille figure strambe son cose da pazzi figure a quattro gambe coi volti paonazzi Guardate quelle bestie scappare dal macello come muovono le gambe anche se non hanno cervello Quelle bestie in fuga da una vita mai avuta in gabbia fino ad oggi uomini a loro insaputa Lasciate che vadano e così sia per ciascuno che credendo di perdere senso è convinto di averne uno Di ogni anima rinchiusa sono saltate le porte adesso è vita alla rinfusa che corre incontro alla morte Dalla casa matta sono usciti o forse ci sono entrati il mondo è alla rovescia ma guarda che sbadati Con la faccia da bandito ognuno grida e scappa credendo di essere fuggito oramai lontano dalla casa matta Ma la disgrazia di una vita improvvisamente rinsavita è fuori dalla prigionia scoprire la vera pazzia Nell’occasione di una notte correndo a perdifiato per fuggire alla morte senza esser mai nato Così sgranano gli occhi in mezzo alla festa coi fuochi d’artificio ah come gira la testa Ogni colore piange il bagliore è uno sparo di chi cade nel suo sangue resta un addio amaro Se ammazzano il tempo più niente resta vivo e puoi giurarci che dei sogni il sogno era l’unico motivo Ma sognare ad occhi aperti non è modo per salvar la vita di chi corre nella notte in fiamme la sua prima libera uscita Sembra un presepe un presepe moribondo che si crepa di freddo e non si vede il fondo Gli angeli sputano sangue non è un presepe per bambini qui con le armi in pugno ci sono solo assassini Gente pronta ad ammazzare morire senza accampare scuse gente che non vuol più giocare alla lotteria delle accuse Se sono uomini o fantasmi noi non siamo diversi così per tutti i soldati oggi in piedi domani riversi Me ne frego di chi sono odiati nemici e basta perché l’umore torni buono mi infilo una mano in tasca Che ci vuole una sigaretta per vedere il cielo blu quante stelle che cadono e non si accendono più Se il vento mi ruba la faccia resto senza opinioni il mio piede non lascia traccia ma ci sono anche gli scarponi E la convinzione di un fucile imbracciato come un fratello che ho fatto un giuramento uscire vivo da questo bordello Che ho fatto un giuramento uscire vivo da questo bordello La casa matta adesso è un foro nella testa di chi resta La casa matta ha avuto quel che ha avuto destino ingrato a ricordare quel che è stato basta uno sputo oramai è passato è già passato tutto finito La casa matta adesso è un foro nella testa di chi resta | LA FOLLE MAISON Dans ces forêts humides, Il y avait une maison folle De rêves estropiés De fantaisies autodidactes Soudain une fugue La course sans répit De celui qui ne perd pas de temps À regarder en arrière. Sur la terre battue Les pas d'un soldat Et un vieux qui rit Avec des yeux de verre. On fait car on doit. La vie était ce qu'elle était Un chien creuse la neige Comme du gruyère. Des traces d'hommes et de bêtes Trop souvent mêlées Mais en temps de guerre Chacun prend garde à soi. Le froid pénètre sans les os Dit qu'ici on meurt Et la mort n'a pas de fosse À ciel ouvert, ça fait plus de bruit. Ainsi explose une bombe Tout saute en l'air Et s'allume un enfer Dans cette vallée solitaire. Mille figures biscornues Sont des choses de fous Des silhouettes à quatre jambes Avec des visages cramoisis Regardez ces bêtes Échapper à l'abatteur Comme elles bougent leurs jambes Même si elles n'ont pas de cerveau. Ces bêtes en fuite D'une vie jamais eue En cage jusqu'aujourd'hui Des hommes à leur insu. Laissez-les aller Et c'est ainsi pour chacun Qui en croyant de perdre le sens Est convaincu d'en avoir un. De chaque âme renfermée Ont sauté les portes À présent, c'est la vie à la débandade Qui court à la rencontre de la mort. De la maison folle ils sont sortis Ou peut-être y sont-ils entrés Le monde est à l'envers Mais regarde quels distraits. Avec son visage de bandit Chacun crie et fuit Croyant être enfui Désormais loin de la maison folle. Mais la disgrâce d'une vie Subitement ramenée à la raison C'est hors de la prison Qu'on trouve la vraie folie. Dans le cours d'une nuit Courant à perte de souffle Pour fuir la mort Sans être jamais né On écarquille ainsi les yeux Au milieu de la fête Avec des feux d'artifice Ah comme tourne la tête. Chaque couleur pleure La clarté est un tir De celui qui tombe dans son sang, Seul reste un adieu amer. S'ils tuent le temps Plus rien ne reste vivant Et tu peux nous jurer que des rêves Le songe était l'unique motif Mais rêver les yeux ouverts N'est pas une manière de sauver la vie De celui qui court dans la nuit en flammes Vers la première sortie libre. On dirait une crèche Une crèche moribonde Où on crève de froid et dont on ne voit pas le fond. Les anges crachent du sang Ce n'est pas une crèche pour enfants Ici, les armes au poing, Il y a seulement des assassins. Des gens prêts à assassiner Mourir sans avancer d'excuses Des gens qui ne veulent plus jouer À la loterie des accusations Ce sont des hommes ou des fantômes Nous, nous ne sommes pas différents C'est pareil pour tous les soldats Aujourd'hui debout, à la renverse, demain Je me fous de ce qu'ils soient Des ennemis haïs et basta Pour que mon humeur redevienne bonne Je mets la main en poche. Que celui qui veut une cigarette pour voir le ciel bleu Toutes ces étoiles qui tombent Et ne se rallument plus. Si le vent me vole la face Je reste sans opinion Mon pied ne laisse pas de trace Mais il y a quand même mes bottines Et la conviction d'un fusil Embrassé comme un frère Auquel j'ai fait serment de Sortir vivant de ce bordel Auquel j'ai fait serment de Sortir vivant de ce bordel La maison folle à présent Est un trou dans la tête De celui qui reste. La maison folle A eu ce qu'elle a eu Un destin ingrat Pour rappeler ce qui s'est passé Un crachat suffit Désormais, c'est passé Et une fois passé Tout est fini. La maison folle à présent Est un trou dans la tête De celui qui reste. |