Sogno numero due
Fabrizio De André| Versione francese di Riccardo Venturi e Joëlle Iannicelli | |
| DREAM #2 Defendant listen, we have heard you. You didn’t know about having a consciousness based on phosphorus planted between the aorta and intention. We observed you from the first beat of your heart until the shortest rhythms of the last emotion when you killed, favoring power, the lifelong associates of power, stacked up downwards in defense of their celebration. And if you believed it revenge, the phosphorus on duty marked your urgency for power while you got worked up in the most exciting role of the law, that which doesn’t protect the part of the executioner. Defendant, the longest finger of your hand is the middle one. The one for me is the index, and yet you too have judged. You absolved and you condemned above me, but above me, for that which you did, for how you renewed it, the power is grateful to you. Listen, at one time a judge like me judged whoever had the law dictated to him: first they changed the judge and immediately after the law. Today, a judge like me, asks power if it can judge. You are the power. Do you want to be judged? Do you want to be absolved or condemned? | RÊVE NUMÉRO DEUX Accusé, écoute. Nous t'avons écouté. Tu ne savais pas que tu avais une conscience au phosphore fichée entre ton aorte et tes intentions. Nous t'avons observé dès des premiers battements de ton cœur jusqu'aux plus brefs rythmes de ta dernière émotion quand tu tuais favorisant le pouvoir ceux qui exercent le pouvoir à vie et qui se massent en descente pour défendre leur célébration. Et si tu croyais d'en tirer vengeance, ton phosphore au niveau de garde signalait qu'il te fallait, et urgemment, du pouvoir tandis que tu t'émotionnais dans le plus excitant rôle de la loi le rôle qui ne protège pas: celui du bourreau. Accusé, le doigt le plus long de ta main, c'est le majeur; celui de ma main c'est l'index. Pourtant, toi aussi tu as jugé. Tu as absous, tu as condamné au dessus de moi mais au dessus de moi pour ce que tu as fait et pour la façon dont tu l'as renouvelé le pouvoir t'en sait gré. Écoute une fois, un juge comme moi a jugé ceux qui lui avaient dicté la loi. D'abord on a changé le juge et, tout de suite, la loi. Aujourd'hui, c'est au pouvoir qu'un juge comme moi demande s'il peut juger. Le pouvoir, c'est toi. Veux-tu être jugé ? Veux-tu être acquitté ou condamné ? |
