La Casa della Dogana
Riccardo VenturiOriginal | Version française – Marco Valdo M.I. – 2009 |
LA CASA DELLA DOGANA | LA MAISON DE LA DOUANE |
Un giorno, senza raccontare E senza mai più nulla raccontare Tornò a piedi dalla Casa della Dogana, Cinquanta chili d'ossa. | Un jour sans raconter Et sans plus rien raconter jamais Il revînt à pieds de la Maison de la Douane Cinquante kilos d'os. |
Novecento chilometri di passi. Non sapemmo mai chi avesse incontrato, Né cosa o dove avesse mangiato. Niente. Dovevamo indovinare. S'indovinava tutto. Tornò al bar, non aveva sezioni Dove bestemmiare. Beveva come uno scienziato, Si fermava al momento di pagare. I debiti, glieli ho presi tutti io. | Neuf cents kilomètres de pas Nous ne sûmes jamais qui il avait rencontré Ni quoi ni où il avait mangé Rien. Nous devions deviner. On devinait tout. Il retourna au bar, il n'avait pas de sections Où maudire. Il buvait scientifiquement Il s'arrêtait au moment de payer Ses dettes, je me les suis toutes prises. |
La Casa della Dogana è sempre lì Ma non è più nella mente di nessuno. È lì col suo camino, le sue urla, È lì ricostruita in ogni giorno. Non dite che farete mai qualcosa, Non è servito a niente camminare; La fuga i cani dietro, dentro al gelo, La polvere, l'orrore, il grido, il nero. | La Maison de la Douane est toujours là Mais elle n'existe plus dans l'esprit de personne Elle est là avec sa cheminée, ses hurlements Elle se rebâtit chaque jour Ne dites pas que vous ne ferez jamais rien; Il n'a pas servi à rien de marcher. La fuite, les chiens derrière, dans le gel, La poussière, l'horreur, le cri, le noir. |
A piedi forse torneremo, E senza mai più nulla raccontare. Ritorneremo al bar, con gli occhi spenti Lasciando da pagare Da bestemmiare, da morire. | À pieds nous reviendrons peut-être Et sans jamais rien raconter Nous rentrerons au bar, avec les yeux éteints En laissant à payer Pour maudire, pour mourir. |